Dolly DAVIS
 Actrice française
Avec ses pommettes rondes, son teint frais, son sourire acidulé et son petit minois, Dolly Davis a représenté l'ingénue type du cinéma des années vingt, toujours de bonne humeur et parfois minaudante. Celle qui se fera appeler plus tard Dolly Davis est née Julienne David, le 30 octobre 1896, dans le 20e arrondissement de Paris. Cette ravissante jeune fille pose d'abord pour des peintres avant de débuter au cinéma dès 1919. Sans aucune expérience de théâtre, elle obtient l'un des rôles principaux de La Bourrasque. Avec son allure de jeune première romanesque, elle entame une carrière bien fournie, principalement de rôles sentimentaux très en vogue durant les années folles.
La charmante ingénue
Dolly Davis décroche des petits rôles d'ingénues, comme celui de cette jeune fille rieuse dans L'idée de Françoise de Robert Saidreau, ou la petite ménagère convoitée par son voisin dans Par-dessus le mur de Pierre Colombier. Elle est aussi, Dolly la jolie fiancée d'Harry, Nicolas Rimsky, qui s'offrent un séjour en bateaux-mouches à Paris dans Paris en cinq jours que l'acteur coréalise avec Pierre Colombier. Elle obtient un rôle majeur dans Feu ! de Jacques de Baroncelli, un film dont l'action se situe lors de la guerre du Rif où le commandant d'un torpilleur, Charles Vanel, arraisonne un yacht abandonné dans lequel se trouve Dolly. Ils vont tomber amoureux, mais au court d'un combat, il ordonne le feu contre le yacht, sacrifiant son amour. Dans la comédie légère La petite chocolatière de René Hervil, Paul, André Roanne, doit épouser la fille de son patron, mais sa rencontre avec Benjamine, Dolly Davis, la fille d'un riche chocolatier remet tout en cause. Elle aborde avec bonheur le registre dramatique avec Geneviève de Léon Poirier d'après Lamartine dans le rôle d'une jeune femme promise à un destin funeste. René Clair lui donne un joli rôle de dactylo autour de qui il orchestre Le Voyage imaginaire. Dolly accède à la classe internationale en travaillant en Italie, en Allemagne et en Autriche.
Boulevard sonore
Dolly Davis passe admirablement le cap du parlant et cumule les tournages à un rythme soutenu jusqu'en 1935. En 1930, elle est la vedette de la version française du premier film sonore italien La dernière berceuse de Gennaro Righelli. Elle y campe une jeune étudiante qui doit rompre ses fiançailles a cause d'un bébé que sa mère a eu d'un inconnu et qu'elle lui laisse en mourant. Elle enchaîne avec Un trou dans le mur de René Barberis où un jeune avocat interprété par Jean Murat, se fait engager comme chauffeur dans un château. Amoureux de la nièce du châtelain, il partage avec elle son cour et le trésor qu'elle a déniché avant lui. On la voit ensuite dans Échec et mat de Roger Goupillières, une histoire qui tourne à la tragédie où un écrivain décide avec deux de ses amis de faire croire à l'assassinat de l'un d'eux, mais le pseudo assassiné l'est véritablement. Dans Une nuit de folies de Maurice Cammage, sous la surveillance de son mari à la ville comme à l'écran, André Roanne, elle s'autorise une sortie dans un endroit où se côtoient des souteneurs, des voyous et des aguichantes entraîneuses. Elle retrouve André Roanne en époux dans la comédie sentimentale L'école des vierges de Pierre Weill ou persuadée qu'il la trompe, elle décide d'en faire autant mais l'irréparable est évité à temps.
Retraitée à 42 ans
Après ce film, Dolly Davis n'apparaît plus que deux fois au cinéma. En 1936, dans Bichon de Fernand Rivers, une chronique bourgeoise où tous les membres d'une famille s'agitent autour d'un bébé. Et termine son parcours cinématographique avec un rôle inhabituel dans Bar du Sud où elle est Mimi Pinson, une entraîneuse de bar. Dolly a fait auparavant sa rentrée au théâtre à Marigny dans Un Homme du Nord de Charles Méré avec André Brulé. Elle se retire définitivement à l'age de 42 ans. Se rappelant qu'elle a beaucoup posé pour des peintres, elle prend à son tour les pinceaux et se consacre à la peinture le reste de sa vie. Elle décède le 3 novembre 1962, des suites d'une intervention chirurgicale à la clinique Pierre-Cherest de Neuilly-sur-Seine.


FILMOGRAPHIE :

Avec André Roanne
1919 : La bourrasque de Charles Maudru
1921 : Hantise de Jean Kemm
1921 : L'idée de Françoise de Robert Saidreau
1922 : Vidocq de Jean Kemm
1923 : Geneviève de Léon Poirier
1923 : Par-dessus le mur de Pierre Colombier
1923 : Claudine et le poussin de Marcel Manchez
1924 : Il ne faut pas jouer avec le feu de Mario Nalpas
1924 : Paris de René Hervil
1924 : Le calvaire de Donna Pia d'Henry Krauss
1925 : Paris en cinq jours de Nicolas Rimsky & Pierre Colombier
1925 : Mon frère Jacques de Marcel Manchez
1925 : Le voyage imaginaire de René Clair
1925 : La branche morte de Giuseppe Guarino
1926 : Café chantant (Das mädchen vom Tingel-Tangel) de Gustav Ucicky
1926 : Le fauteuil 47 de Gaston Ravel
1926 : Feu ! de Jacques de Baroncelli
1926 : Les fiançailles rouges de Roger Lion
1926 : Mademoiselle Josette ma femme de Gaston Ravel
1927 : La petite chocolatière de René Hervil
1927 : Filles d'amour (Café Elektric) de Gustav Ucicky
1927 : La merveilleuse journée de René Barberis
1927 : Le chauffeur de mademoiselle d'Henri Chomette
1928 : Les roses blanches de Gilmore (Die weißen Rosen von Ravensberg) de Rudolf Meinert
1928 : Crime passionnel (Verirrte jugend) de Richard Loivenbein
1928 : Orient (Frauenraub in Marokko) de Gennaro Righelli
1928 : Lights of Paris de Pierre Hemp
1928 : Dolly de Pierre Colombier
1928 : La femme du voisin de Jacques de Baroncelli
1929 : Ma fiancée de Chicago (Der erzieher meiner Tochter) de Géza von Bolváry
1929 : Poliche (der narr seiner liebe) d'Olga Tschechowa
1930 : Un trou dans le mur de René Barberis
1930 : La dernière berceuse de Gennaro Righelli
1930 : La chanson des nations de Maurice Gleize
1931 : Échec et mat de Roger Goupillières
1931 : Gagne ta vie d'André Berthomieu
1932 : L'amour en vitesse de Johannes Guter & Claude Heyman
1932 : Allô, mademoiselle ! de Maurice Champreux
1932 : Brumes de Paris de Maurice Sollin
1932 : Une fine partie de Marco de Gastyne
1933 : Les deux papas de Charles Félix Tavano
1933 : Le gros lot / La veine d'Anatole de Maurice Cammage
1934 : Un train dans la nuit de René Hervil
1934 : Une nuit de folies de Maurice Cammage
1934 : Un gosse pour cent mille francs de Gaston Schoukens
1935 : L'école des vierges de Pierre Weill
1935 : Trois jours de perm' de Georges Monca & Maurice Kéroul
1936 : Bichon de Fernand Rivers
1938 : Bar du Sud d'Henri Fescourt


Filmographie de Dolly DAVIS
 
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