Danièle GAUBERT
 Actrice française
Révélée au cinéma alors qu’elle était à peine âgée de seize ans, Danièle Gaubert était promise à une belle carrière de pin-up, démontrant également des talents dramatiques certains. Mais ses choix de carrière et sa vie privée contestable en ont décidé autrement. Elle reste une de ces étoiles filantes, charmantes et agréables.
Danièle Gaubert est née le 9 août 1943 à Nuars dans la Nièvre. Elle prend très jeune des cours de danse et fait un peu de mannequinat avant de tenter sa chance au cinéma. À 16 ans, elle incarne la pulpeuse adolescente Lidia qui découvre sa sexualité auprès de Laurent Terzieff dans Les Régates de San Francisco. Sa carrière est lancée et la jeune starlette fait la couverture de plusieurs magazines. Elle apparaît parallèlement au théâtre dans une adaptation de La Maison des Otages par Marc-Gilbert Sauvajon intitulée Le Vélo devant la porte.
Des espoirs déchus
Le producteur Raoul Lévy, producteur de plusieurs films de Bardot la prend sous contrat pour trois ans, avec l’espoir d’en faire le nouveau sex-symbol des années soixante. Elle apparaît dans plusieurs films signés par des réalisateurs classiques sur le déclin comme Marcel Carné dans Terrain Vague, Henri Decoin dans Le Pavé de Paris et à nouveau Claude Autant-Lara dans Vive Henri IV, vive l’amour mais ses films n’obtiennent pas le succès commercial escompté. Ignorée de la Nouvelle Vague, Danièle Gaubert décide de poursuivre sa carrière à l’étranger.
Carrière internationale
En Italie, elle est remarquable dans Une Histoire milanaise d’Eriprando Visconti, le neveu du grand Luchino. Elle y joue Valeria, une jeune fille libre qui hésite entre le mariage avec le beau gosse dont elle est tombée amoureuse et sa liberté. Le film traite ouvertement de l’avortement et obtient un prix à Venise. La belle actrice tourne en Allemagne Princesse Tzigane avec Carlos Thompson, Le grand jeu de l’amour d’Alfred Weidenmann, un rôle Française séduite par Paul Hubschmid et La Fureur d’aimer avec Curd Jürgens et Nadia Gray. Elle donne la réplique à Yul Brynner dans Les Trois Soldats de l’Aventure en 1964. La même année, elle épouse Radhamès Trujillo, fils du dictateur dominicain Rafael Leonidas Trujillo Molina. Le couple a deux enfants Maria Danielle en 1965 et Leonidas Rhadames en 1966 et s’installe en Normandie. Mais sa carrière est interrompue par l’interdiction faite par son mari.
Romance avec Jean-Claude Killy
Après quatre ans d’absence, elle revient au cinéma dans Le grand Dadais de Pierre Granier-Deferre avec Jacques Perrin, puis Paris n’existe pas de Robert Benayoun avec Richard Leduc et Serge Gainsbourg et La Louve solitaire d'Édouard Logereau où elle joue les monte-en-l’air dans des villas de luxe. Elle repart ensuite en Italie pour tourner Camille 2000 de l’américain Radley Metzger, une adaptation libre et érotique de La Dame aux Camélias et la comédie romantique Quand, comment et avec qui ? tournée en Sardaigne avec Horst Buchholz et Philippe Leroy. Mais le réalisateur Antonio Pietrangeli meurt noyé à Gaète sur la côte tyrrhénienne pendant le tournage et le film est terminé par Valerio Zurlini. Elle tourne également à Rome le drame de guerre Face aux Nazis où elle interprète une résistante. Danièle Gaubert fait la connaissance du champion de ski Jean-Claude Killy. Ils se marient en 1972 et le triple champion olympique adopte les deux enfants que Danièle a eus avec Radhamès Trujillo. Une autre fille Emilie est issue de leur union. Danièle Gaubert et Jean-Claude Killy apparaissent dans 28 secondes pour un hold-up de George Endglund, un thriller banal qui repose entièrement sur la notoriété de ses deux têtes d’affiche. Le film est un flop retentissant et l’actrice renonce à poursuivre sa carrière. Danièle Gaubert meurt prématurément d'un cancer le 3 novembre 1987 à Marseille, alors qu’elle n’est âgée que de 44 ans. Elle est inhumée à Curvalle, dans le département du Tarn.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jean-Claude Killy
1959 : Les Régates de San Francisco de Claude Autant-Lara
1960 : À quoi rêvent les jeunes filles de Pierre Badel (tv)
1960 : Terrain vague de Marcel Carné
1961 : Napoléon II, l'Aiglon de Claude Boissol
1961 : Vive Henri IV... vive l'amour ! de Claude Autant-Lara
1961 : Le Pavé de Paris d’Henri Decoin
1962 : Princesse Tzigane (Der Zigeunerbaron) de Kurt Wilhem
1962 : Une histoire milanaise (Una storia milanese) d’Eriprando Visconti
1963 : Le Grand Jeu de l'amour (Das große Liebesspiel) d’Alfred Weidenmann
1963 : La Fureur d’aimer (Begegnung in Salzburg) de Max Friedmann
1964 : Les Trois soldats de l'aventure (Flight from Ashiya) de Michael Anderson
1967 : Le Grand Dadais de Pierre Granier-Deferre
1968 : Paris n'existe pas de Robert Benayoun
1968 : La Louve solitaire d’Édouard Logereau
1969 : Camille 2000 (Camilla 2000) de Radley Metzger
1969 : Quand, comment et avec qui ? (Come, quando, perché) d’Antonio Pietrangeli et V. Zurlini
1970 : Face aux Nazis (Underground) d’Arthur H. Nadel
1972 : 28 secondes pour un hold-up (Snow Job) de George Englund


Filmographie de Danièle GAUBERT
 
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