Fiona GÉLIN
 Actrice française
Jolie blonde au sourire ravageur et à la voix reconnaissable entre mille, Fiona Gélin avait tout pour devenir une star. Mais après les années 80 couronnées de succès, sa carrière s’est effondrée et sa descente aux enfers dans l’alcoolisme et la drogue a considérablement dégradée l’image de cette battante au parcours atypique.
Bénédicte dite Fiona Gélin voit le jour le 22 mai 1962 à Boulogne-Billancourt. Fille de l'acteur Daniel Gélin et de sa deuxième épouse, Sylvie Hirsch, ancien mannequin vedette de Dior, elle a un frère aîné Manuel, un demi-frère Xavier Gélin et une demi-sœur Maria Schneider. Élevée dans le sérail, elle fait sa première apparition devant une caméra à six ans dans Mayerling de Terence Young. Après le divorce de ses parents en 1971, elle passe son adolescence avec sa mère et son frère sur l’île de Ré et suit sa scolarité à La Rochelle.
Femme des années 80
A 19 ans, Fiona Gélin choisit de faire carrière au cinéma et décroche un petit rôle dans Le roi des cons de Claude Confortès. Elle est choisie pour camper Sylvette Landry dans Le Grand Carnaval d’Alexandre Arcady, objet de rivalité entre Roger Hanin et Philippe Noiret qui finalement succombe aux charmes de Richard Berry. Elle va symboliser la femme moderne et libérée des années 80 enchaînant les succès avec Escalier C où elle est une des conquêtes du cynique critique d’art Forster joué par Robin Renucci, puis Parole de flic, un thriller de José Pinheiro avec Alain Delon, Scirocco d’Aldo Lado en femme délaissée d’un ingénieur du pétrole au Maghreb, Septième Ciel où elle découvre la vie sordide d’une voix du téléphone rose et la comédie chorale Tant qu’il y aura des femmes de Didier Kaminka. La belle actrice devient un sex-symbol en posant seins nus dans Lui photographiée par Mireille Darc. Mais les démons inhérents à sa famille la font plonger dans l’alcool et la drogue. Ses prestations s’estompent dans les années 90 et Fiona ne trouve que quelques rôles à la télévision dans des téléfilms comme Un privé au soleil, L'homme de mes rêves réalisé par Georges Lautner avec Michel Leeb et Madame le consul avec Véronique Jannot.
La lutte contre ses démons
En 2003, elle publie Retour d'errance, son autobiographie où elle livre avec honnêteté sa descente aux enfers et ses dépendances. S’ouvre à elle une seconde carrière au théâtre avec La Femme d’un autre de Dostoïevski, Les Amazones de Jean-Marie Chevret et Les Monologues du vagin d’Eve Ensler où elle partage l’affiche avec Micheline Dax et Maïmouna Gueye. Elle se lance dans la chanson avec un premier album autobiographique Passeport en 2003. La même année, elle est dirigée au théâtre par Jean-Claude Brialy dans Les Parents terribles de Jean Cocteau. Rattrapée par ses démons, elle traverse à nouveau une période sombre et publie en 2016 Si Fragile, où elle raconte son combat contre l'alcoolisme et ses séjours en hôpital psychiatrique.
Une vie privée cahotique
Côté vie privée, Fiona Gélin partage la vie des acteurs Philippe Léotard et Patrick Dewaere rencontrés sur des tournages et met au monde Milan, né en 1989 de sa relation avec l’acteur Michel Albertini. Après une brève idylle avec le réalisateur Thierry Donard, elle rencontre en 2001 Ubaldo Franceschini, un restaurateur qu’elle épouse en 2002. Le couple divorce en 2007 et la comédienne partage pendant quelques années la vie de Daniel Hechter. Après de longues années de galère, elle retrouve un second souffle auprès de Richard Bauduin, chanteur et guitariste connu sous le nom de ChardRy, l’homme la guitare bleue. Grâce à cette histoire d’amour-amitié, Fiona enregistre la chanson Notre Jeunesse en hommage aux victimes du Bataclan, la reprise d’À toi de Joe Dassin en duo avec ChardRy et encourage le musicien à ouvrir sa propre maison de production. En 2022, elle revient marquée par son parcours cahotique pour rendre hommage à Daniel Gélin dans le spectacle intitulé À mon père présenté à l’Alhambra de Paris, au festival d’Avignon et au festival Voix vives de Sète.


FILMOGRAPHIE :

Avec Daniel Gélin
1968 : Mayerling de Terence Young
1980 : Tromper n’est pas jouier de Daniel Colas (tv)
1981 : Le Roi des cons de Claude Confortès
1981 : Une mère russe de Michel Mitrani (tv)
1982 : L’esprit de famille de Roland-Bernard (tv)
1983 : Adieu foulards de Christian Lara
1983 : Le Grand Carnaval d’Alexandre Arcady
1984 : La Dernière Escale d’Ali Borghini (inachevé)
1984 : Frankenstein 90 d’Alain Jessua
1984 : Escalier C de Jean-Charles Tacchella
1985 : Parole de flic de José Pinheiro
1986 : Tout est dans la fin de Jean Delannoy (tv)
1986 : François Villon (François Villon, poetul vagabond) de Sergiu Nicolaescu (tv)
1987 : Scirocco (Amantide) d’Aldo Lado
1987 : Septième Ciel de Jean-Louis Daniel
1987 : Tant qu’il y aura des femmes, de Didier Kaminka
1987 : Les Nouveaux Tricheurs de Mickael Schock :Anne
1991 : Un privé au soleil de Pierre Aknine (tv)
1992 : Un simple oubli de Sandro Agénor (tv)
1994 : Alice boit du petit lait de Jean-Pierre Richard (tv)
1994 : Pushing the Limits de Thierry Donard
1994 : Rocca, Mortels rendez-vous de Paul Planchon (tv)
1994 : Dieu que les femmes sont amoureuses de Magali Clément
1994 : L’homme de mes rêves de Georges Lautner (tv)
1995 : Un homme de cœur de Roger Planchon (tv)
1997 : Pour l’amour des autres de Paul Planchon (tv)
1999 : Madame le Consul de Jean Sagols (tv)
2000 : Mathieu Corot, L’amour interdit de Pasale Dallet (tv)
2003 : Les parents terribles de Jean-Claude Brialy (tv)
2012 : Interdit au -de 16 d’Ivy Moni, Cyril Monnier (cm)
2021 : Un dernier souffle de Jeremy Bellet (cm)
2022 : Parking d’Axel Ransac (cm)


Filmographie de Fiona GÉLIN
 
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