Albert DUPONTEL
 Acteur et réalisateur français
Découvert par Patrick Sébastien au début des années 1990, Albert Dupontel a développé un humour agressif et déjanté dans ses seuls en scène puis au cinéma, surtout dans ses propres réalisations qui considérés comme des canulars à ses débuts rencontrent au fil des ans la reconnaissance dans tous les festivals et aux Césars. En choisissant ses rôles avec beaucoup de soin, Dupontel est devenu un des acteurs les plus performants de sa génération dans tous les genres.
De son vrai nom Philippe Guillaume, Albert Dupontel est né le 11 janvier 1964 à Saint-Germain-en-Laye. Il vit à Conflans-Sainte-Honorineavec son père médecin et sa mère dentiste. Après son bac en 1982, il suit des études de médeicine à l'UFR de médecine de l'université Paris-Diderot. Stagiaire dans le service de neurochirurgie il s’ennuie et déserte souvent ce poste pour aller au cinéma. Il arrête ses études de médecine pour prendre des cours de théâtre avec Yves Pignot. Dès ses débuts, il adopte le pseudonyme d’Albert Dupontel pour ne pas nuire à ses parents. Sportif, il pratique la gymnastique et le judo.
Des one-man shows comme défouloir
Pendant ses études de comédie sous la direction d’Antoine Vitez à l'École du théâtre national de Chaillot, il se défoule en écrivant des sketchs particulièrement virulents. Il connaît la reconnaissance du public en participant à Sébastien c’est fou et monte des spectacles remplis de sketchs cultes comme Le Bac, La Plaidoire, Burt le super-flic, Les Pourris d’or ou le hard-rockeur malvoyant. Mais son objectif reste le cinéma. Il tourne son premier court métrage, Désiré, montrant un accouchement désastreux et se lance dans le long métrage avec Bernie dont il assume le rôle principal de demeuré meutrier. Avec la même équipe, il signe Le Créateur qui connaît un grand échec. Heureusement pour Albert Dupontel, il se voit convier la même année par Michel Deville de tenir le rôle du médecin déprimé de La Maladie de Sachs, tiré du best-seller prix Goncourt de Martin Winckler. Son interprétation à des années-lumière de ses précédentes prestations lui vaut une première nomination aux César.
De grandes performances d'acteur
Dès lors, Albert Dupontel explore tous les genres passant de thrillers très physiques comme Le Convoyeur ou La Proie, à la comédie ironique comme Monique où il tombe amoureux d’une poupée gonflable, du film de guerre comme Un long dimanche de fiançailles pendant la Grande Guerre ou L’ennemi intime pendant la guerre d’Algérie à des films de science-fiction comme Chrysalis. Il défend à Cannes Irréversible de Gaspard Noé qui soulève une grande polémique en raison de sa violence. Il y partage l'affiche avec Monica Bellucci et Vincent Cassel. Il revient à la réalisation avec Enfermés dehors, un film d'action burlesque et déjanté, faisant l'admiration des Monty Python, Terry Gilliam et Terry Jones, qui participent brièvement au film. Il enchaîne avec la fable drolatique Le Vilain avec Catherine Frot en personne âgée. Il retrouve l’actrice dans Odette Toulemonde d’Éril-Emmanuel Schmitt, rencontre entre un riche écrivain parisien et une présentatrice de produits cosmétiques dans un grand magasin. Il devient la maladie de Jean Dujardin dans le curieux Le Bruit des glaçons de Bertrand Blier et le père de famille qui sabote son bonheur dans l’angoissant et bouleversant Deux jours à tuer que Jean Becker adapte du roman de François d’Épenoux. L’acteur découvre une grande parenté avec le cinéma de Gustave Kervern et Benoît Delépine pour un court rôle de Louise Michel et surtout Le grand Soir avec Benoît Poelvoorde.
Un réalisateur reconnu et récompensé
Ses réalisations suivantes le classent parmi les cinéastes français les plus récompensés. 9 mois ferme raconte l’amour impossible entre un psychopathe et une juge enceinte de ses œuvres. Au-revoir là-haut, adapté du roman de Pierre Lemaitre jette un regard nouveau sur les gueules cassées de la Grande Guerre à la fois poétique et terrifiant, formidablement stylisé. Adieu les cons sortis pendant l’épidémie de Covid-19 décroche 7 César dont le meilleur film, la meilleure réalisation, le meilleur scénario et le meilleur second rôle pour Nicolas Marié. Albert Dupontel est le père de Léonard né de sa relation avec l’actrice Claude Perron, présente dans plusieurs de ses films et d’un fils Edgar né en 2014 et d’un autre enfant né en 2022 de son union avec la productrice Catherine Bozorgan.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jean Dujardin
et Bertrand Blier
1988 : Encore de Paul Vecchiali
1988 : La Bande des quatre de Jacques Rivette
1989 : La Nuit du doute de Cheikh Djemai
1990 : V comme vengeance d’Andy Bausch (tv)
1990 : Sales histoires, masturbation de Manuel Poirier (cm)
1991 : Une vie rêvée d’Ida Palomba (cm)
1992 : Désiré d’Albert Dupontel (cm)
1993 : Chacun pour toi de Jean-Michel Ribes
1994 : Giorgino de Laurent Boutonnat
1996 : Un héros très discret de Jacques Audiard
1996 : Bernie d’Albert Dupontel
1996 : Je suis ton châtiment de Guillaume Bréaud (cm)
1998 : Serial Lover de James Huth
1999 : La Maladie de Sachs de Michel Deville
1999 : Du bleu jusqu'en Amérique de Sarah Lévy
1999 : Le Créateur d’Albert Dupontel
2000 : Les Acteurs de Bertrand Blier
2001 : L'Origine du monde de Jérôme Enrico
2002 : Petites Misères de Philippe Boon et Laurent Brandenbourger
2002 : Irréversible de Gaspar Noé
2002 : Monique toujours contente de Valérie Guignabodet
2003 : Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie
2004 : Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief
2004 : Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet
2006 : Fauteuils d’orchestre de Danièle Thompson
2006 : Enfermés dehors d’Albert Dupontel
2006 : Avida de Benoît Delépine et Gustave Kervern
2006 : Président de Lionel Delplanque
2006 : Odette Toulemonde d’Éric-Emmanuel Schmitt
2007 : Jacquou le croquant de Laurent Boutonnat
2007 : Chrysalis de Julien Leclercq
2007 : L'Ennemi intime de Florent-Emilio Siri
2008 : Louise-Michel de Gustave Kervern et Benoît Delépine
2008 : Paris de Cédric Klapisch
2008 : Deux Jours à tuer de Jean Becker
2009 : Le Vilain d’Albert Dupontel
2010 : Le Bruit des glaçons de Bertrand Blier
2011 : La Proie d’Éric Valette
2011 : La Brindille d’Emmanuelle Millet
2012 : Cadres noirs de Manuel Boursinhac
2012 : Le Grand Soir de Gustave Kervern et Benoît Delépine
2013 : 9 Mois ferme d’Albert Dupontel
2015 : En équilibre de Denis Dercourt
2016 : Les Premiers, les Derniers de Bouli Lanners
2017 : Au revoir là-haut d’Albert Dupontel
2020 : Adieu les cons d’Albert Dupontel
2020 : Mon cousin de Jan Kounen
2022 : Big Bug de Jean-Pierre Jeunet
2023 : Second tour d’Albert Dupontel


Filmographie d'Albert DUPONTEL
 
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