| FERNANDEL | ||
| Acteur et chanteur français | ||
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Véritable monument du cinéma français, cachant sous une faconde toute méridionale, un grand perfectionnisme, Fernandel a su conjuguer toutes les émotions. Aux étapes successives de sa vie, il a été le bon copain, le grand frère, le père. Il a représenté pour des générations de Français un point d'ancrage, une famille. C'est sans doute pour cela qu'il est tant aimé. D'ailleurs, de là-haut, dans sa veille soutane, ne continue-t'il pas à veiller sur nous! Comique troupier Fernand Joseph Désiré Contandin naît à Marseille, le 8 mai 1903. Le petit Fernand est le deuxième d'une famille qui comprendra trois garçons, tous futurs acteurs et une fille. Il hante dès son plus jeune âge les coulisses des théâtres marseillais où son père, employé de bureau et comédien chansonnier sous le nom de Sined, se produit. Sa mère fervente catholique veille sur son éducation. Il commence très jeune à travailler et épouse, en 1925, Henriette Manse, la sœur de son meilleur ami. Libéré de ses obligations militaires et papa de la petite Josette, Fernand travaille dans une savonnerie tout en faisant des extra dans un cabaret-théâtre. Un jour il remplace une vedette que les spectateurs menacent d'expulser et obtient un contrat pour faire les entractes des cinémas en province puis à Paris où naît sa deuxième fille Janine. Il décroche alors un contrat de chanteur dans la revue à succès Nu sonore. Marc Allégret l'embauche au cinéma en 1930. Avec son air stupide, ses yeux exorbités et sa mâchoire chevaline, il a suffi d'une courte apparition dans Le Blanc et le Noir de Robert Florey pour lancer sa carrière. Tout en poursuivant sa carrière de chanteur, Fernandel joue dans trente-deux films en trois ans. C'est souvent du comique troupier comme dans Les gaîtés de l'escadron de Maurice Tourneur avec Jean Gabin et Raimu. Le cinéma de Pagnol En 1934, Marcel Pagnol lui donne l'opportunité d'élargir son registre artistique avec l'émouvant Angèle. Le cinéaste en fait son acteur de prédilection. Il lui confie le rôle de l'odieux rémouleur de Regain. Fernandel joue aussi avec son copain d'école Andrex dans Les bleus de la Marine sur un scénario de son beau frère Jean Manse. Devenu une très grande vedette, il alterne chefs-d'œuvre et navets. Ses meilleurs films sont signés Christian-Jaque avec Josette, tourné avec sa fille, François 1er, Un de la Légion, Raphaël le tatoué et Ernest le Rebelle. Il pousse la chansonnette dans Ignace, Barnabé ou Ferdinand le Noceur avec des rengaines inoubliables comme Félicie aussi, Un dur un vrai un tatoué ou Le papa de Pepa. En 1940, La fille du puisatier de Pagnol avec Raimu, est commencée pendant la drôle de guerre, tandis que Fernandel est mobilisé à Marseille. Les films qu'il interprète pendant l'occupation et l'immédiat après guerre ne sont pas les meilleurs. Il se dirige lui-même dans Simplet et Adrien. En 1945, Pagnol lui fait jouer, un bossu pathétique dans Naïs mis en scène par Raymond Leboursier. Il fait un virage dramatique avec Meurtres, où il commet une euthanasie par compassion pour sa femme malade. En revanche, sa rencontre avec Claude Autant-Lara pour L'Auberge rouge, farce anticléricale sur une affaire criminelle se passe très mal, le cinéaste tentant d'amener des nuances dans le jeu de Fernandel qui multiplie les mimiques exagérées dans son rôle de moine. Le tournage se termine par un bras d'honneur de la star à l'encontre de son réalisateur. Une institution du rire Sa rencontre avec Henri Verneuil, Marseillais d'origine arménienne lui apporte de grands rôles dans La Table aux Crevés, Le Mouton à cinq pattes et surtout La vache et le prisonnier. C'est aussi l'époque des Don Camillo de Julien Duvivier et ses querelles épiques avec Peppone le maire communiste incarné par Gino Cervi. Il tournera le second avec Duvivier et les trois suivants en Italie. Fernandel tourne également en Espagne Don Juan, dirigé par John Berry sur des dialogues de Juan Antonio Bardem. Dans la décennie suivante, il donne la réplique à son fils Franck dans En avant la musique et L'âge ingrat coproduit avec Jean Gabin dans la société Gafer. Partenaire de Bourvil dans La cuisine au beurre, la rencontre entre les deux grands comiques ne se déroule pas bien. Il accepte de travailler avec l'iconoclaste Jean-Pierre Mocky dans La Bourse et la Vie. Il se produit sur scène et enregistre des disques (Les lettres de mon moulin) et remonte sur scène pour Freddy de Robert Thomas. Combat contre la maladie Fernandel participe également à quelques émissions télévisées comme Le Palmarès des Chansons qui fait redécouvrir ses succès d'antan aux jeunes générations. Il livre un dernier rôle impressionnant dans Heureux qui comme Ulysse où un cheval camarguais blanc a remplacé la Marguerite de La Vache et le Prisonnier. Alors qu'il tourne son sixième Don Camillo (contre les contestataires), très fatigué, il doit s'arrêter. Atteint d'un cancer du poumon, il meurt à Paris, d'un arrêt cardiaque, le 26 février 1971. Il est inhumé à Passy pour des obsèques quasi nationales. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Julien Duvivier |
1931 : Le blanc et le noir de Robert Florey 1931 : Le chant du marin de Carmine Gallone 1931 : Paris-béguin d'Augusto Genina 1931 : Cour de lilas d'Anatole Litvak 1931 : Le jugement de minuit d'Alexander Esway & André Charlot 1931 : Vive la classe de Maurice Cammage 1932 : Un homme sans nom de Roger Le Bon & Gustav Ucicky 1932 : Le rosier de madame Husson de Bernard-Deschamps 1932 : Pas de femmes de Mario Bonnard 1932 : Ordonnance malgré lui de Maurice Cammage 1932 : Les gaietés de l'escadron de Maurice Tourneur 1932 : L'ordonnance de Victor Tourjansky 1933 : Lidoire de Maurice Tourneur 1933 : Le coq du régiment de Maurice Cammage 1933 : La garnison amoureuse de Max de Vaucorbeil 1933 : D'amour et d'eau fraîche de Félix Gandéra 1933 : Ademaï aviateur de Jean Tarride 1934 : Angèle de Marcel Pagnol 1934 : Une nuit de folies de Maurice Cammage 1934 : Le train de 8 heures 47 d'Henry Wulschleger 1934 : La porteuse de pain de René Sti 1934 : L'hôtel du libre échange de Marc Allégret 1934 : Le chéri de sa concierge de Guarino Glavany 1934 : Le cavalier Lafleur de Pierre-Jean Ducis 1934 : Les bleus de la marine de Maurice Cammage 1935 : Jim la houlette d'André Berthomieu 1935 : Les gaietés de la finance de Jack Forrester 1935 : Ferdinand le noceur de René Sti 1936 : Josette de Christian-Jaque 1936 : Un de la légion de Christian-Jaque 1936 : Les dégourdis de la onzième de Christian-Jaque 1936 : Ignace de Pierre Colombier 1936 : François Ier de Christian-Jaque 1937 : Un carnet de bal de Julien Duvivier 1937 : Les rois du sport de Pierre Colombier 1937 : Regain de Marcel Pagnol 1937 : Le Schpountz de Marcel Pagnol 1937 : Hercule d'Alexander Esway & Carlo Rim 1938 : Tricoche et Cacolet de Pierre Colombier 1938 : Raphaël le tatoué de Christian-Jaque 1938 : Ernest le rebelle de Christian-Jaque 1938 : Barnabé d'Alexandre Esway 1939 : Les cinq sous de Lavarède de Maurice Cammage 1939 : Fric-frac de Maurice Lehmann & Claude Autant-Lara 1939 : Berlingot et compagnie de Fernand Rivers 1939 : L'héritier des Mondésir d'Albert Valentin 1940 : Monsieur Hector de Maurice Cammage 1940 : La fille du puisatier de Marcel Pagnol 1940 : La nuit merveilleuse de Jean-Paul Paulin 1941 : L'acrobate de Jean Boyer 1941 : Le club des soupirants de Maurice Gleize 1941 : Un chapeau de paille d'Italie de Maurice Cammage 1941 : Une vie de chien de Maurice Cammage 1942 : Simplet de Fernandel & Carlo Rim 1942 : Les petits riens de Raymond Leboursier 1942 : La bonne étoile de Jean Boyer 1943 : Ne le criez pas sur les toits de Jacques Daniel-Norman 1943 : Adrien de Fernandel 1943 : La cavalcade des heures d'Yvan Noé 1944 : Le mystère Saint-Val de René Le Henaff 1945 : Naïs de Raymond Leboursier 1945 : Les gueux au paradis de René Le Hénaff 1946 : Pétrus de Marc Allégret 1946 : L'aventure de Cabassou de Gilles Grangier 1946 : Cour de coq de Maurice Cloche 1947 : Emile l'africain de Robert Vernay 1948 : Si ça peut vous faire plaisir de Jacques Daniel-Norman 1948 : L'armoire volante de Carlo Rim 1948 : L'héroïque monsieur Boniface de Maurice Labro 1949 : Je suis de la revue (Botta e risposta) de Mario Soldati 1949 : On demande un assassin d'Ernest Neubach 1950 : Casimir de Richard Pottier 1950 : Meurtres de Richard Pottier 1950 : Boniface somnambule de Maurice Labro 1950 : Uniformes et grandes manœuvres de René Le Hénaff 1950 : Topaze de Marcel Pagnol 1951 : La table aux crevés d'Henri Verneuil 1951 : Tu m'as sauvé la vie de Sacha Guitry 1951 : Le petit monde de Don Camillo de Julien Duvivier 1951 : Adhémar ou le jouet de la fatalité de Fernandel 1951 : L'auberge rouge de Claude Autant-Lara 1952 : Le fruit défendu d'Henri Verneuil 1952 : Coiffeur pour dames de Jean Boyer 1952 : Le boulanger de Valorgue d'Henri Verneuil 1952 : Le retour de Don Camillo de Julien Duvivier 1953 : Carnaval d'Henri Verneuil 1953 : L'ennemi public N°1 d'Henri Verneuil 1953 : Mam'zelle Nitouche d'Yves Allégret 1954 : Ali Baba et les quarante voleurs de Jacques Becker 1954 : Le printemps, l'automne et l'amour de Gilles Grangier 1954 : Le mouton à cinq pattes d'Henri Verneuil 1955 : La grande bagarre de Don Camillo (Don Camillo e l'onorevole Peppone) de Carmine Gallone 1955 : Le couturier de ces dames de Jean Boyer 1955 : Don Juan (El amor de Don Juan) de John Berry 1956 : Sous le ciel de Provence (Era di venerdi 17) de Mario Soldati 1956 : Honoré de Marseille de Maurice Régamey 1956 : Le tour du monde en 80 jours (Around the world in eighty days) de Michael Anderson 1956 : L'homme à l'imperméable de Julien Duvivier 1957 : Sénéchal le magnifique de Jean Boyer 1957 : Le chômeur de Clochemerle de Jean Boyer 1957 : À Paris tous les deux (Paris holiday) de Gerd Oswald 1958 : Le grand Chef d'Henri Verneuil 1958 : La loi c'est la loi (La legge è legge) de Christian-Jaque 1958 : La vie à deux de Clément Duhour 1958 : Les vignes du seigneur de Jean Boyer 1959 : La vache et le prisonnier d'Henri Verneuil 1959 : Le confident de ces dames de Jean Boyer 1960 : Crésus de Jean Giono 1960 : Cocagne de Maurice Cloche 1960 : Le caïd de Bernard Borderie 1961 : L'assassin est dans l'annuaire de Léo Joannon 1961 : Dynamite Jack de Jean Bastia 1961 : Don Camillo. Monseigneur ! (Don Camillo monsignore. ma non troppo) de C. Gallone 1961 : Le jugement dernier (Il Giudizio universale) de Vittorio De Sica 1962 : Le Diable et les dix commandements de Julien Duvivier 1962 : Le voyage à Biarritz de Gilles Grangier 1962 : En avant la musique (avanti la musica) de Giorgio Bianchi 1963 : Le bon roi Dagobert de Pierre Chevalier 1963 : Blague dans le coin de Maurice Labro 1963 : La cuisine au beurre de Gilles Grangier 1964 : L'âge ingrat de Gilles Grangier 1964 : Relaxe-toi chérie ! de Jean Boyer 1965 : Don Camillo en Russie (Il compagno Don Camillo) de Luigi Comencini 1965 : La bourse et la vie de Jean-Pierre Mocky 1966 : Le voyage du père de Denys de La Patellière 1966 : L'homme à la Buick de Gilles Grangier 1969 : Heureux qui comme Ulysse d'Henri Colpi Filmographie de FERNANDEL | |
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