![]() | Pierre CRESSOY | |
Acteur français | ||
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Jeune premier athlétique, Pierre Cressoy a fait l’essentiel de sa carrière en Italie, à l’image de Jacques Sernas ou Georges Marchal. Synonyme d’aventurier dans le drame historique, le péplum ou le western, il a connu une belle renommée dans le cinéma transalpin mais reste quasiment inconnu du public français. Pierre Jules Lazare Cresson naît le 25 mars 1924 à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Fils de diplomate, il grandit dans divers pays d’Europe mais aussi en Indochine, en Égypte et en Syrie au gré des affectations de son père. Il passe son bac au lycée Henri-IV et entame en France des études médicales, plus pour satisfaire les aspirations paternelles que par véritable vocation. Mais il décroche un an plus tard et s’inscrit au Conservatoire pour suivre l’enseignement de Maurice Escande et André Brunot. Après la rencontre de Jean-Louis Barrault qui l’encourage à débuter sur les planches, il joue dans Andromaque sous la direction de Jean Marais et se voir offrir son premier rôle au cinéma dans La dernière Chevauchée en 1946 auprès de Jacques Dumesnil et Mireille Balin dont c’est la dernière apparition. Une courte expérience hollywoodienne Pierre Cressoy est révélé par son rôle d’aviateur des forces françaises libres dans Le Grand Cirque de Georges Péclet. Il va endosser des seconds rôles virils dans Au grand Balcon, Mademoiselle de La Ferté ou Caroline Chérie. Remarqué par la Paramount, il est pressenti pour jouer le trapéziste dans Sous le plus grand chapiteau du monde de Cecil B. DeMille, mais le rôle échoue finalement à Cornel Wilde. Il ne fait qu’une petite apparition dans La guerre des mondes de Byron Haskin, mais cette expérience Hollywoodienne s’arrête là. Il joue le prince d’Austrasie dans Banco de Prince et l’amoureux de la fille-mère Françoise Arnoul dans Les Compagnes de la Nuit. En raison de sa prestance, il apparaît à Cinecittà dans des comédies (Les Infidèles, Haine, amour et trahison) et des mélodrames historiques (Pour toi j’ai péché). Le bel athlète de Cinécitta Sa présence athlétique fait merveille dans Au fil de l’épée de C. L. Bragaglia où il incarne le sinistre Don Sebastiano et Le sac de Rome. En 1953, il incarne avec une belle intensité le compositeur Giuseppe Verdi dans la biographie de Raffaello Matarazzo. Il met en valeur son profil de séducteur et sa belle musculature dans des films historiques comme son double rôle dans Le masque de fer. Il confirme son statut de vedette dans des films de cape et d’épée (Seule contre les Borgia, Le Chevalier du Bois Maudit), des films de guerre (L’Odyssée du capitaine Steve, Panique à Gibraltar en commandant d’une équipe de torpilleurs, El Alamein) et surtout des péplums comme Phryné, courtisane d’Orient ou Aphrodite déesse de l’amour de Mario Bonnard, David et Goliath de Richard Pottier, Les Mongols d’André de Toth (en partisan serbe opposé à Jack Palance) et La Terreur des Gladiateurs ou Maciste et la reine de Troie de Giorgio Ferroni. Dans ce dernier film, il est Ramsès, face à la reine Yvonne Furneaux. Le méchant de westerns spaghetti Après quelques films moins réussis comme Samson et le trésor des Incas ou Le Triomphe d’Hercule qui marque la fin de la mode péplum, Pierre Cressoy se reconvertit dans le western-spaghetti. Giorgio Ferroni, transfuge du péplum lui confie le rôle du traitre dans Le Dollar troué, un des premiers westerns italiens face à Giuliano Gemma qu’il retrouve dans Adios Gringo. Sergio Corbucci au mieux de sa forme l’oppose à Burt Reynolds dans le baroque Navaro Joe et Ferroni le jette dans les bras de Sophie Daumier dans Trois Cavaliers pour Fort Yuma. Mais le western spaghetti s’essouffle à son tour et le déclin successif des genres populaires du cinéma italien se révèle préjudiciable à la carrière de l’acteur. Au début des années 70, il trouve un second rôle dans Les Tulipes de Harlem de Franco Brusati, présenté en compétition officielle à Cannes et retrouve Giuliano Gemma dans La grande Chevauchée de Robin des Bois en Sir Gay. Après le beau nanar La Planète Vénus d’Elda Tattoli qui réunit Francisco Rabal et Farley Granger, Pierre Cressoy décide d’arrêter sa carrière. Nous sommes en 1974 et l’acteur vient de fêter ses 40 ans. Longtemps compagnon de l’actrice Hélène Rémy, sa partenaire du Sac de Rome, il épouse François Malfranc et le couple se retire à Juan-les-Pins. Atteint d’un cancer des poumons, Pierre Cressoy, complètement oublié du public, décède au centre de pneumologie de Gorbio dans les Alpes-Maritimes, le 31 octobre 1980, à l’âge de 56 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Marta Toren et Giorgio Bianchi |
1946 : La dernière chevauchée de Léon Mathot 1947 : Le dolmen tragique de Léon Mathot 1948 : Le grand cirque de Georges Péclet 1949 : Au grand Balcon d’Henri Decoin 1949 : Mademoiselle de la Ferté de Roger Dallier & Georges Lacombe 1950 : Banco de prince de Michel Dulud 1950 : Caroline Chérie de Richard Pottier 1951 : Duel à Dakar de Claude Orval & Georges Combret 1952 : La guerre des mondes (The War of the worlds) de Byron Haskin 1952 : Panique à Gibraltar (I sette dell’orsa maggiore) de Duilio Coletti 1952 : Au fil de l’épée (A fil di spada) de Carlo Ludovico Bragaglia 1952 : Mélodies immortelles (Melodie immortali) de Giacomo Gentilomo 1953 : Les infidèles (Le Infideli) de Steno & Mario Monicelli 1953 : Les compagnes de la nuit de Ralph Habib 1953 : Le sac de Rome (Il Sacco di Roma) de Ferruccio Cerio 1953 : Phryné, courtisane d’Orient (Frine, cortigiana d’Oriente) de Mario Bonnard 1953 : Pour toi, j’ai péché (Per salvarti ho peccato) de Mario Costa 1953 : La vie passionnée de Verdi (Giuseppe Verdi) de Raffaello Matarazzo 1954 : Haine, amour et trahison (Tradita) de Mario Bonnard 1954 : Femmes et soldats (Guai ai venti !) de Raffaello Matarazzo 1954 : L’ombre (L’Ombra) de Giorgio Bianchi 1954 : Femmes libres (Una donna libera) de Vittorio Cottafavi 1954 : Le masque de fer (Il prigioniero del rey) de Giorgio Venturini 1955 : Bataille devant Tobrouk (Il Prezzo della gloria) d’Antonio Musu 1955 : Les cinq dernières minutes (Gli ultimi cinque minuti) de Giuseppe Amato 1955 : L’odyssée du capitaine Steve (Walk into paradise) de Lee Robinson 1956 : La chiamavan capinera… de Piero Regnoli 1956 : Belles de l’air (Le belle dell’aria) de Mario Costa 1956 : Las Aeroguapas d’Eduardo Manzanos Brochero 1957 : El Alamein (Deserto di gloria) de Guido Malatesta 1958 : Aphrodite, déesse de l’amour (Afrodite, dea dell’amore) de Mario Bonnard 1958 : Seule contre les Borgia (Caterina Sforza, leonessa di Romana) de Giorgio Walter Chili 1958 : Le donne ci tengono assai d’Antonio Amendola 1958 : Le chevalier du château maudit (I Cavaliere del castello maledetto) de Mario Costa 1959 : Brèves amours (Vacanze d’inverno) de Camillo Mastrocinque 1959 : David et Goliath (David e Golia) de Richard Pottier 1960 : La chasse aux maris (Caccia al marito) de Marino Girolami 1960 : Les mongols (I Mogoli) d’André De Toth & Leopoldo Savona 1961 : Marco Polo (L’Avventura di un italiano in Cina) d’Hugo Fregonese & Piero Pierotti 1963 : La terreur des gladiateurs (Coriolano: Eroe senza patria) de Giorgio Ferroni 1964 : Hélène, reine de Troie (Il Leone di Tebe) de Giorgio Ferroni 1964 : Squillo de Mario Sabatini 1964 : Samson et le trésor des Incas (Sanson e il tresoro degli Incas) de Piero Pierotti 1964 : Le triomphe d’Hercule (Il Trionfo di Ercole) d’Alberto De Martino 1964 : Call-girl de Mario Savatini 1964 : Les pirates de Malaisie (Il Pirati della Malesia) d’Umberto Lenzi 1965 : Le dollar troué (Un dollaro bucato) de Giorgio Ferroni 1965 : Adios Gringo (Adiós Gringo) de Giorgio Stegani 1965 : Sept écossais au Texas (Sette pistole per i MacGregor) de Franco Giraldi 1966 : Navajo Joe (Un dollaro a teste) de Sergio Corbucci 1967 : Trois cavaliers pour Fort Yuma (Per pochi dollari ancora) de Giorgio Ferroni 1969 : Raptus (Eros e Thanatos) de Marino Girolami 1970 : Les tulipes d’Harlem (I Tulipani di Haarlem) de Franco Brusati 1970 : La grande chevauchée de Robin des Bois (L’Arciere di fuocco) de Giorgio Ferroni 1974 : La planète Vénus (Pianeta Venere) d’ Elda Tattoli Filmographie de Pierre CRESSOY | |
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