Marie-Josée CROZE
 Actrice franco-québécoise
Québécoise devenue française, tour à tour blonde platine ou brune incendiaire avec un regard de braise, Marie-Josée Croze a été révélée par les piliers du cinéma canadien Denis Villeneuve, Denys Arcand et Atom Egoyan. Elle poursuit une brillante carrière en France avec de gros succès publics. Elle déclare à propos de la célébrité : « C’est rare que l’on me reconnaisse dans la rue parce que les personnages que j'incarne sont physiquement différents. C’est assez intéressant pour une comédienne, cela donne espoir, on se dit que les gens ne vont pas se lasser de vous ».
Marie-Josée Croze est née le 23 février 1970 à Montréal. Placée depuis ses deux ans chez les Croze, une famille d'adoption de Longueuil, au Québec, c’est une enfant réservée. Elle fait des études en arts plastiques au Cégep du Vieux Montréal et apparaît dans un rôle fugitif dans La Postière de Gilles Carle. Pin-up dans La Florida de George Mihalka, elle tourne aussi bien en anglais qu’en français à la télévision dans les séries Chambres en ville, Le masque, The Hunger et Urgence. Elle participe à plusieurs courts métrages dont Le Rat des villes et le rat des champs ou Femme de rêve.
Avec Villeneuve, Egoyan et Arcand
En 2000, Marie-Josée Croze est révélée sur le plan international avec Maelström de Denis Villeneuve et reçoit de nombreux prix pour son rôle de femme traumatisée par un accident qui a coûté la vie à un immigré norvégien. L’année suivante, elle tourne dans Ararat d'Atom Egoyan qui a pour thème le génocide arménien, puis incarne une junkie tout en violence retenue dans Les Invasions barbares de Denys Arcand qui lui vaut le Prix d'interprétation féminine à Cannes, bien que son personnage apparaisse tardivement dans le film. Forte de cette notoriété, Marie-Josée Croze se rend en France. Elle passe du thriller Ordo de Laurence Ferreira Barbosa à la comédie Mensonges et trahisons et plus si affinités de Laurent Tirard avec Édouard Baer et au drame La petite Chartreuse de Jean-Pierre Denis avec Olivier Gourmet. Elle fait des apparitions dans le cinéma hollywoodien dans Destins violés de D. J. Caruso et Munich de Steven Spielberg.
Une belle carrière en France
Elle asseoit sa réputation en France avec le carton de Ne le dis à personne de Guillaume Canet et l’encensé Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel. Mais ses deux grosses productions suivantes Le Nouveau Protocole de Thomas Vincent avec Clovis Cornillac et Jacquou le Croquant adapté du roman d’Eugène Leroy par Laurent Botonnat ne rencontrent pas leur public. Elle est remarquable en épouse d’Albert Dupontel dans Deux jours à tuer de Jean Becker et enchaîne de jolis films plus modestes comme Je l’aimais de Zabou Bretiman, Après l’océan d’Éliane de Latour et Mères et filles de Julie Lopes-Curval avec Catherine Deneuve et Marina Hands. Elle occupe de beaux personnages dramatiques dans Liberté de Tony Gatlif, Un Balcon sur la mer de Nicole Garcia avec Jean Dujardin et Another Silence de Santiago Amigorena.
Un registre diversifié
Marie-José Croze retrouve le cinéma international avec Calvary de John Michae McDonagh et rejoint James Franco, Rachel McAdams et Charlotte Gainsbourg dans Every Thing will be fine orchestré par Wim Wenders. Elle donne la réplique à Mathieu Delaporte en imposteur protéiforme dans Un illustre inconnu et retrouve Denys Arcand dans Le Règne de la Beauté. Elle reste au Canada pour Iqaluit de Benoît Pilon, un thriller original où elle est une veuve qui enquête sur les circonstances mystérieuses du décès de son mari. La belle actrice se produit pour le petit écran dans des productions très différentes, endossant le rôle de la militaire Nadia dans Le Piège afghan, la duchesse de Sanseverina dans La Chartreuse de Parme, la résistante Antoinette Gérard qui a une passion coupable avec Arletty et des rôles de composition dans Lanester, Jack Ryan ou Prométhée. La comédienne obtient la nationalité française en 2012 et bénéficie donc de la double nationalité canadienne et française. Revendiquant sa personnalité atypique, elle soutient des projets surprenants comme Cadre de nuit de la marocaine Tala Hadid ou Deux nuits jusqu’au matin du finlandais Mikko Kuparinen. Elle est la femme infidèle de Daniel Auteuil dans Au nom de ma fille de Vincent Garenq qui retrace minutieusement l’affaire Dieter Krombach. Discrète sur sa vie privée, Marie-Josée Croze n’a pas eu d’enfants. « C'est plutôt dû au hasard. Et même si la majorité des femmes de mon âge en ont, je ne le vis pas comme un drame. Cela aurait pu arriver, ça n'a pas été le cas », explique-t-elle.


FILMOGRAPHIE :

Avec Wim Wenders
1992 : La Postière de Gilles Carle
1993 : La Florida de George Mihalka
1996 : Le Rat des villes et le Rat des champs de James Di Salvio (cm)
1996 : Femme de rêve de Nadia Simaani (cm)
1998 : HLA identique de Thomas Briat (mm)
1998 : Captive de Matt Dorff
2000 : Terre champ de bataille (Battlefield Earth) de Roger Christian
2000 : Maelström de Denis Villeneuve
2002 : Des chiens dans la neige de Michel Welterlin
2002 : Ararat d’Atom Egoyan
2002 : Ascension de Karim Hussain
2003 : Les Invasions barbares de Denys Arcand
2003 : Nothing de Vincenzo Natali
2004 : Taking Lives, destins violés de D. J. Caruso
2004 : Ordo de Laurence Ferreira Barbosa
2004 : Mensonges et trahisons et plus si affinités... de Laurent Tirard
2005 : La Petite Chartreuse de Jean-Pierre Denis
2005 : Munich (Munich) de Steven Spielberg
2005 : La Mémoire des autres de Pilar Anguita-McKay
2006 : Après l’Océan ou Les Oiseaux du Ciel d’Éliane de Latour
2006 : Ne le dis à personne de Guillaume Canet
2006 : Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel
2007 : Jacquou le Croquant de Laurent Boutonnat
2007 : Le Nouveau Protocole de Thomas Vincent
2008 : Deux Jours à tuer de Jean Becker
2009 : Mères et Filles de Julie Lopes-Curval
2009 : Je l'aimais de Zabou Breitman
2009 : Vivre ! d’Yvon Marciano
2010 : Liberté de Tony Gatlif
2010 : Un balcon sur la mer de Nicole Garcia
2011 : Violences (Another Silence) de Santiago Amigorena
2013 : Intersections de David Marconi
2013 : Calvary (Calvary) de John Michael McDonagh
2014 : Every Thing Will Be Fine de Wim Wenders
2014 : Un illustre inconnu de Mathieu Delaporte
2014 : Le Règne de la beauté de Denys Arcand
2014 : Cadre de Nuit (Itar el-layl) de Tala Hadid
2016 : Iqaluit de Benoît Pilon
2016 : Au nom de ma fille de Vincent Garenq
2016 : Deux nuits jusqu'au matin de Mikko Kuparinen
2017 : Les Confessions (Le Confessioni) de Roberto Andò
2018 : MILF d’Axelle Laffont
2019 : À cause des filles..? de Pascal Thomas
2019 : Disparition à Clifton Hill (Disappearance at Clifton Hill) d’Albert Shin
2021 : The Forgiven (The Forgiven) de John Michael McDonagh
2023 : Ma langue au chat de Cécile Telerman
2023 : Un Coup de Dés d'Yvan Attal

Télévision :
1991 : Lance et compte, le choix de Richard Martin
1992 : Montréal P.Q. de Maurice Falardeau
1993 : Zelda (Zelda) de Pat O'Connor
1993 : Chambres en ville de Marlène Lemire
1997 : Le Masque de Richard Roy
1997 : Les Prédateurs (The Hunger) de Russell Mulcahy
1999 : Coupable probablement (Murder Most Likely) d’Alex Chapple
2010 : Le Crime de l'Orient-Express (Murder on the Orient Express) de Philip Martin
2011 : Le Piège afghan de Miguel Courtois
2012 : La Chartreuse de Parme de Cinzia TH Torrini
2012 : Birdsong (Birdsong) de Philip Martin
2015 : Arletty, une passion coupable d’Arnaud Sélignac
2016 : Lanester, Les Enfants de la dernière pluie de Jean-Marc Brondolo
2017 : L'Épreuve d’amour d’Arnaud Sélignac
2018 : Jack Ryan de Morten Tyldum
2019 : Mirage de Louis Choquette
2021 : Into the Night de Nabil Ben Yadir
2022 : Prométhée de Christophe Campos


Filmographie de Marie-Josée CROZE
 
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