![]() | Pierre DORIS | |
Acteur et humoriste français | ||
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À une époque où un fantaisiste se devait de paraître aimable et convenable, Pierre Doris est apparu avec ses provocations misogynes, ses diatribes misanthropiques et tout le fiel de son humour noir qui annonçait en son temps Coluche, Desproges et Timsit. Loin de ce personnage agressif, le cinéma s’est contenté d’en faire un personnage tout en rondeur, salace et libidineux. De son vrai nom Pierre Léon Tugot, Pierre Doris est né le 29 octobre 1919 dans un quartier populaire de Paris. Ses parents, Maurice Tugot et Renée Bonneau tiennent une bijouterie rue de la Folie-Regnault dans le 11e arrondissement. À la fin des études secondaires, il se lance dans une carrière de fantaisiste de cabaret. Il se démarque rapidement par son humour noir et ses attaques misogynes contre sa femme et sa belle-mère avec des réflexions comme : « Tous les matins, j’apporte à ma femme le café au lit, elle n’a plus qu’à le moudre. » ou « Ma Femme est tellement grosse que partout où je regarde, elle est là. ». Humoriste franchouillard L’humour salace et égrillard de Pierre Doris se teinte de misanthropie à la Audiard avec des réflexions comme « La tolérance, c’est quand on connaît des cons et qu’on ne dit pas les noms. » Il débute au cinéma en 1956 avec un petit rôle dans Comme un cheveu dans la soupe auprès de Louis de Funès. Peu regardant, il accepte des rôles de rondeurs à la Bellus (dont il personnifie le personnage de Gaston Bellus dans Clémentine Chérie) et de Français moyen salace dans des scènes courtes comme le conducteur de 2 cv dans Le Triporteur, le gangster dans Cigarettes, whisky et p’tites pépées, l’organisateur de jeu vulgaire dans Les Veinards, le bistrotier de Fortunat auprès de Bourvil et le moine fourbe dans Le Bon Roi Dagobert, pantalonnade de Pierre Chevalier avec Fernandel. Il intègre la bande de Branquignols qui vont supporter les rugbymen français à Twinkenham dans Allez France de Robert Dhéry. Parenthèse tragi-comique avec Maurice Pialat Très actif à la télévision, Pierre Doris se voit proposer le rôle d’un garde-champêtre tragi-comique dans La Maison des Bois de Maurice Pialat. Considéré comme une révélation par certains, l’acteur n’y attache pas une grande importance et revient à ses apparitions fugitives dans le registre franchouillard avec Le Jour de Gloire de Jacques Besnard, Freddy de Robert Thomas ou le raté San Antonio ne pense qu’à ça de Joël Séria où il joue un Béru bouffi et dégoûtant. Certains auteurs lui apportent des rôles plus conséquents comme le paysan normand de La Permission de Melvin Van Peebles ou le commissaire corrompu de La Ville des Silences de Jean Marbœuf. Pour la télévision, se démarquent l’officier supérieur dans Le Temps des As de Claude Boissol, le prêtre dans Le Mécréant de Jean Lhôte, Barbentane dans le drame colonial Le Docteur Noir de Gérard Vergez auprès de Christine Pascal. Les années 80 se signalent par le triomphe du cinéma bis français et Pierre Doris s’y engouffre avec une certaine délectation. Il accumule les clichés dans On n’est pas sorti de l’auberge, Les Planqués du Régiment, L’Émir préfère les blondes, On l’appelle Catastrophe. Il est même spectateur d’un film porno dans Si vous n’aimez pas ça n’en dégoutez pas les autres avec la plupart des membres du Splendid venus cachetonner. 67 ans de mariage Dans Les Rois du Gag, Pierre Doris apparaît aux côtés de Maurice Baquet dans un duo de comiques ringards rejetés par Michel Serrault. Il termine son parcours avec Pépé la Gâchette auprès d’un autre comique du même accabit, Christian Marin et pour le cinéma en oncle patriarche dans l’Algérie coloniale dans Outremer de Brigitte Roüan. Malgré sa réputation de misogyne affichée dans ses sketchs, Pierre Doris ne s’est marié qu’une fois, le 29 mai 1942 à Ivry-sur-Seine. Ensemble, ils ont un fils, l’acteur Michel Tugot-Doris. Pierre Doris, atteint d’un cancer du foie, meurt le 27 octobre 2009, deux jours avant son 90e anniversaire. Il est inhumé au Père-Lachaise où Paulette le rejoint le 28 janvier 2021 à l’âge de 101 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Maurice Pialat et Albert Martinez |
1956 : Comme un cheveu sur la soupe de Maurice Régamey 1957 : Paris Music Hall de Stany Cordier 1957 : L'amour est en jeu ou Ma femme, mon gosse et moi de Marc Allégret 1957 : Le Triporteur de Jack Pinoteau 1957 : Mimi Pinson de Robert Darène 1958 : En légitime défense d’André Berthomieu 1958 : Cigarettes, Whisky et P'tites Pépées de Maurice Régamey 1958 : Messieurs les ronds-de-cuir d’Henri Diamant-Berger 1958 : Julie la Rousse de Claude Boissol 1959 : Business de Maurice Boutel 1960 : Fortunat d’Alex Joffé 1960 : Le Sahara brûle de Michel Gast 1960 : Dans la gueule du loup de Jean-Charles Dudrumet 1960 : Dans l'eau qui fait des bulles de Maurice Delbez 1960 : L'Empire de la nuit de Pierre Grimblat 1962 : Les Veinards, « Une nuit avec la vedette » de Philippe de Broca 1962 : Clémentine chérie de Pierre Chevalier 1963 : L'assassin viendra ce soir de Jean Maley 1963 : Cherchez l'idole de Michel Boisrond 1963 : La Porteuse de pain de Maurice Cloche 1963 : Le Bon Roi Dagobert de Pierre Chevalier 1963 : Les Motorisées (Le motorizzate) de Marino Girolami 1964 : Les Mordus de Paris de Pierre Armand 1964 : Déclic et des claques de Philippe Clair 1964 : Les Gorilles de Jean Girault 1964 : La Bonne Occase de Michel Drach 1964 : Le Petit Monstre de Jean-Paul Sassy 1964 : Allez France ! de Robert Dhéry 1964 : Requiem pour un caïd de Maurice Cloche 1965 : Whisky et Vodka (Whisky y vodka) de Fernando Palacios 1966 : Trois Enfants dans le désordre de Léo Joannon 1967 : La Permission (The Story of a Three Day Pass) de Melvin Van Peebles 1968 : Bruno, l'enfant du dimanche de Louis Grospierre 1969 : Slogan de Pierre Grimblat 1969 : Aux frais de la princesse de Roland Quignon 1972 : La Guerre des espions de Jean-Louis Van Belle 1973 : Le Führer en folie de Philippe Clair 1975 : Les Petits Dessous des grands ensembles de Christian Chevreuse 1975 : Mais où sont passées les jeunes filles en fleurs de Jean Desvilles 1976 : Le Jour de gloire de Jacques Besnard 1978 : Si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres de Raymond Lewin 1978 : Freddy de Robert Thomas 1979 : La Ville des silences de Jean Marbœuf 1980 : San-Antonio ne pense qu'à ça de Joël Séria 1982 : On n'est pas sorti de l'auberge de Max Pécas 1982 : Ça va faire mal ! de Jean-François Davy 1983 : On l'appelle catastrophe de Richard Balducci 1983 : L'Émir préfère les blondes d’Alain Payet 1983 : Les Planqués du Régiment de Michel Caputo 1984 : Les Rois du gag de Claude Zidi 1985 : Dressage / Éducation perverse de Pierre B. Reinhard 1987 : Le Diable rose de Pierre B. Reinhard 1989 : Outremer de Brigitte Roüan Télévision : 1962 : Vincent Scotto d’Henri Spade 1963 : La Chasse ou l'Amour ravi d’Alain Boudet 1964 : Pierrots des alouettes d’Henri Spade 1965 : La Misère et la gloire d’Henri Spade 1965 : La Queue du diable d’André Leroux 1965 : Les Saintes chéries, Ève au volant de Jean Becker 1966 : Gerfaut de François Gir 1967 : Les 7 de l'escalier B de Georges Régnier 1967 : Deslouettes père et fils d’Arlen Papazian et Claude Robinet 1967 : Meurtre en sourdine de Gilbert Pineau 1970 : Les Fiancés de Loches de Pierre Badel 1970 : La Maison des bois de Maurice Pialat 1970 : Les Lettres de mon moulin de Pierre Badel 1971 : Une autre Vie de Louis Grospierre 1971 : Le père Noël est en prison de Pierre Gautherin 1971 : Pierre et Jean de Michel Favart 1973 : Le temps de vivre... Le temps d’aimer de Louis Grospierre 1973 : Monsieur Pompadour d’André Leroux 1974 : L'Ange de la Rivière morte d’Edmond Logereau 1974 : Le Droit aux Étrennes de Jean Bertho 1975 : La Rôtisserie de la reine Pédauque de Jean-Paul Carrère 1975 : La Simple Histoire d’un merveilleux poste de télévision d’Armand Ridel 1975 : Le Docteur noir de Gérard Vergez 1976 : Robert Macaire de Roger Kahane 1978 : Les Amants de Thermidor de Jean-Paul Carrère 1978 : La Banqueroute de Law de Jean-François Delassus 1978 : Le Temps des As de Claude Boissol 1979 : Histoire de voyou de Pierre Arago 1979 : Tout un Dimanche ensemble de Stéphane Bertin 1980 : Tarendol de Louis Grospierre 1980 : Petit Déjeuner compris de Michel Berny 1981 : Le Mécréant de Jean L'Hôte 1981 : Les Sœurs Hortensia de Dominique Giuliani 1981 : Un Mort tout neuf de Dominique Giuliani 1981 : Sans Famille: Les Loups blancs de Jacques Ertaud 1982 : Les Confessions du chevalier d’industrie Félix Krull de Bernhard Sinkel 1982 : En votre aimable règlement de Jean-Claude Charnay 1982 : Ralentir École d’Alain Dhouailly 1982 : L'Ours en Peluche d’Édouard Logereau 1984 : Battling le ténébreux de Louis Grospierre et Jean-Louis Roncoroni 1984 : Le Fils des Alligators d’André Farwagi 1986 : La Guerre du Cochon de Gérard Chouchan 1986 : Le Voyage du Cœur de François Leterrier 1987 : Les Idiots de Jean-Claude Verhaeghe 1988 : L'Homme à tout faire de Patrick Gandery-Réty 1988 : Pépé la Gâchette de Jean Pignol 1990 : Héloïse de Pierre Tchernia 1992 : Mes coquins de Jean-Daniel Verhaeghe 2000 : Des Croix sur la Mer de Luc Béraud Filmographie de Pierre DORIS | |
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