France DOUGNAC
 Actrice française
France Dougnac avait indiscutablement un charme fou et un grand talent dramatique. Difficile de dire les raisons du retrait des écrans de cette étoile filante. Plus demandée à la télévision, elle a pourtant laissé une trace indélébile dans Les Mal Partis et Coup de tête où elle démontre sa fragilité sensuelle et son enthousiasme.
France Dougnac est née le 10 juin 1951 à Toulouse. Ses parents sont danseurs dans les ballets des Arts de Jean Weidt avant de se reconvertir comme mîmes et fonder la compagnie de marionnettes Mathilde et Paul Dougnac à La Celle-Saint-Cloud. France fait ses études à Paris et choisit le théâtre à l’adolescence. Elle prend des cours de comédie auprès de Tania Balachova. À dix-huit ans, elle fait ses premiers pas à la télévision dans Nausicaa d’Agnès Varda. Elle occupe le rôle-titre d’Yvette d’après Guy de Maupassant mais se fait véritablement remarquer en décrochant un second rôle dans le feuilleton La malle de Hambourg, histoire de chantage familial dans le nord de la France.
Une jeune nonne inoubliable
France Dougnac apparaît pour la première fois au cinéma en 1971 en incarnant la jeune sœur de Brigitte Bardot dans Les pétroleuses de Christian-Jaque. Jolie blonde pleine de fraîcheur, elle est engagée pour des comédies franchouillardes comme Le concierge de Jean Girault avec Bernard Le Coq ou Impossible... pas français de Robert Lamoureux. Elle se lance dans des sujets plus ambitieux avec Les Mal-partis de Jean-Baptiste Rossi plus connu sous son nom de plume Sébastien Japrisot, anagramme de son vrai nom. Elle y incarne une jeune religieuse qui tombe amoureuse d’un adolescent interprété par Olivier Jallageas. Dans Une fille cousue de fil blanc de Michel Lang, elle joue Claire, morte juste avant son mariage dont sa sœur s’approprie l’histoire au point de faire sienne son aventure avec son fiancé. Mais ces œuvres ambitieuses connaissent l’échec au box-office et France Dougnac replonge dans la comédie commerciale avec L’Horoscope de Jean Girault.
La victime de Coup de tête
Elle retrouve un rôle principal dans Gaston Phoebus, de Bernard Borderie sur Le Lion des Pyrénées incarné par Jean-Claude Drouot. C’est alors qu’elle trouve son rôle le plus marquant au cinéma dans Coup de tête de Jean-Jacques Annaud où elle est la victime d’une tentative de viol dont est accusé le footballeur amateur Patrick Dewaere. Malgré les critiques élogieuses, ce film ne permet pas à France Dougnac de lancer sa carrière. Elle reprend le chemin de la comédie avec Alors heureux de Claude Barrois, écrit par les frères Jolivet et Gros dégueulasse de Bruno Zincone adapté de la bande dessinée de Reiser par lui-même et incarné par Maurice Risch. France Dougnac se dirige vers la télévision. Elle retrouve Christian-Jaque pour la série à succès Opération trafic aux côtés de Guy Marchand en inspecteur des douanes. Au début des années quatre-vingt, France Dougnac s’éloigne des plateaux pour donner naissance à ses deux filles, Sarah et Lisa. À sa grande surprise, le public ne l’a pas oubliée. Elle effectue son retour dans un épisode de la collection Série Noire intitulé Un chien écrasé de et avec Daniel Duval et Pauline Lafont et dans quelques téléfilms comme Brin de muguet ou Fugue en femme majeure.
Retraitée à 37 ans
Au cinéma, elle fait sa dernière apparition dans Juillet en septembre de Sébastien Japrisot, son réalisateur des Mal-partis. France Dougnac met un terme à sa carrière en 1988. Elle n'a pourtant que 37 ans. À la fin des années 90, elle s’installe avec son mari le réalisateur Louis-Pascal Couvelaire et leurs deux filles au manoir de la Vove à Corbon dans le Perche. Reconvertie dans la peinture, elle devient conseillère municipale de sa commune. Elle s’investit dans les activités locales et réunit les fonds nécessaires à la restauration du toit de l’église en organisant concerts et expositions. C’est en toute discrétion qu’elle s’éteint le 4 juillet 2018, à Mamers dans la Sarthe à l’âge de 67 ans. Beaucoup de ses admirateurs prendront connaissance de son décès lors de l’hommage fait aux disparus pendant la cérémonie des César 2019.


FILMOGRAPHIE :

Avec Patrick Dewaere
1969 : Les cent livres des Hommes de Nat Lilienstein (tv)
1970 : Nausicaa d’Agnès Varda (tv)
1971 : Yvette de Jean-Pierre Marchand (tv)
1971 : Arsène Lupin de Jean-Pierre Desagnat (tv)
1971 : Les pétroleuses de Christian-Jaque
1972 : La malle de Hambourg de Bernard Hecht (tv)
1972 : Irma la douce de Paul Paviot (tv)
1972 : Pouchkine de Jean-Paul Roux (tv)
1973 : Le Mauvais de Paul Paviot (tv)
1973 : Freya des sept îles de Jean-Pierre Gallo (tv)
1973 : Les sauvagines ou Pour une poignée d’herbes sauvages de Jacques Villa (tv)
1973 : Le neveu d’Amérique de Pierre Gaspard-Huit (tv)
1973 : Le concierge de Jean Girault
1973 : La mer est grande de Philippe Condroyer (tv)
1974 : À vos souhaits… la mort de François Chatel (tv)
1974 : Impossible… pas français de Robert Lamoureux
1974 : Président Faust de Jean Kerchbron (tv)
1975 : Les mal partis de Sébastien Japrisot
1975 : La chasse aux hommes de Lazare Iglesis (tv)
1975 : Le péril bleu de Jean-Christophe Averty (tv)
1976 : Une fille cousue de fil blanc de Michel Lang
1977 : L’horoscope de Jean Girault
1978 : Gaston Phébus de Bernard Borderie (tv)
1978 : Docteur Erika Werner de Paul Siegrist (tv)
1978 : Madame ex de Michel Wyn (tv)
1979 : Coup de tête de Jean-Jacques Annaud
1979 : Alors heureux ! de Claude Barrois
1980 : La faute d’André Cayatte (tv)
1980 : La grande Chasse de Jean Sagols (tv)
1984 : Le brin de muguet de Jean-Claude Morin (tv)
1984 : Un chien écrasé de Daniel Duval (tv)
1985 : Gros dégueulasse de Bruno Zincone
1985 : Fugue en femme majeure de Patrick Villechaize (tv)
1988 : Juillet en septembre de Sébastien Japrisot


Filmographie de France DOUGNAC
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs D > Contact