Laure CALAMY
 Actrice française
Laure Calamy, avec son franc-parler détonant, cette façon de prendre ses rôles à bras le corps, une spontanéité à toute épreuve et un dynamisme qui ne recule devant rien, est un monstre d’énergie et de drôlerie. Révélée tardivement, elle collectionne depuis récompenses et honneurs. Si Annie Girardot a incarné la quadra des années 70, c’est certainement Laure Calamy qui incarne le mieux les quadragénaires des années 2020.
Laure Calamy, née le 22 mars 1975 à Orléans est la fille d'une psychologue et d'un médecin. Elle découvre le théâtre à huit ans lors d’un spectacle scolaire. Après son baccalauréat, elle s'installe à Paris et intègre le Conservatoire national supérieur d'art dramatique, dont elle sort en 2001 puis s'épanouit sur les planches, jouant des pièces classiques de Corneille (Le Menteur) aux œuvres plus contemporaines de Bertolt Brecht (Dans la jungle des villes, Homme pour homme) ou de Jean Genet (Les Paravents).. Elle fait la rencontre d'Olivier Py, qui la dirige dans Au monde comme n'y étant pas, Orlando ou l'impatience et Les Parisiens. Elle reste très attachée pour les spectacles pour enfants.
Des petits rôles dynamiques
Elle fait une figuration dans Sauvage Innocence de Philippe Garrel et se fait remarquer dans de petits rôles dans Bancs publics (Versailles rive-droite), Un plan parfait de Pascal Chaumeil et Neuf mois ferme d’Albert Dupontel. Ses prestations dans des moyens métrages comme Un monde sans femmes de Guillaume Brac où elle campe une jeune mère ayant une relation avec le personnage de Vincent Macaigne lui apportent les honneurs du jeune cinéma d'auteur. Son interprétation dans le court-métrage La Contre-allée de Cécile Ducrocq lui vaut un prix spécial au Festival de Sundance. Naturellement douée pour la comédie, elle campe une mère déjantée et lubrique dans Zouzou de Blandine Lenoir, une avocate baroque à la plaidoirie exubérante dans Victoria de Justine Triet et des filles sans complexe dans Sous les jupes des filles ou À trois on y va. Mais Laure Calamy s'avère également très juste dans le drame, notamment dans Les Cowboys de Thomas Bidegain où elle donne la réplique à François Damiens.
La révélation dans Dix pour cent
C'est en 2015 que sa carrière connaît un tournant lorsqu’elle est choisie pour incarner la truculente Noémie dans la série Dix pour Cent. Ce rôle lui apporte une notoriété à la hauteur de son talent, accédant aux premiers rôles pour de jeunes réalisateurs et surtout réalisatrices. L'actrice tourne des comédies populaires (Le Dindon) et films indépendants comme Ava dans lequel elle campe une mère dépassée par le désir d'émancipation de sa fille adolescente, la brillante Noée Abita, Nos Batailles de Guillaume Senez avec Romain Duris, Mademoiselle de Joncquières d’Emmanuel Mouret où elle donne la réplique à Edouard Baer et Cécile de France ou La dernière Folie de Claire Darling aux côtés de Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni. Elle monte pour la première fois les marches du palais de Cannes pour Sybil de Justine Triet avec Virginie Efira. Elle participe au thriller Seules les bêtes de Dominik Moll aux côtés de Denis Ménochet.
Un César, un Molière et un prix à Venise
En 2020, la pétillante comédienne décroche le rôle principal de la comédie Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal. Une prestation incroyable qui lui permet de remporter le César de la meilleure actrice en 2021. Elle reçoit le Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé, pour Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux mis en scène par Catherine Hiegel. Elle campe des femmes fortes au franc-parler qui se débattent contre vents et marées comme la femme de chambre de Palace dans À plein temps d’Éric Gravel pour lequel elle obtient le prix Orizzonti de la meilleure actrice à Venise, la mère prostituée dans Une Femme du monde de Cécile Ducrocq, l’ouvrière qui décide d’avorter juste avant la loi Veil dans Annie Colère de Blandine Lenoir, l’ado attardée qui rêve de retrouver les traces d’Enzo et Jacques Maillol dans Les Cyclades. À 47 ans, Laure Calamy est au sommet de son art. Laure Calamy est une féministe militante. Elle rejoint les 70 célébrités mobilisées en décembre 2018 à l'appel de l'association Urgence Homophobie et apparaît dans le clip de la chanson De l'amour. Elle est membre du Collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l'audiovisuel. Retirée dans le Massif Central, elle se dit épanouie en amour et en famille mais ne souhaite pas avoir d’enfant, bien qu’adorant « ceux des autres et particulièrement son beau-fils et son filleul. »


FILMOGRAPHIE :

Avec Alain Guiraudie
2001 : Sauvage Innocence de Philippe Garrel
2005 : Le Personnage de Frédérick Vin (cm)
2006 : Humide de Joan Bentosela (cm)
2007 : Chat bleu, chat noir, les années folles de Jean-Louis Lorenzi (tv)
2007 : Le Métier qui rentre de Ronan Le Page (cm)
2008 : On m'a volé mon adolescence d’Alain Guiraudie (tv)
2009 : Bancs publics (Versailles Rive-Droite) de Bruno Podalydès
2010 : The Gentle Pain (Den milde smerte) de Carsten Brandt
2011 : Un plan parfait de Pascal Chaumeil
2011 : Un monde sans femmes de Guillaume Brac (cm)
2011 : Superdog de Thomas Bardinet (cm)
2012 : Ce qu'il restera de nous de Vincent Macaigne (cm)
2013 : Toutes les belles choses de Cécile Bicler (cm)
2013 : L'Albatros d’Emmanuel Bonnat (cm)
2013 : Passe de Julien Oliveri (cm)
2013 : La Fleur de l'âge de Nick Quinn
2013 : Neuf Mois ferme d’Albert Dupontel
2014 : Week-ends d’Anne Villacèque
2014 : La Contre-allée de Cécile Ducrocq (cm)
2014 : Petit Lait de François Choquet (cm)
2014 : Sous les jupes des filles d’Audrey Dana
2014 : Fidelio, l'odyssée d’Alice de Lucie Borleteau
2014 : Zouzou de Blandine Lenoir
2015 : À trois on y va de Jérôme Bonnell
2015 : L'Amérique de la femme de Blandine Lenoir (cm)
2015 : En équilibre de Denis Dercourt
2015 : Les Cowboys de Thomas Bidegain
2015 : Vous m'éblouissez de Marie Madinier (cm)
2015 : Ce sentiment de l'été de Mikhaël Hers
2016 : Victoria de Justine Triet
2016 : Rester vertical d’Alain Guiraudie
2016 : Clitopraxis d’Emmanuel Laborie (cm)
2016 : Primaire d’Hélène Angel
2017 : Aurore de Blandine Lenoir
2017 : Canine panique de Baptiste Drapeau (cm)
2017 : Holly Weed de Laurent de Vismes (tv)
2017 : Ava de Léa Mysius
2017 : Pour le réconfort de Vincent Macaigne
2017 : Embrasse-moi ! d’Océane-Rose-Marie et Cyprien Vial
2017 : Bonheur académie d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita
2018 : Nos batailles de Guillaume Senez
2018 : Roulez jeunesse de Julien Guetta
2018 : Mademoiselle de Joncquières d’Emmanuel Mouret
2018 : La Dernière Folie de Claire Darling de Julie Bertuccelli
2019 : Sibyl de Justine Triet
2019 : Temps de chien d’Édouard Deluc (tv)
2019 : Le Dindon de Jalil Lespert
2019 : Seules les bêtes de Dominik Moll
2020 : Une belle équipe de Mohamed Hamidi
2020 : Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal
2020 : La Flamme de Jonathan Cohen, Jérémie Galan et Florent Bernard (tv)
2020 : Garçon chiffon de Nicolas Maury
2020 : Louloute d’Hubert Viel
2021 : Une femme du monde de Cécile Ducrocq
2021 : À plein temps d’Éric Gravel
2022 : Annie colère de Blandine Lenoir
2022 : L'Origine du mal de Sébastien Marnier
2022 : Les Cyclades de Marc Fitoussi
2023 : Bonne Conduite de Jonathan Barré
2023 : Iris et les Hommes de Caroline Vignal


Filmographie de Laure CALAMY
 
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