![]() | Caroline CELLIER | |
Actrice française | ||
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Caroline Cellier est sans conteste l'une des plus discrètes de nos actrices. De son mariage avec Jean Poiret en 1973, jusqu'au décès de cet immense comédien en 1992, Caroline Cellier a vécu vingt ans d'amour loin, très loin des soirées people et des unes de magazines. Professionnellement aussi, elle joue la carte de la discrétion. Pourtant, Caroline Cellier a une carrière jalonnée de gros succès dont bien peu de comédiennes peuvent s'enorgueillir. Monique Cellier, dite Caroline Cellier, voit le jour le 7 août 1945 à Montpellier. Passionnée depuis toujours par la scène et le cinéma, elle entre aux cours d'art dramatique René Simon en 1963 et fait ses premiers pas sur les planches la même année dans On ne peut jamais dire. En 1964, l'actrice fait ses débuts à la télévision en jouant dans des téléfilms comme La Mégère apprivoisée auprès de Bernard Noël et Une fille dans la montagne avec Jacques Higelin, mais n'oublie par pour autant son premier amour, le théâtre. En 1964, elle joue dans Croque-Monsieur et Du vent dans les branches de sassafras, pièces pour lesquelles elle obtient les prix Gérard Philipe et Suzanne Bianchetti. Rencontre avec Jean Poiret Un an plus tard, le cinéma lui ouvre les bras. Dans La Tête du client, de Jacques Poitrenaud, Caroline Cellier donne la réplique à de grands noms du cinéma français, Michel Serrault, Francis Blanche et Jean Poiret. La rencontre avec ce dernier marquera sa vie. Ils ont un fils, Nicolas, né le 19 novembre 1978, devenu auteur et scénariste pour la série à succès Parents mode d'emploi. En 1989, Caroline Cellier et Jean Poiret se marient à la mairie du XVIe arrondissement de Paris. Le couple ne se quittera plus jusqu'au décès de l'acteur, le 14 mars 1992. À ses débuts, Caroline Cellier imprègne des rôles de blondes un peu garce comme la collègue de travail dont Amidou, assassin de prostituées, tombe fou amoureux dans La vie, l'amour, la mort de Claude Lelouch, la maîtresse de son beau frère meurtrier dans Que la Bête meure de Chabrol, la jeune femme qui partage la vie de bohème du voyou Marc Porel dans Les Aveux les plus doux d'Édouard Molinaro, l'épouse qui quitte le dépressif Jacques Brel dans L'Emmerdeur, la jeune mariée à Bernard Le Coq dans Mariage à nouveau de Lelouch. Elle incarne à la télévision Armande Béjart dans Molière pour rire et pour pleurer auprès de Jean-Pierre Darras. De beaux seconds rôles Caroline alterne des films d'auteur difficiles comme Une Femme, un jour de Léonard Keigel ou Certaines Nouvelles de Jacques Davila avec des apparitions de complément dans des films grand public comme Mille milliards de dollars d'Henri Verneuil où elle est l'épouse de Patrick Dewaere, Femmes de personne de Christopher Frank ou Poulet au Vinaigre de Claude Chabrol. En 1984, elle reçoit le César du meilleur second rôle féminin pour son rôle de mère de l'insouciante Valérie Kaprisky, manipulée par Bernard Giraudeau dans L'Année des Méduses. Elle tient l'affiche de Poker, le premier film de Catherine Corsini et le trop confidentiel La Contre-allée d'Isabel Sebastian, deux beaux portraits de femmes à la dérive. Elle montre également des qualités de fantaisie dans P'tit con de Gérard Lauzier, Grand Guignol de Jean Marbœuf et Vent de panique de Bernard Stora. En 1992, son mari Jean Poiret lui offre un rôle en or d'épouse manipulée par son mari, Thierry Lhermitte dans Le Zèbre. Elle rate cependant le César de la meilleure comédienne. Elle incarne Margareth Hunter dans Farinelli de Gérard Corbiau, en 1994 avant de retrouver deux ans plus tard Claude Lelouch pour Hommes, femmes, mode d'emploi. À partir de 1997, elle tourne dans des comédies, notamment Didier, de et avec Alain Chabat ou encore Jean-Philippe de Laurent Tuel. Elle participe à des films choraux comme Fragile(s) de Martin Valente ou Le Plaisir (et ses petits tracas) de Nicolas Boukhrief, aux côtés de Vincent Cassel. Caroline Cellier a fait une parenthèse au théâtre entre 1988 et 1999 où elle signe son grand retour en incarnant Blanche Dubois dans Un Tramway nommé désir. Sans faire partie des grandes actrices populaires, elle a poursuivi un parcours exemplaire. Elle décède des suites d'une longue maladie, le 15 décembre 2020 à Paris à l'âge de 75 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Jean Poiret |
1965 : La Tête du client de Jacques Poitrenaud 1969 : La Vie, l'Amour, la Mort de Claude Lelouch 1969 : Que la bête meure de Claude Chabrol 1972 : Les Aveux les plus doux d'Édouard Molinaro 1973 : L'Emmerdeur d'Édouard Molinaro 1974 : Mariage de Claude Lelouch 1977 : Une femme, un jour... de Léonard Keigel 1977 : Les Fougères bleues de Françoise Sagan 1979 : Certaines nouvelles de Jacques Davila 1981 : Mille milliards de dollars d'Henri Verneuil 1983 : Surprise Party de Roger Vadim 1983 : Femmes de personne de Christopher Frank 1984 : L'Année des méduses de Christopher Frank 1984 : P'tit con de Gérard Lauzier 1984 : Poulet au vinaigre de Claude Chabrol 1986 : Poker de Catherine Corsini 1986 : Grand Guignol de Jean Marbœuf 1987 : Charlie Dingo de Gilles Béhat 1987 : Vent de panique de Bernard Stora 1991 : La Contre-allée d'Isabel Sebastian 1992 : Le Zèbre de Jean Poiret 1994 : Farinelli de Gérard Corbiau 1994 : Délit mineur de Francis Girod 1996 : Hommes, femmes, mode d'emploi de Claude Lelouch 1996 : L'Élève de Olivier Schatzky 1997 : Didier de Alain Chabat 1997 : Le Plaisir (et ses petits tracas) de Nicolas Boukhrief 2005 : Jean-Philippe de Laurent Tuel 2007 : Fragile(s) de Martin Valente 2010 : Thelma, Louise et Chantal de Benoît Pétré Pour la télévision : 1964 : Une fille dans la montagne, de Roger Leenhardt 1964 : La Mégère apprivoisée de Pierre Badel 1965 : Marie Curie, une certaine jeune fille de Pierre Badel 1966 : Rouletabille de Robert Mazoyer 1967 : La guerre de Troie n'aura pas lieu de Marcel Cravenne 1972 : La Mort d'un champion d'Abder Isker 1973 : Molière pour rire et pour pleurer de Marcel Camus 1974 : Le Ciel de lit de Jeannette Hubert 1974 : Nul n'est parfait de Claude Chabrol 1974 : La peur des coups de Jeannette Hubert 1976 : Le Cheval évanoui d'Alain Dhénaut 1980 : Le Cour en écharpe de Philippe Viard 1980 : Le Vol d'Icare de Daniel Ceccaldi 1981 : L'Atterrissage d'Éric Le Hung 1981 : Les Héroïques de Joël Santoni 1984 : Le Bonheur à Romorantin d'Alain Dhénaut 1986 : Danger passion de Philippe Triboit 1990 : Julie de Carneilhan de Christopher Frank 1990 : Fantômes an héritage de Juan Luis Buñuel 1997 : La Disgrace de Dominique Baron 1998 : Les Grands Enfants de Denys Granier-Deferre 2004 : Un jeu dangereux de Patrick Dewolf Filmographie de Caroline CELLIER | |
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