![]() | Georges CHAMARAT | |
Acteur français | ||
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Georges Chamarat a consacré l’essentiel de sa carrière de comédien à la Maison de Molière. Jacques Toja disait de lui : « Il avait un extraordinaire don d’observation des personnages. Il les élaborait par petites touches pointillistes très justes, en rapport avec le style de la pièce fondant l’ensemble sur l’étude de la psychologie, de la nature humaine des caractères. » Le cinéma secondaire l’a cantonné dans des rôles de Français moyens ou de petits bourgeois lâches et prétentieux, veules voire hargneux. Georges Chamarat naît à Paris le 30 mars 1901. Son père Léonard Chamarat est originaire du Limousin, sa mère est parisienne. Cet homme modeste et probe a une vocation tardive, à 28 ans de comédien. Il entre à l’Odéon après un premier prix de comédie au Conservatoire de Paris et s’il apparaît dans le film muet Bateaux parisiens, il consacre sa vie et son grand talent à la scène. Une grande carrière théâtrale À l'Odéon, Georges Chamarat interprète L’affaire des poisons de Victorien Sardou ou Le président Haudecœur de Roger-Ferdinand. Il fait ses vrais débuts au cinéma en 1938 et reprend son rôle de garçon distrait dans Le Président Haudecœur de Jean Dréville. Il occupe des seconds rôles pittoresques pendant la guerre comme le garde-champêtre dépassé par les événements de L’assassinat du Père Noël de Christian-Jaque, le sévère inspecteur des grands magasins d’Au bonheur des dames d’André Cayatte. Georges Chamarat entre à la Comédie Française en 1946 et y visite tous les auteurs de Molière (L’Avare, L’école des femmes, Les femmes savantes), mais aussi des auteurs contemporains comme Armand Salacrou (L’Inconnue d’Arras), André Gide (Les Caves du Vatican), Bernard Zimmer (Le veau gras), Strindberg (Le Songe) ou Pirandello (Henri IV). Sociétaire jusqu’en 1971, date de sa retraite, c’est aussi un grand professeur d’art dramatique de 1948 à 1951 au Centre d'art dramatique et de 1959 à 1972 au Conservatoire national. Une belle galerie de Français moyens au cinéma Avec son apparence banale de Français moyen, Georges Chamarat dessine ses personnages de gens ordinaires par petites touches et leur conférant tout leur poids d’humanité. On le confond parfois avec Henri Crémieux avec qui il partage une similitude de personnages. Commandant dans Leçon de conduite, juge dans Meurtres avec Fernandel, chapelain dans Barbe-Bleue, il marque les esprits en incarnant le père intraitable de Daniel Gélin dans Une histoire d’amour où il finit par écœurer le policier joué par Louis Jouvet. Il est saisissant dans les rares rôles principaux qu’il occupe dans Les orphelins de Saint-Vaast de Jean Gourguet et Au cœur de la ville de Pierre Gautherin. Bien que n’évoluant pas dans le même registre, il est fréquemment le partenaire de Fernandel dans Coiffeur pour dames, Le boulanger de Valorgue, Le Mouton à cinq pattes, Le Printemps, l’Automne et l’Amour, Le Couturier de ces dames, Sénéchal le magnifique, Le Chômeur de Clochemerle ou L’Assassin est dans l’annuaire. Il est l’intendant atrabilaire de Julietta de Marc Allégret, M. Bonacieux dans Les Trois mousquetaires d’André Hunebelle et le père bourgeois de Michèle Morgan dans Le Miroir à deux faces d’André Cayatte. Il parvient à donner vie à des personnages caricaturaux comme l’adjudant grognon dans Mam’zelle Nitouche ou dans Le Petit Prof ou les avocats rigides dans Les Amants du Tage ou Série noire, le facteur d’En effeuillant la marguerite, le coiffeur de Paris Palace Hôtel ou le majordome dans Le grand Chef. Des veillards touchants pour le petit écran Tout en poursuivant sa grande carrière à la Comédie Française auprès de Louis Seigner, Jean Piat ou Robert Hirsch, le comédien prête son talent à la télévision. Outre les retransmissions de pièces de théâtre dans le cadre d’Au théâtre ce soir, il joue les vieux bonshommes dans L’enterrement de M. Bouvet de Guy-André Lefranc, La station Champbaudet de Georges Folgoas, Les créatures du Bon Dieu de Jean Laviron, Graine d’ortie d’Yves Allégret ou La vie de Marianne de Pierre Cardinal. Il occupe encore quelques rôles de vieillards au cinéma comme le doyen de l’Académie française dans L’aile ou la cuisse de Claude Zidi ou le vieux manifestant de Na de Jacques Martin. Georges Chamarat s’est marié le 16 octobre 1924 avec Lucie Godet qui partagera sa vie jusqu’à son décès le 21 novembre 1982 à Limeil-Brévannes dans la région parisienne. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Fernand Ledoux et Louis Seigner |
1929 : Bateaux parisiens de Michel Gorel & Daniel Abric (cm) 1938 : La belle revanche de Paul Mesnier 1939 : Le président Haudecœur de Jean Dréville 1940 : Péchés de jeunesse de Maurice Tourneur 1941 : L’assassinat du Père Noël de Christian-Jaque 1941 : Annette et la dame blonde de Jean Dréville 1942 : La main du diable de Maurice Tourneur 1943 : Adrien de Fernandel 1943 : Vingt-cinq ans de bonheur de René Jayet 1943 : Au bonheur des dames d’André Cayatte 1943 : Späte liebe de Gustav Ucicky 1943 : Mon amour est près de toi de Richard Pottier 1943 : La ferme aux loups de Richard Pottier 1943 : Pierre et Jean d’André Cayatte 1944 : Les caves du Majestic de Richard Pottier 1945 : Son dernier rôle de Jean Gourguet 1945 : Leçon de conduite de Gilles Grangier 1946 : La septième porte d’André Zwoboda 1948 : Les orphelins de Saint-Vaast de Jean Gourguet 1948 : Les dieux du dimanche de René Lucot 1948 : D’homme à hommes de Christian-Jaque 1949 : Au revoir M. Grock de Pierre Billon 1949 : Séraphins et truands de René Sti (cm) 1950 : Meurtres de Richard Pottier 1950 : Une histoire d’amour de Guy Lefranc 1951 : Barbe-Bleue de Christian-Jaque 1951 : Barbe-Bleue (Blaubart) de Christian-Jaque 1951 : Deux sous de violettes de Jean Anouilh 1951 : Les mains sales de Fernand Rivers 1951 : Trois femmes d’André Michel 1952 : Massacre en dentelles d’André Hunebelle 1952 : Adorables créatures de Christian-Jaque 1952 : La jeune folle d’Yves Allégret 1952 : Coiffeur pour dames de Jean Boyer 1952 : Le boulanger de Valorgue d’Henri Verneuil 1952 : Il est minuit, docteur Schweitzer d’André Haguet 1953 : Les fruits sauvages d’Hervé Bromberger 1953 : Les trois mousquetaires d’André Hunebelle 1953 : Julietta de Marc Allégret 1953 : Le village magique de Jean-Paul Le Chanois 1953 : Mam’zelle Nitouche d’Yves Allégret 1953 : Quai des blondes de Paul Cadéac 1953 : Les amoureux de Marianne de Jean Stelli 1954 : Le mouton à cinq pattes d’Henri Verneuil 1954 : Si Versailles m’était conté de Sacha Guitry 1954 : Les diaboliques d’Henri-Georges Clouzot 1954 : Les amants du Tage d’Henri Verneuil 1954 : Cadet-Rousselle d’André Hunebelle 1955 : Série noire de Pierre Foucaud 1955 : Le printemps, l’automne et l’amour de Gilles Grangier 1955 : Impasse des vertus de Pierre Méré 1955 : La Madelon de Jean Boyer 1955 : Chantage de Guy Lefranc 1955 : La meilleure part d’Yves Allégret 1956 : Le couturier de ces dames de Jean Boyer 1956 : Les aventures de Till l’Espiègle de Gérard Philipe & Joris Ivens 1956 : Mannequins de Paris d’André Hunebelle 1956 : Le salaire du péché de Denys de La Patellière 1956 : En effeuillant la marguerite de Marc Allégret 1956 : C’est arrivé à Aden de Michel Boisrond 1956 : Paris Palace Hôtel d’Henri Verneuil 1956 : La roue d’André Haguet & Maurice Delbez 1956 : Les aventures d’Arsène Lupin de Jacques Becker 1956 : Un matin comme les autres d’Yannick Bellon (cm) 1957 : La fille Elisa de Roger Richebé 1957 : Sénéchal le magnifique de Jean Boyer 1957 : Donnez-moi ma chance de Léonide Moguy 1957 : Le chômeur de Clochemerle de Jean Boyer 1957 : Thérèse Etienne de Denys de La Patellière 1957 : Les filles de nuit de Maurice Cloche 1957 : Premier mai de Luis Saslavsky 1958 : La moucharde de Guy Lefranc 1958 : Le miroir à deux faces d’André Cayatte 1958 : Le bourgeois gentilhomme de Jean Meyer 1958 : Suivez-moi jeune homme de Guy Lefranc 1958 : Le petit prof de Carlo Rim 1958 : Le grand chef d’Henri Verneuil 1958 : Un jour comme les autres de Paul Bordry 1959 : Le mariage de Figaro de Jean Meyer 1959 : Le voleur de Bagdad (Il ladro di Bagdad) de Bruno Vailati & Arthur Lubin 1959 : Les frangines de Jean Gourguet 1960 : Au cœur de la ville de Pierre Gautherin 1960 : La Française et l’amour « Le divorce » de Christian-Jaque 1960 : Le passage du Rhin d’André Cayatte 1961 : L’assassin est dans l’annuaire de Léo Joannon 1961 : Maléfices d’Henri Decoin 1961 : La traversée de la Loire de Jean Gourguet 1962 : Les mystères de Paris d’André Hunebelle 1963 : Du grabuge chez les veuves de Jacques Poitrenaud 1963 : Hardi ! Pardaillan de Bernard Borderie 1965 : La métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre 1965 : Le jour d’après (Up from the beach) de Robert Parrish 1966 : Toutes folles de lui de Norbert Carbonnaux 1966 : Martin soldat de Michel Deville 1967 : Typhon sur Hambourg (Con la muerte a la espalda) d’Alfonso Balcázar 1973 : Na ! de Jacques Martin 1975 : La grande récré de Claude Pierson 1976 : L’aile ou la cuisse de Claude Zidi 1978 : La raison d’état d’André Cayatte 1979 : Les phallocrates de Claude Pierson 1980 : Ras le cœur de Daniel Colas Télévision : 1956 : Ivanov de Jean Prat 1958 : Il ne faut jurer de rien de Claude Dagues 1959 : Un ami de jeunesse de Guy Lessertisseur 1959 : Le Malade imaginaire de Claude Dagues 1960 : Un Homme si calme de Claude Loursais 1961 : Permettez, Madame ! de Marcel Cravenne 1962 : Gavroche d’Alain Boudet 1963 : Melchior des Trois Rivières de Jean-Paul Carrère 1964 : Quand on est deux de Jacques-Gérard Cornu 1964 : Le magasin d’antiquités de René Lucot 1965 : Présence du passé de Pierre Kast et Claude de Givray 1966 : Les créatures du Bon Dieu de Jean Laviron 1967 : La Bête du Gévaudan d’Yves-André Hubert 1968 : Province, « La coupe » de Robert Mazoyer 1969 : L’émigré de Brisbane de Jean Pignol 1971 : Le Soldat et la sorcière de Jean-Paul Carrère 1972 : La Station Champbaudet de Georges Folgoas 1973 : Graine d'ortie d’Yves Allégret 1975 : La Fleur des pois de Raymond Rouleau 1976 : La Vie de Marianne de Pierre Cardinal 1980 : L'Enterrement de Monsieur Bouvet de Guy Lefranc 1980 : Les Trois Sœurs de Jean-Marie Coldefy 1980 : Médecins de nuit « La Pension Michel » de Jean-Pierre Prévost Filmographie de Georges CHAMARAT | |
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