![]() | Roger CAREL | |
Acteur français | ||
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Formidable acteur de composition, capable de prendre n’importe quelle voix, Roger Carel n’a malheureusement pas eu la carrière qu’il méritait. Petit roublard colérique, il a parcouru le cinéma bis auprès de ses amis Paul Préboist, Daniel Prévost, Pierre Tornade, Marco Perrin, Michel Galabru ou Michel Serrault. Un bilan assez affligeant malgré près de cent films. Roger Bancharel est né le 14 août 1927 dans le 11e arrondissement de Paris. Fils unique d’un employé de la RATP, Joseph Bancharel et d’une femme au foyer Marie Marie-Louise Bergheaud, il reçoit un enseignement catholique qui l’amène au petit séminaire. Il quitte l’institution pour faire des études d’ingénieur à L'École centrale d'électricité qu'il abandonne pour s’orienter vers la comédie. Théâtre avec la compagnie Grenier-Hussenot Ayant choisi le pseudonyme de Roger Carel, il se forme au cours Bauer-Thérond où il côtoie Michel Piccoli et Anouk Aimée puis au cours Simon. Il fait ses premiers pas au théâtre dans Les Gaîtés de l’Escadron de Georges Courteline mis en scène par Jean-Pierre Grenier. Éclectique, il passe avec la compagnie Grenier-Hussenot de La Dame aux Camélias à Cymbeline de Shakespeare, de Responsabilité limitée de Robert Hossein aux Trois Mousquetaires, de Romanoff et Juliette de son grand ami Peter Ustinov à Tessa la nymphe au cœur fidèle de Giraudoux. Il joue des personnages en costumes à la télévision dans La Dame de Pique, L’Exécution du Duc d’Enghien, Gaspard ou le petit Tambour de la Neige, Le Mariage de Figaro, Don Quichotte ou Le Bourgeois Gentilhomme. En revanche, il ne trouve que des petits rôles au cinéma en paysan (Le Triporteur), gendarme (Rencontre à Paris), espion (Incognito, Chéri fais moi peur), employé (Le petit Prof, Ophélia), aristo (Les Bricoleurs), cafetier (La Mort d’un tueur) ou curé (Clérambard). Dans les méandres du cinéma bis Cantonné dans le genre comique, Roger Carel donne la réplique à Fernand Raynaud dans Auguste et Salut Berthe, Bourvil dans La grosse Caisse, Jean Marais dans Le Saint prend l’affût, Michel Serrault dans Les Gaspards et La Gueule de l’Autre, Philippe Noiret et Annie Girardot dans On a volé la cuisse de Jupiter où il incarne un savoureux Zacharias, conservateur du Musée de l’Acropole et Pierre Richard dans Le Coup du Parapluie de Gérard Oury. Michel Audiard fait appel à lui dans Une veuve en or, Elle cause plus… elle flingue. À côté, il devient un familier du cinéma bis pour un comique de bas étage assez vulgaire chez Michel Gérard (Soldat Duroc, ça va être ta fête, Dis Bonjour à la Dame), Claude Pierson (Joyeux Compères, La grande Récré, Les Phallocrates) jusqu’aux bidasseries de Michel Vocoret et aux comédies pseudo-érotiques d’Alain Payet ou Jean Jabely. Avec l’âge, il fait quelques apparitions intéressantes dans Le jeune Marié de Bernard Stora en père de Zoé Chauveau, L’Été meurtrier où il interprète le garagiste Henri IV, Papy fait de la résistance en général Müller, en toubib de Léautaud dans Comédie d’Amour et en grand vizir dans Les Milles et une Nuits. Une voix à usage multiple Roger Carel est surtout connu pour sa voix qu’il utilise pour des personnages très différents. Habituelle doublure de personnages de Disney, il prête sa voix à Peter Sellers, Peter Ustinov, Jack Lemmon, Eli Wallach, Rod Steiger ou Karl Malden. Il s’amuse avec ses complices Pierre Doris et Jacques Morel à interpréter Astérix sous forme de feuilleton radiophonique d’abord puis dans des longs-métrages d’animation. Il popularise Kermit la grenouille dans Le Muppet Show auprès de Micheline Dax en Peggy la cochonne et Pierre Tornade en ours Fozzy. Il avait commencé dans les années 1940 avec Charles Chaplin et Oliver Hardy et à terminer son parcours avec David Suchet dans Hercule Poirot et Benny Hill. Un bon camarade À la fin de sa carrière, Roger Carel endosse le rôle récurrent du curé Anselme dans I et ses trois suites de Jean Chapot et Nelly Kaplan avec Michel Galabru dans le rôle d'Honorin. Il participe au gros succès théâtral Féfé de Broadway de Jean Poiret et tourne un dernier rôle court de passant dans Mon Homme de Bertrand Blier en 1996. Dans les années 1980, il participe régulièrement aux Grosses Têtes de Philippe Bouvard où il se distingue pour ses bruitages et ses improvisations. En 1986, il sort son livre autobiographique J'avoue que j'ai bien ri. Roger Carel meurt le 11 septembre 2020 dans sa maison familiale de Montfermeil, à l’âge de 93 ans auprès de son épouse, de ses enfants et petits-enfants. Pour ne pas perturber sa mère, son fils aîné Nicolas n’annonce son décès que le 18 septembre suivant. Roger Carel laisse l'image d'un comédien chaleureux, drôle et généreux apprécié par tous les partenaires de sa profession. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Benny Hill |
1952 : Le Fils de Lagardère (Il figlio di Lagardere) de Fernando Cerchio 1956 : Rencontre à Paris de Georges Lampin 1957 : Un matin comme les autres de Yannick Bellon (cm) 1957 : L'Ami de la famille de Jack Pinoteau 1957 : Le Triporteur de Jack Pinoteau 1958 : Incognito de Patrice Dally 1958 : Chéri, fais-moi peur de Jack Pinoteau 1959 : Le Petit Prof de Carlo Rim 1959 : Croquemitoufle de Claude Barma 1961 : Auguste de Pierre Chevalier 1962 : L'Empire de la nuit de Pierre Grimblat 1963 : Ophélia de Claude Chabrol 1963 : Les Bricoleurs de Jean Girault 1963 : La Foire aux cancres de Louis Daquin 1964 : La Mort d'un tueur de Robert Hossein 1965 : La Grosse Caisse d’Alex Joffé 1966 : Le Saint prend l'affût de Christian-Jaque 1967 : Le Vieil Homme et l'Enfant de Claude Berri 1967 : L'Emploi du temps de Bernard Lemoine (cm) 1968 : La Puce à l'oreille de Jacques Charon 1968 : Salut Berthe ! de Guy Lefranc 1968 : Béru et ces dames de Guy Lefranc 1969 : Clérambard d’Yves Robert 1969 : Une veuve en or de Michel Audiard 1970 : Et qu'ça saute ! de Guy Lefranc 1971 : On est toujours trop bon avec les femmes de Michel Boisrond 1972 : Le Viager de Pierre Tchernia 1972 : Églantine de Jean-Claude Brialy 1972 : Elle cause plus... elle flingue de Michel Audiard 1973 : Joyeux Compères ou Ah ! Si mon moine voulait... de Claude Pierson 1973 : Le Grand Bazar de Claude Zidi 1974 : Les Gaspards de Pierre Tchernia 1975 : Soldat Duroc, ça va être ta fête de Michel Gérard 1976 : La Grande Récré de Claude Pierson 1976 : Les Grands Moyens d’Hubert Cornfield 1977 : Dis bonjour à la dame de Michel Gérard 1977 : La Grande Frime (À nous les minettes) d’Henry Zaphiratos 1979 : La Gueule de l'autre de Pierre Tchernia 1980 : Les Phallocrates de Claude Pierson 1980 : On a volé la cuisse de Jupiter de Philippe de Broca 1980 : Le Coup du parapluie de Gérard Oury 1980 : Les Malheurs d'Octavie de Roland Urban 1981 : Signé Furax de Marc Simenon 1982 : Le Jeune Marié de Bernard Stora 1983 : Le Retour des bidasses en folie de Michel Vocoret 1983 : L'Été meurtrier de Jean Becker 1983 : L'émir préfère les blondes d’Alain Payet 1983 : Y a-t-il un pirate sur l'antenne ? de Jean-Claude Roy 1983 : Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré 1987 : Le Diable rose de Pierre B. Reinhard 1988 : Les Gauloises blondes de Jean Jabely 1989 : La Folle Journée ou le Mariage de Figaro de Roger Coggio 1989 : Comédie d'amour de Jean-Pierre Rawson 1990 : Les Mille et Une Nuits de Philippe de Broca 1994 : Doudou perdu de Philippe Sisbane (cm) 1995 : Post-scriptum de Philippe Sisbane (cm) 1996 : Mon homme de Bertrand Blier 2004 : Le Coma des mortels de Philippe Sisbane (cm) Télévision : 1956 : Le Revizor ou l'Inspecteur général de Marcel Bluwal 1957 : Le Balladin du monde occidental de Marcel Bluwal 1957 : Le Quadrille des Diamants de Claude Barma 1957 : Azouk de Jean Prat 1958 : La Dame de pique de Stellio Lorenzi 1958 : L'Exécution du duc d'Enghien de Stellio Lorenzi 1959 : La Nuit de Tom Brown de Claude Barma 1961 : Les deux Orphelines de Jean-Marie Coldefy 1961 : Gaspard ou le Petit Tambour de la neige de Jean-Pierre Marchand 1961 : L'Aventure de la duchesse de Berry de Pierre Nivollet 1961 : Le Mariage de Figaro de Marcel Bluwal 1964 : Assurance de mes sentiments les meilleurs de Marcel Bluwal 1965 : Don Quijote de Jacques Bourdon, Louis Grospierre et Carlo Rim 1966 : Le Vampire de Bougival de Philippe Ducrest 1967 : Cette nuit à Bethléem d’André Fey 1968 : Le Bourgeois gentilhomme de Pierre Badel 1971 : Le Voyageur des siècles de Jean Dréville 1972 : Les Évasions célèbres, « L'Étrange Trépas de M. de la Pivardière » de J-P. Decourt 1971 : Arsène Lupin de Jacques Nahum 1972 : Aujourd’hui à Paris de Pierre Tchernia 1972 : Schulmeister, l'espion de l'empereur de Jean-Pierre Decourt 1975 : Le Tour du monde en 80 jours de Pierre Nivollet 1975 : Cigalon de Georges Folgoas 1977 : Le Passe-muraille de Pierre Tchernia 1978 : Messieurs les ronds-de-cuir de Daniel Ceccaldi 1979 : La Grâce de Pierre Tchernia 1981 : La Nouvelle Malle des Indes de Christian-Jaque 1983 : L'Attrapeur (Liebe läßt alle Blumen blühen) de Marco Serafini 1985 : Pattes de velours de Nelly Kaplan 1986 : Le Cœur cambriolé de Michel Subiela 1988 : Les Dossiers de l'inspecteur Lavardin, « L'Escargot noir » de Claude Chabrol 1991 : Les Mouettes de Jean Chapot 1991 : L'Amant de ma Sœur de Pierre Mondy 1991 : Héloïse de Pierre Tchernia 1992 : Neige dans le Midi de Michèle Ferrand-Lafaye 1992 : Honorin et la Loreleï de Jean Chapot 1993 : Polly West est de retour de Jean Chapot 1994 : Honorin et l'Enfant prodigue de Jean Chapot 1997 : Un petit Grain de folie de Sébastien Grall 1998 : La Clef des Champs de Charles Nemes 2005 : La Visite de Pierre Sisser Filmographie de Roger CAREL |
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