![]() | Marie-Hélène BREILLAT | |
Actrice et écrivaine française | ||
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Sœur aînée de la réalisatrice Catherine Breillat, Marie-Hélène Breillat a connu son heure de gloire dans les années soixante-dix sous la direction de son mari d’alors Édouard Molinaro. Jolie brune aux yeux clairs, elle affiche sa candeur et sa grâce dans quelques comédies et téléfilms et reste dans les mémoires comme l’incarnation de Claudine, l’héroïne sulfureuse de Colette. Marie-Hélène Breillat voit le jour à Talence en Gironde, le 2 juin 1947. Fille du médecin Marcel Breillat et de son épouse Marie-Jeanne Meillan, elle naît treize mois avant sa sœur Catherine, cinéaste et romancière à la réputation sulfureuse. Elle grandit dans les Deux-Sèvres. Les deux frangines rêvent d’être comédiennes mais c’est Marie-Hélène qui se voit offrir cette chance quand Raoul Sangla l’engage pour faire la présentation à la télévision d’émissions de variétés comme Bienvenue chez Guy Béart. Bernadette Soubirous sans apprêt Remarquée par Marcel Bluwal, Marie-Hélène Breillat se voit confier le rôle de Bernadette Soubirous dans L’Affaire Lourdes. À la fois fragile et convaincue, elle accepte de tourner sans maquillage, laissant éclater sa beauté juvénile naturelle. Sans n’avoir jamais suivi de cours d’art dramatique, voilà sa carrière lancée. Elle campe une merveilleuse Antigone pour Stellio Lorenzi et donne la réplique à Emmanuelle Riva dans La Forêt noire. Elle participe à la docu-fiction Le Désordre à vingt ans de Jacques Baratier et le moyen métrage L’Apocalypse écrit par Christiane Rochefort. Elle fait ses vrais débuts à l’écran dans un rôle de lycéenne surnommée Le Serpent dans Mourir d’aimer d’André Cayatte auprès d’Annie Girardot. Elle accompagne Paul Crauchet, Julian Negulesco et Marie Dubois dans Bof… Anatomie d’un livreur, véritable hymne à la paresse de Claude Faraldo. Sous la direction d'Édouard Molinaro En 1972, Marie-Hélène Breillat retrouve Annie Girardot dans La Mandarine adaptation assez leste d’un roman de Christine de Rivoyre par Édouard Molinaro. Elle y est Baba, séduite comme sa sœur Girardot par un anglais stylé interprété par Murray Head. La même année, elle figure dans la mini-série L’Homme qui revient de loin d’après Gaston Leroux et Le Dernier Tango à Paris, le film à scandale de Bernardo Bertolucci avec sa sœur Catherine comme habilleuse. Une belle preuve de son éclectisme. Elle épouse Édouard Molinaro en 1972. Elle a 25 ans, lui 44. Sous la direction de son mari, elle devient une vedette attirante, à la fois douce et espiègle. Elle tourne L’Ironie du Sort d’après le roman de Paul Guimard où enceinte des œuvres du résistant Antoine (Pierre Clémenti), elle se voit offrir deux possibilités en couleur et en noir et blanc. Elle est la charmante Nicole Clément dans Dracula père et fils auprès de Christopher Lee et surtout à partir de 1978, elle incarne Claudine dans quatre téléfilms adaptés des premiers romans de Colette, Claudine à l'école, Claudine à Paris, Claudine en ménage et Claudine s'en va. Magnifique de candeur malicieuse et quelque peu perverse, l’actrice trouve là l’accomplissement de son travail de comédienne. Burn-out et deuxième vie Marie-Hélène Breillat poursuit parallèlement une belle carrière au théâtre avec Le Suicidaire de Nikolaï Erdman, La Mouette d’Anton Tchekhov adaptée par Elsa Triolet et Le Chandelier d’Alfred de Musset. Elle figure dans le thriller Les Suspects de Michel Wyn, la comédie Oublie-moi Mandoline toujours de Wyn, Le Chasseur de chez Maxim’s de Claude Vital et deux premiers essais de sa sœur Catherine, Une vraie jeune fille à laquelle elle prête sa voix et Emmanuelle dans Tapage Nocturne. Au sommet de son ascension, elle incarne une femme japonaise dans un rêve pour Ingmar Bergman dans Fanny et Alexandre et La Dame aux Camélias pour la télévision. C’est alors qu’elle est frappée par la maladie et doit interrompre sa carrière. En 1986, elle publie L’Objet de l’Amour où elle raconte ses passions amoureuses, sans fausse pudeur et la perte de l’enfant qu’elle portait, sa vie maritale tumultueuse amenant le divorce avec Édouard Molinaro en 1981, son internement et la torture infligée par les méthodes de cette époque. Tournant résolument le dos à sa carrière d’actrice, Marie-Hélène Breillat partage sa vie entre les voyages en Inde, en Amérique du Sud et en Égypte et son travail d’écrivaine avec cinq livres regroupés sous le titre La Voie sacrée. Si elle n’a aucun regret, elle est reconnaissante aux personnes qui se souviennent de son parcours. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Édouard Molinaro |
1967 : Le Désordre à vingt ans de Jacques Baratier 1970 : L’Apocalypse de Jean-Claude Sée 1970 : Mourir d’aimer d’André Cayatte 1971 : Bof... Anatomie d’un livreur de Claude Faraldo 1972 : La Mandarine d’Édouard Molinaro 1972 : Le Dernier Tango à Paris (Ultimo tango a Parigi) de Bernardo Bertolucci 1974 : L'Ironie du sort d’Édouard Molinaro 1974 : Les Suspects de Michel Wyn 1976 : Oublie-moi, Mandoline de Michel Wyn 1976 : Dracula père et fils d’Édouard Molinaro 1976 : Le Chasseur de chez Maxim's de Claude Vital 1977 : Le Portrait de Dorian Gray de Pierre Boutron 1979 : Tapage nocturne de Catherine Breillat 1982 : Le Docteur Faustus (Doktor Faustus) de Franz Seitz 1982 : Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman 1983 : Ciao ! Bella de Vittorio Sisti Télévision : 1967 : L'Affaire Lourdes de Marcel Bluwal 1968 : La Forêt Noire de Marcel Cravenne 1969 : Jeanne de Piennes d’Albert Riera 1969 : L’Affaire Fieschi de Claude Dagues 1970 : Don César de Bazan de Guy Lessertisseur 1970 : Le Prisonnier de Monaco de Jacques Audoir 1971 : Mesure pour Mesure de Marcel Bluwal 1971 : Les Sesterain ou le miroir 2000 de François Villiers 1971 : Antigone de Stellio Lorenzi 1972 : L'Homme qui revient de loin de Michel Wyn 1972 : Le Knack de Michel Fagadau 1973 : Le Dialogue dans le marécage de Michel Hermant 1973 : Le Suicidaire de Jean-Pierre Granval 1974 : Un Jour comme un autre avec des cacahuères d’Édouard Molinaro 1977 : Le Chandelier de Claude Santelli 1978 : Claudine à l'école d’Édouard Molinaro 1978 : Claudine à Paris d’Édouard Molinaro 1978 : Claudine en ménage d’Édouard Molinaro 1978 : Claudine s'en va d’Édouard Molinaro 1979 : La Mouette de Jacques Duhen 1979 : La Pitié dangereuse d’Édouard Molinaro 1981 : Progetti di Allegria de Vittorio Bonicelli et Carlo Castellaneta 1983 : La Dame aux camélias d’Agnès Delarive Filmographie de Marie-Hélène BREILLAT | |
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