Yvonne FURNEAUX
 Actrice française
Superbe créature brune aux yeux clairs, Yvonne Furneaux d’origine anglaise a fait la plus grande partie de sa carrière en Angleterre, en Italie et en Allemagne. En France, elle fut surtout appréciée par Claude Autant-Lara et Claude Chabrol pour les trois seuls films qu'elle a tourné dans son pays d'origine. Yvonne Furneaux née Elisabeth Yvonne Scatcherd voit le jour à Roubaix, le 11 mai 1926. Son père, Joseph Scatcherd, originaire du Yorkshire est le directeur d'une succursale dans le Nord de la France de la Lloyds Bank et sa mère, Amy Furneaux est originaire du Devon. Si elle grandit dans le Nord, sa famille qui comprend aussi une sœur Jeanne, s’installe en Angleterre peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale. La petite Yvonne étudie les langues modernes au St Hilda's College d'Oxford et intègre la troupe de théâtre univesitaire. Elle s'inscrit à l'Académie royale d'art dramatique.
Une grande carrière internationale
Elle fait ses débuts au théâtre à 24 ans dans Macbeth et La Mégère apprivoisée de Shakespeare. Elle adopte le nom de famille de sa mère pour devenir Yvonne Furneaux. C'est en 1952 qu'elle débute au cinéma, dans L'Inconnu de Monaco de Victor Saville pour lequel elle n’est pas créditée au générique. Elle est remarquée dans Meet me tonight d’Anthony Pellisier par Peter Brook qui lui offre un rôle de soutien dans L’Opéra des Gueux auprès de Laurence Olivier. Elle devient réellement populaire en donnant la réplique à Errol Flynn dans Le Vagabond des mers. Yvonne enchaîne avec l'un des rôles principaux de La Flèche empoisonnée de Michael Anderson et retrouve Errol Flynn pour une courte apparition dans Le Maître de Don Juan et dans L'Armure noire.
Chefs d'œuvre italiens
En 1955, elle fait une première incursion remarquée dans le cinéma italien en interprétant l’un des rôles principaux de Femmes entre elles de Michelangelo Antonioni. Sa notoriété lui permet de poursuivre une carrière internationale entre productions de la Hammer en Angleterre comme le film d’épouvante La Malédiction des pharaons où elle est l’épouse de Peter Cushing qu’une momie (Christopher Lee) prend pour sa fiancée, films américains comme L’Homme de Lisbonne de Ray Milland où elle a pour rivale Maureen O'Hara et des grands films de Cinecitta dont le plus célèbre reste La Dolce Vita de Federico Fellini, palme d’or à Cannes en 1960 avec pour partenaire Marcello Mastroianni. Elle enchaîne dans la Péninsule d'amusantes comédies comme Le Chat miaulera trois fois avec Ugo Tognazzi, Lui, lei e il nonno avec Walter Chiari ou La Rue des amours faciles de Mario Cameriini. Elle est présente dans le film de guerre Le tank du 8 septembre, un des premiers poliziottesco signé Riccardo Freda Chasse à la drogue et dans Le Criminel de Marcelo Baldi dont l’action se déroule dans un train avec comme passager Jack Palance.
Avec Autant-Lara, Chabrol et Polanski
Dans les années soixante, Yvonne Furneaux revient en France où elle devient Mercedes aux côtés de Louis Jourdan dans Le Comte de Monte-Cristo, version de Claude Autant-Lara qui lui confie ensuite le rôle principal auprès de Maurice Ronet dans Le Meurtrier. Elle trouve son meilleur rôle Helen Ledoux, la sœur aînée de Catherine Deneuve dans le thriller horrifique Répulsion de Roman Polanski. Claude Chabrol en fait un bel objet qui déclenche Le Scandale avec Maurice Ronet. D’une beauté sculpturale et altière, Yvonne Furneaux rivalise avec Gianna Maria Canale dans le péplum où elle est tour à tour la reine légendaire de Babylone, Sémiramis, déesse de l'Orient de Primo Zeglio et Hélène, reine de Troie sous la direction de Giorgio Ferroni. Elle accompagne Patrick McGoohan à la télévision dans Destination Danger. Au début des années 1970, après le drame italien, Au nom du peuple italien de Dino Risi et le film allemand La Tentation dans le vent de l'été, elle arrête sa carrière. Yvonne Furneaux accepte de faire son retour en 1984 pour Frankenstein's Great Aunt Tillie avant de se retirer définitivement à Lausanne. Son mariage avec le directeur de la photographie Jacques Natteau depuis 1962 prend fin avec le décès de ce dernier en 2007.


FILMOGRAPHIE :

Avec Federico Fellini
1952 : Meet Me Tonight, « Ways and Means » d’Anthony Pelissier
1952 : L'Inconnu de Monaco (24 Hours of a Woman's Life) de Victor Saville
1953 : La Flèche empoisonnée (The House of the Arrow) de Michael Anderson
1953 : Le Génie (The Genie) de Lance Comfort
1953 : L'Opéra des gueux (The Beggar's Opera) de Peter Brook
1953 : Le Vagabond des mers (The Master of Ballantrae) de William Keighley
1954 : Le Maître de Don Juan (Il maestro di Don Giovanni) de Milton Krims
1954 : Les trois Princes (The three Princes) de Shaun Sutton (tv)
1955 : Femmes entre elles (Le amiche) de Michelangelo Antonioni
1955 : L'Armure noire (The Dark Avenger) de Henry Levin
1955 : L'Aigle rouge (Il principe dalla maschera rossa) de Leopoldo Savona
1955 : Les Trafiquants de la Manche (Cross Channel) de R. G. Springsteen
1955 : The Scarlet Pimpernel de Michael McCarthy (tv)
1956 : L'Homme de Lisbonne (Lisbon) de Ray Milland
1958 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de Daniel Petrie (tv)
1959 : La Malédiction des pharaons (The Mummy) de Terence Fisher
1959 : Carta al cielo d’Arturo Ruiz Castillo
1959 : Lui, lei e il nonno d’Anton Giulio Majano
1960 : Le chat miaulera trois fois (A noi piace freddo...!) de Steno
1960 : La dolce vita de Federico Fellini
1960 : La Rue des amours faciles (Via Margutta) de Mario Camerini
1960 : Le Tank du 8 septembre (Il carro armato dell'8 settembre) de Gianni Puccini
1961 : Chasse à la drogue (Caccia all'uomo) de Riccardo Freda
1961 : Le Comte de Monte-Cristo de Claude Autant-Lara
1962 : Les Lanciers noirs (I Lancieri neri) de Giacomo Gentilomo
1962 : Il criminale de Marcello Baldi
1963 : Sémiramis, déesse de l'Orient (Io Semiramide) de Primo Zeglio
1963 : Le Meurtrier de Claude Autant-Lara
1963 : I quattro tassisti, « Cassia al tesoro » de Giorgio Bianchi
1964 : Dr Mabuse et le Rayon de la mort (Die Todesstrahlen des Dr. Mabuse) d’H, Fregonese
1964 : Hélène, reine de Troie (Il leone di Tebe) de Giorgio Ferroni
1965 : Hereward the Wake de Peter Hammond (tv)
1965 : La Panthère de Soho (The Man in a looking Glass) de Cyril Frankel (tv)
1965 : Répulsion (Repulsion) de Roman Polanski
1966 : The Man who never was, « A little ignorance » de John Newland (tv)
1966 : Alias le Baron (The Baron) de Cyril Frankel (tv)
1967 : Le Scandale de Claude Chabrol
1969 : The last of the Powerseekers de Paul Henreid (tv)
1971 : Au nom du peuple italien (In nome del popolo italiano) de Dino Risi
1972 : La Tentation dans le vent de l'été (Versuchung im Sommerwind) de Rolf Thiele
1984 : Frankenstein's Great Aunt Tillie de Myron J. Gold


Filmographie d'Yvonne FURNEAUX
 
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