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Jean GABIN | |
Acteur français | ||
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Monument du cinéma français, Jean Gabin a été un témoin essentiel de son époque. Tout commence en chansons, se poursuit dans la prise de conscience sociale, la guerre, l'exil et l'oubli pour revenir dans un monde archaïque peuplé de gangsters d'honneur, de flics désabusés, de populos tragiques et de patriarches infaillibles embourgeoisés. Dans Le Chat, on rase son vieil immeuble pour construire les tours de la Défense. Tout un symbole ! Fils de Ferdinand Moncorgé dit Gabin et de Madeleine Petit, vedettes de café-concert du début du 20e siècle, Jean Gabin voit le jour le 17 mai 1904, à Paris. Très tôt orphelin de mère, il passe son enfance à Mériel, petit village de l'Oise, élevé par sa sœur aînée Madeleine. Après une scolarité difficile, il exerce plusieurs petits métiers avant de se lancer dans une carrière artistique, en 1922. Recommandé par son père, il fait ses débuts comme figurant aux Folies-Bergères. De revues en revues, il prend goût à la scène. En 1925, il épouse la comédienne Gaby Basset et effectue son service militaire dans la marine. Le couple se produit dans plusieurs opérettes et se sépare quelques années plus tard. Vedette des années 30 En 1928, Jean Gabin travaille au Bouffes-Parisiens. Il y rencontre Mistinguett qui le fait engager comme boy au Moulin-Rouge. L'année suivante, il effectue ses premiers pas au cinéma pour deux courts métrages muets. En 1930, il tourne son premier film parlant, Chacun sa chance, aux côtés de sa femme Gaby Basset. Très vite, il abandonne les planches et enchaîne au cinéma les rôles de bons ou de mauvais garçons, dans des productions sans prétention. En 1934, Julien Duvivier le révèle en le faisant tourner dans Maria Chapdelaine d'après le best-seller de Louis Hémon. Toutefois, c'est La Bandera et Pépé le Moko qui font de lui une immense vedette. Il endosse les tragédies de l'époque et les rêves de bonheur en construisant une guinguette avec La belle Équipe. Il a alors la chance de tourner avec les plus grands cinéastes, Jean Renoir pour Les bas-fonds, La grande illusion et La Bête humaine, Jean Grémillon pour Gueule d'amour et Remorques et Marcel Carné pour incarner le déserteur de Quai des Brumes et le meurtrier dans Le jour se lève. L'Exil et le combat La Seconde Guerre mondiale met un terme à sa carrière. Après la défaite française, Jean Gabin s'exile aux États-Unis et joue dans deux productions médiocres. Durant son séjour hollywoodien, une passion amoureuse l'unit à Marlene Dietrich. En 1943, il s'engage dans les Forces Françaises Navales Libres et participe à la libération de la France. Lorsqu'il effectue son retour au pays, Gabin ne trouve plus de rôles à la hauteur de ses exigences. Il se trouve alors au creux de la vague et accepte de partager l'affiche avec Marlene pour Martin Roumagnac. Le film est raté et l'échec est cinglant. Il rompt avec Marlene Dietrich. En 1949, il épouse Christiane Fournier, mannequin de la maison Lanvin. Le patriarche inflexible En 1953, après un passage en Italie et plusieurs choix malheureux, Jean Gabin retrouve la faveur du public avec Touchez pas au grisbi de Jacques Becker. Il y trouve le rôle de chevaux sur le retour qui va marquer les années cinquante. Il entame ainsi une seconde carrière qui va très rapidement l'élever au rang de mythe. Il tourne désormais des rôles sur mesure sous la direction de réalisateurs à son service comme Jean-Paul Le Chanois pour les médiocres Le Cas du Docteur Laurent et Les Misérables, Gilles Grangier dans l'univers de Simenon (Le Sang à la tête), Claude Autant-Lara (La Traversée de Paris, En cas de Malheur), Denys de La Patellière (Rue des Prairies, Les grandes Familles). Delannoy tourne deux bons Maigret et Henri Verneuil, avec la complicité de Michel Audiard lui offre ses meilleurs rôles dans Des Gens sans importance, Le Président, Un Singe en Hiver et Mélodie en sous-sol. En 1962, il fonde, en collaboration avec son ami Fernandel, la GaFer, une maison de production destinée à financer leurs propres films mais L'Âge ingrat est un échec. Retenons de cette époque, son interprétation de Vittorio Manalese, vieux chef de clan dans Le clan des siciliens, aux côtés de Lino Ventura et Alain Delon. Entre deux tournages, il se retire dans sa propriété normande, entouré de sa femme, de ses trois enfants et de ses chevaux. En 1975, Jean Gabin clôt son riche parcours cinématographique avec L'année sainte, une pochade signée Jean Girault. Il meurt le 15 novembre 1976, à l'Hôpital Américain de Neuilly-sur-Seine, des suites d'une crise cardiaque. Il venait de présider la première Nuit des Césars avec Michèle Morgan. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Marcel Carné |
1929 : L'héritage de Lilette de Michel du Lac (cm) 1929 : Le Lion ou On demande un dompteur d'un réalisateur anonyme (cm) 1930 : Chacun sa chance de René Pujol & Hans Steinhoff 1930 : Mephisto d'Henri Debain & Nick Winter 1931 : Tout ça ne vaut pas l'amour de Jacques Tourneur 1931 : Pour un soir de Jean Godard 1931 : Paris-béguin d'Augusto Genina 1931 : Gloria d'Hans Behrendt & Yvan Noé 1931 : Cour de lilas d'Anatole Litvak 1932 : Les gaietés de l'escadron de Maurice Tourneur 1932 : La foule hurle de John Daumery & Howard Hawks 1932 : Cours joyeux d'Hanns Schwarz & Max de Vaucorbeil 1932 : La belle marinière d'Harry Lachman 1933 : L'étoile de Valencia de Serge de Poligny 1933 : Le tunnel de Curtis Bernhardt 1933 : Die schönen tage von Aranjuez de Johannes Meyer 1933 : Du haut en bas de Georg Wilhelm Pabst 1933 : Adieu les beaux jours d'André Beucler & Johannes Meyer 1934 : Zouzou de Marc Allégret 1934 : Maria Chapdelaine de Julien Duvivier 1935 : Golgotha / Ecce Homo de Julien Duvivier 1935 : La Bandera de Julien Duvivier 1935 : Variétés de Nicolas Farkas 1936 : La belle équipe de Julien Duvivier 1936 : Les bas-fonds de Jean Renoir 1936 : Pépé-le-Moko de Julien Duvivier 1937 : Gueule d'amour de Jean Grémillon 1937 : Le messager de Raymond Rouleau 1937 : La grande illusion de Jean Renoir 1938 : Quai des brumes de Marcel Carné 1938 : La bête humaine de Jean Renoir 1938 : Le récif de corail de Maurice Gleize 1939 : Le jour se lève de Marcel Carné 1939 : Remorques de Jean Grémillon 1942 : La péniche de l'amour (moontide) d'Archie Mayo 1943 : L'imposteur (The impostor) de Julien Duvivier 1946 : Martin Roumagnac de Georges Lacombe 1946 : Miroir de Raymond Lamy 1948 : Au-delà des grilles de René Clément 1949 : La Marie du port de Marcel Carné 1950 : Pour l'amour du ciel (È più facile che un cammello...) de Luigi Zampa 1950 : Le plaisir de Max Ophüls 1951 : Victor de Claude Heymann 1951 : La nuit est mon royaume de Georges Lacombe 1951 : La vérité sur Bébé Donge d'Henri Decoin 1952 : La minute de vérité de Jean Delannoy 1952 : Fille dangereuse (Bufere) de Guido Brignone 1953 : Leur dernière nuit de Georges Lacombe 1953 : La vierge du Rhin de Gilles Grangier 1953 : Touchez pas au grisbi de Jacques Becker 1954 : L'air de Paris de Marcel Carné 1954 : Napoléon de Sacha Guitry 1954 : Le port du désir d'Edmond T. Gréville 1954 : French Cancan de Jean Renoir 1955 : Razzia sur la chnouf d'Henri Decoin 1955 : Chiens perdus sans collier de Jean Delannoy 1955 : Gas-oil de Gilles Grangier 1955 : Des gens sans importance d'Henri Verneuil 1956 : Voici le temps des assassins de Julien Duvivier 1956 : Le sang à la tête de Gilles Grangier 1956 : La traversée de Paris de Claude Autant-Lara 1956 : Crime et châtiment de George Lampin 1957 : Le cas du docteur Laurent de Jean-Paul Le Chanois 1957 : Le rouge est mis de Gilles Grangier 1957 : Les Misérables de Jean-Paul Le Chanois 1957 : Maigret tend un piège de Jean Delannoy 1958 : Les grandes familles de Denys de La Patellière 1958 : Le désordre et la nuit de Gilles Grangier 1958 : En cas de malheur de Claude Autant-Lara 1959 : Maigret et l'affaire Saint-Fiacre de Jean Delannoy 1959 : Rue des Prairies de Denys de La Patellière 1959 : Archimède, le clochard de Gilles Grangier 1960 : Le baron de l'écluse de Jean Delannoy 1960 : Les vieux de la vieille de Gilles Grangier 1961 : Le président d'Henri Verneuil 1961 : Le cave se rebiffe de Gilles Grangier 1962 : Un singe en hiver d'Henri Verneuil 1962 : Le gentleman d'Epsom de Gilles Grangier 1963 : Mélodie en sous-sol d'Henri Verneuil 1963 : Maigret voit rouge de Gilles Grangier 1964 : L'âge ingrat de Gilles Grangier 1964 : Monsieur de Jean-Paul Le Chanois 1965 : Le tonnerre de dieu de Denys de La Patellière 1965 : Le jardinier d'Argenteuil de Jean-Paul Le Chanois 1965 : Du rififi à Paname de Denys de La Patellière 1966 : Le soleil des voyous de Jean Delannoy 1967 : Le pacha de Georges Lautner 1968 : Le tatoué de Denys de La Patellière 1968 : Sous le signe du taureau de Gilles Grangier 1969 : Le clan des siciliens d'Henri Verneuil 1969 : La horse de Pierre Granier-Deferre 1970 : Le chat de Pierre Granier-Deferre 1971 : Le drapeau noir flotte sur la marmite de Michel Audiard 1971 : Le tueur de Denys de La Patellière 1972 : L'affaire Dominici de Claude Bernard-Aubert 1973 : Deux hommes dans la ville de José Giovanni 1974 : Verdict d'André Cayatte 1975 : L'année sainte de Jean Girault Filmographie de Jean GABIN | |
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