André GABRIELLO
 Acteur et chansonnier français
Comédien tout en rondeur et en bonhomie, André Gabriello a été un de ses seconds rôles populaires spécialisés dans le cinéma comique. Si ce brillant chansonnier a laissé quelques silhouettes inoubliables le temps d’une scène dans les années trente, il s’est malheureusement perdu dans des comédies médiocres après la seconde guerre mondiale.
De son vrai nom André Adrien Galopet, André Gabriello, crédité souvent au générique Gabriello, est né le 15 octobre 1896 à Paris dans le 9e arrondissement. Engagé volontaire à 18 ans, le jeune André sert dans l’artillerie lourde à partir de janvier 1915 et sert en France puis sur le Front d’Orient jusqu’en novembre 1919.
Les débuts de chansonnier
Avec une voix tonitruante, bafouillant et zozotant, Gabriello se fait connaître rapidement comme chansonnier, en interprétant des sketchs et des chansons légères. Son physique massif intéresse le cinéma dès le début du parlant. Sa diction rapide et saccadée, ses mimiques appuyées et son applomb en font un personnage familier dans des œuvres de Jean Renoir comme Une partie de Campagne et Les Bas-Fonds, de Max Ophüls comme Divine, Yoshiwara où il interprète un chinois ou Sans Lendemain avec Edwige Feuillère, de Pierre Chenal dans L’Affaire Lafarge et La Maison du Maltais ou les films historiques de Marcel L’Herbier comme La Tragédie impériale.
Des apparitions marquantes dans des classiques
Pendant la seconde guerre mondiale, André Gabriello tourne dans différents registres des petits rôles pour la Continentale. Il est l’agent de police qui interpelle le clochard Raymond Bussières perché sur un lampadaire dans L’Assassin habite au 21, un sergent-major dans Narcisse avec Rellys, un commissaire dans Caprices avec Danielle Darrieux qu’il retrouve en huissier dans La Fausse Maîtresse. Il est le client mécontent de Noël Roquevert dans La Main du Diable, un banquier dans Adrien réalisé par Fernandel, Loustalec dans Mariage d’Amour, Latripe dans La Ferme aux Loups. Il endosse trois fois le pardessus de Lucas, l’adjoint du commissaire Maigret incarné par Albert Préjean dans Picpus, Cécile est morte et Les Caves du Majestic. Il est Pivolot dans le diptyque Roger La Honte d’André Cayatte d’après les romans de Jules Mary.
Dans le cinéma de divertissement du samedi soir
Après la guerre, André Gabriello se voit confier des rôles de bistrotiers ou de gendarmes dans des comédies pour un public du samedi soir. L’ensemble est assez médiocre et le choix de réalisateurs sans grands talents comme Henri Lepage, Georges Combret, Maurice Cam, René Jayet et d’autres encore plus obscurs. Même les réalisateurs de légende ne se montrent pas au mieux de leur forme comme Marcel Carné avec Le Pays d’où je viens ou Abel Gance avec La Tour de Nesle. On retiendra surtout Le 84 prend des Vacances pour le couple d’aubergistes qu’il forme avec Pauline Carton, Deux Amours auprès de Tino Rossi, La Pocharde marié à Odette Laure maladivement jalouse, La Rue sans Loi, un de ses rares rôles principaux de gangster.
Une descendance d'artistes
André Gabriello ne s’est marié qu’une fois avec Jeanne Glasson, la mère de ses deux filles France Gabriel, née en 1928 qui figure auprès de lui dans quelques films et Suzanne Gabriello, née en 1932 et décédée en 1992 qui sera à son tour actrice et humoriste. Son épouse est décédée en 1989. Comme un symbole, l’acteur faits sa dernière apparition dans La Bourse et la Vie de Jean-Pierre Mocky auprès de Fernandel. Au total, c’est dans plus de 80 films que ce sympathique acteur de caractère a figuré. André Gabriello est décédé à son domicile du 13e arrondissement de Paris, le 19 mars 1975 à l’âge de 78 ans. ll repose au cimetière Saint-Vincent de Montmartre auprès de sa fille Suzanne.


FILMOGRAPHIE :

Avec Rellys
1931 : Calais-Douvres de Jean Boyer et Anatole Litvak
1932 : Mirages de Paris de Fédor Ozep
1932 : Allô !... police de Robert Péguy (cm)
1932 : Champion de mon amour de René Jayet (cm)
1933 : Une vie perdue de Raymond Rouleau et Alexandre Esway
1933 : La Mille et Deuxième Nuit d’Alexandre Volkoff
1934 : Mon cœur t'appelle de Carmine Gallone
1935 : Divine de Max Ophüls
1936 : Une Partie de Campagne de Jean Renoir
1936 : Les Bas-fonds de Jean Renoir
1937 : Yoshiwara de Max Ophüls
1938 : La Tragédie impériale de Marcel l'Herbier
1938 : L'Affaire Lafarge de Pierre Chenal
1938 : La Maison du Maltais de Pierre Chenal
1939 : Sans lendemain de Max Ophüls
1940 : Narcisse d’Ayres d'Aguiar
1941 : Caprices de Léo Joannon
1942 : L'assassin habite au 21 d’Henri-Georges Clouzot
1942 : La Fausse Maîtresse d’André Cayatte
1942 : Défense d'aimer de Richard Pottier
1942 : Mariage d'amour d’Henri Decoin
1943 : Picpus de Richard Pottier
1943 : La Main du diable de Maurice Tourneur
1943 : Vingt-cinq ans de bonheur de René Jayet
1943 : La Ferme aux loups de Richard Pottier
1943 : Adrien de Fernandel
1944 : Cécile est morte de Maurice Tourneur
1945 : Les Caves du Majestic de Richard Pottier
1945 : Le Roi des resquilleurs de Jean Devaivre
1945 : Roger la Honte d’André Cayatte
1946 : La Revanche de Roger la Honte d’André Cayatte
1946 : La Femme en rouge de Louis Cuny
1947 : Le Mannequin assassiné de Pierre de Hérain
1948 : Métier de fous d’André Hunebelle
1949 : La Patronne de Robert Dhéry
1949 : Deux amours de Richard Pottier
1949 : Scandale aux Champs-Élysées de Roger Blanc
1949 : Ronde de nuit de François Campaux
1949 : Millionnaires d'un jour d’André Hunebelle
1949 : Branquignol de Robert Dhéry
1950 : Le 84 prend des vacances de Léo Joannon
1950 : Sans tambour ni trompette de Roger Blanc
1950 : La Rue sans loi de Marcel Gibaud
1950 : Brune ou blonde de Jacques Garcia (cm)
1951 : Boîte à vendre de Claude-André Lalande (cm)
1951 : Le Chéri de sa concierge de René Jayet
1951 : Folie douce de Jean-Paul Paulin
1951 : Moumou de René Jayet
1951 : Ma femme est formidable d’André Hunebelle
1951 : Musique en tête de Georges Combret et Claude Orval
1952 : Un jour avec vous de Jean-René Legrand
1952 : Grand Gala de François Campaux
1952 : Les femmes sont des anges de Marcel Aboulker
1952 : Tambour battant de Georges Combret
1953 : La Pocharde de Georges Combret
1953 : Le Collège en folie d’Henri Lepage
1953 : Boum sur Paris de Maurice de Canonge
1954 : Leguignon guérisseur de Maurice Labro
1954 : Faites-moi confiance de Gilles Grangier
1955 : La Tour de Nesle d’Abel Gance
1956 : Le Pays d'où je viens de Marcel Carné
1956 : Quelle sacrée soirée de Robert Vernay
1956 : Printemps à Paris de Jean-Claude Roy
1957 : Folies Parisiennes ou Pas de grisbi pour Ricardo d’Henri Lepage
1957 : L'amour descend du ciel de Maurice Cam
1957 : Une nuit aux Baléares de Paul Mesnier
1957 : Du sang sous le chapiteau de Georges Péclet
1957 : Trois marins en bordée d’Émile Couzinet
1957 : C'est arrivé à 36 chandelles d’Henri Diamant-Berger
1958 : C'est la faute d'Adam de Jacqueline Audry
1958 : Les Gaîtés de l'escadrille de Georges Péclet
1958 : Le Tombeur de René Delacroix
1958 : En bordée de Pierre Chevalier
1959 : Minute papillon de Jean Lefèvre
1961 : À rebrousse-poil de Pierre Armand
1962 : La Fille du torrent d’Hans Herwig
1962 : Césarin joue les étroits mousquetaires d’Émile Couzinet
1962 : Les Filles de La Rochelle de Bernard Deflandre
1962 : Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier
1965 : L'Or du duc de Jacques Baratier
1966 : La Bourse et la Vie de Jean-Pierre Mocky


Filmographie d'André GABRIELLO
 
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