![]() | Maurice CHEVALIER | |
Acteur et chanteur français | ||
![]() |
Populaire chanteur à la lippe ironique, à la bonne humeur communicative et à l'élégance raffinée, Maurice Chevalier a enchanté les music-halls parisiens avant de devenir une star internationale grâce au cinéma à Hollywood. Avec sa voix inimitable et sa présence sympathique, il reste durablement comme un des plus grands artistes du 20e siècle. Maurice Chevalier naît le 12 septembre 1888 à Ménilmontant, quartier populaire de l'Est parisien. Mais son père, peintre en bâtiment, abandonne sa femme et ses trois enfants, une dizaine d'années plus tard. Maurice quitte alors l'école. A douze ans, il imite les chanteurs à la mode dans les cafés. D'abord attiré par le cirque, il voit ses rêves s'envoler à la suite d'une blessure. Il passe en vedette à Paris aux Folies Bergères. Après avoir fréquenté Fréhel, il devient pendant dix ans le partenaire à la scène et à la ville de Mistinguett. Le roi du music-hall Mobilisé en 1914, Maurice Chevalier est blessé et fait prisonnier dans les premiers mois de la guerre. Interné à Altengrabow, à l'ouest de Berlin, il y apprend l'anglais avec des soldats britanniques captifs. Libéré en 1917 grâce à Mistinguett, il remonte aussitôt sur les planches et se produit notamment devant les troupes nord-américaines récemment débarquées en France. Dans les années vingt, faute d'une belle voix, mais avec un accent populaire prononcé, une bonne humeur communicative et le canotier de guingois, il triomphe avec des rengaines pleines d'entrain comme Dans la vie, faut pas s'en faire, Prosper ou Valentine et il fait ses débuts aux Bouffes-Parisiens aux côtés d'Alice Cocéa dans l'opérette Dédé de Willemetz et Christiné. Il chante aussi à Londres mais ne réussit pas à s'imposer à Broadway. Il épouse en 1927 Yvonne Vallée, une jeune danseuse. Divorcé la décennie suivante, il a alors pour compagne pendant une dizaine d'années l'actrice roumaine d'origine juive Nita Raya. Français type à Hollywood Chanteur de revue confirmé, Maurice Chevalier signe en 1928 un contrat avec la Paramount, une excellente opportunité alors qu'Hollywood, au tout début du parlant, produit à outrance des œuvres musicales. Il travaille beaucoup avec Ernst Lubitsch et donne la réplique à Jeanette MacDonald et Claudette Colbert. Parmi ses grands succès citons Le Lieutenant souriant, Une heure avec toi et La Veuve joyeuse, une version clinquante loin du chef-d'œuvre du muet réalisé par Erich von Stroheim. Le joyeux Frenchie s'accommode mal de l'étalage de luxe d'Hollywood, lui le gamin des quartiers populaires. Retour en Europe À partir de 1935 Maurice Chevalier préfère retrouver les music-halls parisiens et triomphe avec notamment Ça fait d'excellents Français, chanson très révélatrice de l'état d'esprit du pays face à la menace hitlérienne. Il participe aussi à quelques films en France et en Angleterre parmi lesquels Avec le sourire où il donne des cours de chant et de gestuel à Marie Glory sur Le Chapeau de Zozo, L'Homme du jour de Julien Duvivier, Le Vagabond bien-aimé de Curtis Bernhardt ou Fausses Nouvelles de René Clair. Pendant l'occupation, malgré sa notoriété Outre-Atlantique, il reste en France et se produit dans de nombreux récitals. Il ne cache pas, non plus, son admiration pour le maréchal Pétain, ce qui lui vaudra quelques difficultés à la Libération. Il se sort avec une pirouette des accusations de sympathie avec l'Allemand déclarant que ce n'était que de tout petits teutons. Il continue sa carrière à Cannes avec Nita Raya. Au lendemain de la guerre, René Clair lui offre un de ses meilleurs rôles dans Le Silence est d'or, évocation nostalgique du cinéma muet. Charmeur aux tempes grises à Hollywood Il retrouve vite la faveur du public comme chanteur et acteur avec encore une vingtaine de films de facture surtout hollywoodienne dont Ariane de Billy Wilder, Gigi de Vincente Minnelli d'après Colette ou Can-Can avec Shirley McLaine. Il écrit plusieurs ouvrages de mémoires et termine sa carrière en interprétant la chanson originale du dessin animé Les Aristochats pour Disney dont il fut un fervent serviteur avec Jessica ou Les Enfants du capitaine Grant. Maurice Chevalier dont on peut s'ébaubir que la gouaille d'une vulgarité achevée et l'élégance tapageuse, aient été considérées par les Nord-Américains des années trente comme l'archétype du charme à la française, n'en est pas moins un artiste qui mérite un grand respect, ne serait-ce que pour le chemin semé d'obstacles qu'il lui a fallu parcourir pour parvenir à un succès international. Vivant à Marnes-la-Coquette, près de Paris, avec sa dernière compagne Odette Meslier, il doit être admis dans un hôpital parisien, à l'hiver 1971. Il y décède à 83 ans le 1er janvier 1972. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Mistinguett |
1917 : Une soirée mondaine d'Henri Diamant-Berger 1922 : Le mauvais garçon d'Henri Diamant-Berger 1922 : Par habitude d'Henri Diamant-Berger 1922 : Gonzague d'Henri Diamant-Berger 1924 : Jim Bougne, boxeur d'Henri Diamant-Berger 1924 : L'affaire de la rue de Lourcines d'Henri Diamant-Berger 1928 : Bonjour New York (Hello ! New York !) de Robert Florey 1929 : La chanson de Paris (Innocents of Paris) de Richard Wallace 1929 : Parade d'amour (The Love Parade) d'Ernst Lubitsch 1929 : Le lieutenant souriant (The smiling Lieutenant) d'Ernst Lubitsch 1930 : Paramount on parade d'Edmund Goulding & Charles de Rochefort 1930 : La grande mare (The big pond) d'Hobart Henley 1930 : La grande mare d'Hobart Henley 1930 : Le petit café (The playboy of Paris) de Ludwig Berger 1930 : Le petit café de Ludwig Berger 1930 : El cliente seductor de Florián Rey & Richard Blumenthal 1931 : Le lieutenant souriant d'Ernst Lubitsch 1932 : Aimez-moi ce soir (Love me tonight) de Rouben Mamoulian 1932 : Une heure avec vous (One hour with you) d'Ernst Lubitsch & George Cukor 1933 : L'amour guide (The way to love) de Norman Taurog 1933 : L'amour guide de Jean Boyer & Gilbert Pratt 1933 : Monsieur Bébé (A bedtime story) de Norman Taurog 1934 : La Veuve joyeuse (The merry widow) d'Ernst Lubitsch 1935 : Folies-Bergère (The man from Folies Bergere) de Roy Del Ruth 1935 : Folies-Bergère de Marcel Achard & Roy Del Ruth 1936 : Le vagabond bien-aimé (The beloved vagabond) de Curtis Bernhardt 1936 : Le vagabond bien-aimé de Curtis Bernhardt 1936 : Avec le sourire de Maurice Tourneur 1936 : L'homme du jour de Julien Duvivier 1938 : Fausses nouvelles (Break the news) de René Clair 1939 : Pièges de Robert Siodmak 1947 : Le silence est d'or de René Clair 1949 : Le roi de Marc-Gilbert Sauvajon 1950 : Ma pomme de Marc-Gilbert Sauvajon 1952 : Jouons le jeu : L'avarice d'André Gillois 1953 : Parade des succès (Schlagerparade) d'Erik Ode 1953 : Un siècle d'amour (cento anni d'amore) de Lionello de Felice 1954 : J'avais sept filles de Jean Boyer 1957 : Ariane (Love in the afternoon) de Billy Wilder 1958 : Gigi de Vincente Minnelli 1959 : J'ai épousé un français (Count your blessings) de Jean Negulesco 1959 : Can-Can de Walter Lang 1960 : Un scandale à la cour (A breath of scandal) de Michael Curtiz 1960 : Pepe de George Sidney 1961 : Fanny de Joshua Logan 1961 : La sage-femme, le curé et le bon dieu (Jessica) de Jean Negulesco 1962 : Les enfants du capitaine Grant (In search of the Castaways) de Robert Stevenson 1962 : Un Américain à Rome (Panic button) de George Sherman 1963 : La fille à la casquette (A new kind of love) de Melville Shavelson 1964 : Deux fiancés sur les bras (I'd rather to be rich) de Jack Smight 1964 : La chance et l'amour de Claude Berri 1966 : Singes, go home ! (Monkeys, go home) d'Andrew V. McLaglen Filmographie de Maurice CHEVALIER | |
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs C > Contact |