![]() | Eddie CONSTANTINE | |
Acteur et chanteur français d'origine américaine | ||
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Les films d'Eddie Constantine sont généralement des séries B d'action au ton souvent léger et humoristique. Se considérant avant tout comme un chanteur, il ne prend pas sa carrière de comédien au sérieux et, les années passant, s'occupe de plus en plus de son écurie de courses. Pourtant ses films vont être une manne pour le polar à la française d'inspiration américaine et vaudra à notre vedette un véritable culte par les auteurs européens plus ou moins avant-gardistes comme Jean-Luc Godard, Uli Lommel, Mika Kaurismäki, Rainer Werner Fassbinder, Lars von Trier. Israel Constantine dit Eddie Constantine, d'origine russe juive, est né le 29 octobre 1913 à Los Angeles. Aux États-Unis, il essaye en vain de devenir comédien même s'il apparaît dans la comédie musicale de Roy Del Ruth L'amiral mène la danse en 1936 avec Eleanor Powell et James Stewart en vedettes. Après la Seconde Guerre mondiale, il vient tenter sa chance en France. Un Américain à Paris Au début des années cinquante, Eddie Constantine commence une carrière de chanteur en se produisant dans les cabarets de Paris. Par ailleurs, il apparaît dans un court-métrage composé de chansons filmées Les chansons s'envolent d'Henri Verneuil. Remarqué par Édith Piaf, il entame une carrière en jouant à ses côtés la pièce La p'tite Lili de Marcel Achard sur la scène de l'ABC et en enregistrant quelques chansons comme Les Trottoirs, Tu es toute ma vie ou L'Homme et l'enfant avec une belle voix de crooner. En 1953, Bernard Borderie lui confie le rôle de l'agent secret Lemmy Caution dans La môme vert-de-gris, personnage crée par l'écrivain britannique Peter Cheyney. Le succès est tel qu'il reprend le rôle de cet agent secret dans plusieurs films de série B comme Cet homme est dangereux, Les femmes s'en balancent, Vous pigez, Comment qu'elle est, Lemmy pour les dames ou À toi de faire . mignonne. Mais le filon s'étiole même si Jean-Luc Godard revisite le mythe dans Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution en 1964. La même année, Michel Deville lui offre également un contre-emploi dans Lucky Jo avec Pierre Brasseur. Parallèlement, il personnifie également à deux reprises le détective Nick Carter dans Nick Carter va tout casser d'Henri Decoin puis Nick Carter et le trèfle rouge de Jean-Paul Savignac, mais peu à peu sa carrière française décline. De Godard à Fassbinder Absent sur les écrans français dans les années soixante-dix, Eddie Constantine s'installe en Allemagne de l'ouest et tourne dans des films d'auteur qui restent pour la plupart inédits en France, à l'exception de ceux de Rainer Werner Fassbinder Prenez garde à la Sainte Putain et La troisième génération. En France, il apparaît dans des films d'auteur français, tels que Une baleine qui avait mal aux dents de Jacques Bral, Le couple témoin de William Klein ou Neige de Juliet Berto et Jean-Henri Roger. Sur le petit écran français, on le retrouve dans une comédie Les fugitifs en1981 avec Bernard Menez et dans un épisode de la série noire J'ai bien l'honneur de Jacques Rouffio, auprès de Mylène Demongeot. Mais ad vitam aeternam, Eddie Constantine reste marqué par Lemmy Caution qu'il reprend notamment dans une série en Allemagne au début des années quatre-vingts ou dans un téléfilm français Le retour de Lemmy Caution en 1989. Ainsi que dans Allemagne Année 90 Neuf zéro de Jean-Luc Godard, un film entre documentaire et fiction où Lemmy Caution, le dernier espion de la Guerre Froide, revient à Berlin Ouest après la chute du Mur. Idole du cinéma d'avant-garde, il tourne sous la direction de Mika Kaurismäki dans Helsinki-Napoli et Lars Von Trier dans Europa. Vie maritale Eddie Constantine s'est marié trois fois. Avec sa première épouse, Helene Musil de 1942 à 1976, il a trois enfants. Son mariage avec Dorothea Gibson n'a duré qu'un an en 1977 avant que le couple ne divorce. Il épouse la productrice allemande Maya Faber-Jansen en troisièmes noces. Leur union durera de 1979 jusqu'à la mort de l'acteur. Ils ont eu un enfant. Passionné à la fin de sa vie par son écurie de course, Eddie Constantine décède d'une crise cardiaque, à l'âge de soixante-seize ans, le 25 février 1993 à Wiesbaden dans l'Allemagne réunifiée. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Jean-Luc Godard et Anna Karina |
1936 : L'amiral mène la danse (born to dance) de Roy Del Ruth (apparition) 1950 : Les chansons s'envolent, court métrage d'Henri Verneuil 1953 : Egypt by three de Victor Stoloff 1953 : La môme vert-de-gris de Bernard Borderie 1953 : Les femmes s'en balancent de Bernard Borderie 1953 : Cet homme est dangereux de Jean Sacha 1954 : Ça va barder. de John Berry 1954 : Votre dévoué Blake de Jean Laviron et Jerome Epstein 1954 : Repris de justice (Avanzi di galera) de Vittorio Cottafavi 1955 : Je suis un sentimental de John Berry 1955 : Vous pigez ? de Pierre Chevalier 1955 : Ce soir les jupons volent de Dimitri Kirsanoff 1956 : L'homme et l'enfant de Raoul André 1956 : Bonsoir Paris, bonjour l'amour de Ralph Baum 1956 : Les truands de Carlo Rim 1956 : Folies-Bergères d'Henri Decoin 1957 : Le grand bluff de Patrice Dally 1957 : Ces dames préfèrent le mambo de Bernard Borderie 1957 : Incognito / Les femmes aiment çà de Patrice Dally 1958 : Passeport pour la honte (Passport to shame) d'Alvin Rakoff 1958 : Bien joué, mesdames (Hoppla, jetzt kommt Eddie) de Werner Klingler 1958 : Du rififi chez les femmes d'Alex Joffé 1959 : Larry agent secret (The treasure of Santa Teresa) d'Alvin Rakoff 1959 : SOS Pacifique (SOS Pacific) de Guy Green 1959 : Une nuit à Monte Carlo (Bomben auf Monte Carlo) de Georg Jacoby 1960 : Ravissante de Robert Lamoureux 1960 : Me faire ça à moi de Pierre Grimblat 1960 : Comment qu'elle est ! de Bernard Borderie 1960 : Chien de pique d'Yves Allégret 1961 : Ça va être ta fête de Pierre Montazel 1961 : En pleine bagarre (Mani in alto) de Giorgio Bianchi 1961 : Cause toujours, mon lapin de Guy Lefranc 1961 : Une grosse tête de Claude de Givray 1961 : Les sept péchés capitaux, segment La paresse de Jean-Luc Godard 1961 : Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda 1962 : Lemmy pour les dames de Bernard Borderie 1962 : Bonne chance, Charlie de Jean-louis Richard 1962 : Nous irons à Deauville de Francis Rigaud 1962 : Les femmes d'abord de Raoul André 1962 : L'empire de la nuit de Pierre Grimblat 1963 : À toi de faire mignonne de Bernard Borderie 1963 : Comme s'il en pleuvait (Tela d'Araña) de José Luis Monter 1963 : Des frissons partout de Raoul André 1963 : Comment trouvez-vous ma sœur ? de Michel Boisrond 1963 : Nick Carter va tout casser d'Henri Decoin 1964 : Lucky Jo de Michel Deville 1964 : Laissez tirer les tireurs de Guy Lefranc 1964 : Ces dames s'en mêlent de Raoul André 1964 : Alphaville de Jean-Luc Godard 1965 : Feu à volonté de Marcel Ophüls 1965 : Cent briques et des tuiles de Pierre Grimblat 1965 : Nick Carter et le trèfle rouge de Jean-Paul Savignac 1965 : Je vous salue mafia de Raoul Lévy 1965 : Faites vos jeux, mesdames (Hagan juego, señoras) de Marcel Ophüls 1965 : Cartes sur table (Cartas boca arriba) de Jesus Franco 1966 : Ça barde chez les mignonnes (Residencia para espías) de Jesus Franco 1967 : Ces messieurs de la famille de Raoul André 1967 : À tout casser de John Berry 1968 : Les gros malins de Raymond Leboursier 1969 : Lions love d'Agnès Varda 1970 : Malatesta de Peter Lilienthal 1970 : Supergirl (Supergirl Das mädchen von den sternen) de Rudolf Thome 1971 : Prenez garde à la sainte putain (Warum vor einer heiligen nutte) de R. W. Fassbinder 1971 : Haytabo (Eddie geht weiter) d'Ulli Lommel 1972 : Geen paniek de Ko Koedijk 1973 : Une baleine qui avait mal aux dents de Jacques Bral 1974 : Souvenir of Gibraltar d'Henri Xhonneux 1975 : Prouesses sexuelles printanières (Der zweite Frühling) d'Ulli Lommel 1975 : Le couple témoin de William Klein 1976 : Mort au sang d'honneur (Bloedverwanten) de Wim Lindner 1977 : Raid sur Entebbe (Raid on Entebbe) d'Irvin Kershner 1978 : Les monstres sont toujours vivants (It lives again) de Larry Cohen 1979 : La troisième génération (Die dritte Generation) de R. W. Fassbinder 1979 : Bildnis einer trinkerin d'Ulrike Ottinger 1979 : Racket ou Le vendredi rouge (The long day Friday) de John Mackenzie 1979 : La femme de cauchemar (die alptraumfrau) de Lothar Lambert 1980 : Escapade (Car-napping) de Wigbert Wicker 1980 : Panische zeiten de Peter Fratzscher & Udo Lindenberg 1980 : Exit... nur keine Panik de Franz Novotny 1980 : Tango durch Deutschland de Lutz Mommarzt 1981 : Neige de Juliet Berto & Jean-Henri Roger 1981 : Boxoffice de Josef Bogdanovich 1981 : Rote liebe : Wassilissa de Rosa von Praunheim 1981 : Freak Orlando d'Ulrike Ottinger 1982 : Der Schnüffler d'Ottokar Runze 1982 : Das Mikado-projekt de Torsten Emrich 1983 : La bête noire de Patrick Chaput 1983 : Flight to Berlin (Fluchtpunkt Berlin) de Christopher Petit 1983 : Uno scugnizzo a New York de Mariano Laurenti 1984 : Tiger : Frühling in Wien de Peter Patzak 1984 : Soap-bubbles (Seifenblasen) d'Alfred Ninaus 1985 : Paul Chevrolet en de ultieme hallucinatie de Pim de la Parra 1986 : Macaroni Blues (Makaroni Blues) de Bela Csepcsanyi 1986 : Pehavý Max a strasidlá de Juraj Jakubisko 1987 : Helsinki-Napoli (Helsinki Napoli all night long) de Mika Kaurismäki 1988 : Europa, Abends de Claudia Schröder 1990 : Europa (Zentropa) de Lars von Trier 1990 : Allemagne 90 neuf zéro de Jean-Luc Godard 1992 : Tokyo no kyujitsu de Naoki Nagao 1993 : Three shake-a-leg steps to heaven d'Andy Bausch Filmographie d'Eddie CONSTANTINE | |
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