![]() | Charles BOYER | |
Acteur français naturalisé américain | ||
![]() | L'image de french lover occulte trop souvent les qualités de comédien de Charles Boyer. Ce brillant diplômé en philosophie à la Sorbonne est devenu une des figures incontournables de l'écran hollywoodien. Séducteur, il était capable de cynisme comme le meurtrier de Hantise ou le mari inquiétant de La treizième lettre remake du Corbeau de Clouzot. Charles Boyer naît le 28 août 1899 à Figeac, la patrie du grand orientaliste Champollion. Après avoir préparé une licence de philosophie, Charles Boyer trouve finalement sa voie en entrant au conservatoire d'Art dramatique de Paris. Il fait ses débuts au théâtre dans les années vingt et a notamment comme partenaire Renée Falconetti dans Aux Jardins de Murcie. Il signe un contrat de cinq ans au théâtre Antoine. Charles Boyer a un premier rôle au cinéma en 1920 dans L'Homme du Large de Marcel L'Herbier. Il est aussi le duc de Vallombreuse, face à Pierre Blanchar, en Capitaine Fracasse avec l'actrice hollandaise Lien Deyers, en Isabelle. Il tourne son premier film sonore en Allemagne, Barcarolle d'amour, produit et réalisé par Carl Froelich, avec Annabella. French lover à Hollywood Avec le parlant, Charles Boyer devient une vedette internationale entre l'Europe et l'Amérique du Nord. Il signe un contrat avec la MGM en 1929 et fait un premier séjour à Hollywood. Puis il retrouve les studios allemands où il donne la réplique, dans des comédies très musicales, à Florelle et Lilian Harvey. Dans La bataille de Nicolas Farkas, il joue un officier de marine nippon qui perd l'amour de sa femme pendant la guerre russo-japonaise de 1905 et se suicide. En 1934, il interprète un anarchiste qui tente de tuer Gaby Morlay dans Le bonheur de Marcel L'Herbier. La même année, il épouse l'actrice Pat Peterson et se fixe aux États-Unis après le tournage de Liliom de Fritz Lang. Claudette Colbert, également d'origine française, le demande pour jouer son confrère psychiatre dans Mondes privés de Gregory La Cava. Il la retrouve pour Tovarich d'Anatole Litvak d'après la pièce de Jacques Deval. Il travaille encore avec Jean Harlow dans La Fille aux cheveux rouges, Loretta Young dans Caravane, Katharine Hepburn dans Cours brûlés, Jean Arthur dans Le Destin se joue la nuit, Marlene Dietrich dans le très kitch Le Jardin d'Allah, Greta Garbo dans Marie Walewska où il incarne Napoléon et Irene Dunne dans le superbe Elle et Lui de Leo McCarey. Mais il est aussi sous la direction d'Anatole Litvak, Rodolphe d'Habsbourg qui se suicide à Mayerling, avec sa jeune maîtresse Marie Vetsera, interprétée par Danielle Darrieux. Second rôle de luxe À la fin des années trente, Charles Boyer est devenu le grand séducteur d'Outre-atlantique où il apporte, sans doute, un nouvel exotisme, après les Hispaniques désormais passés de mode. En septembre 1939, il rejoint son centre de mobilisation en France. Mobilisé pour la surveillance des voies ferrées, il demande la permission de retourner à Nice pour continuer le tournage du Corsaire. Au lieu de rejoindre le lieu de tournage, il s'envole pour les États-Unis et se fait naturaliser américain en 1942. À partir de 1943, il est chargé de veiller aux intérêts de la France Libre, à travers la production cinématographique nord-américaine. En 1944, il est encore excellent en inquiétant mari d'Ingrid Bergman dans Hantise de George Cukor. Après l'armistice, il retrouve les États-Unis et des partenaires comme Bette Davis (L'étrangère), Olivia de Havilland (Par la porte d'or), Barbara Stanwyck (Obsessions), Paulette Goddard (Par la porte d'or), Jennifer Jones (La folle ingénue), Margaret Sullavan (Rendez-vous avec l'amour) ou Ingrid Bergman (Arc de Triomphe). Le vieux séducteur Au cours des décennies suivantes, Charles Boyer poursuit sa carrière internationale avec des rôles parfois plus secondaires de séducteurs ambigus et de gigolos européens. Il tourne en France le très beau film Madame de. de Marx Ophüls, avec Danielle Darrieux et se trouve séduit par Martine Carol en Nana et Brigitte Bardot Une Parisienne. Il fait plus tard partie de la parodie iconoclaste Casino Royale avec Peter Sellers en faux James Bond et apparaît dans des séries télévisées made in USA. Il tourne son quatre-vingtième et dernier film, Nina de Vincente Minnelli en 1976. Déjà très marqué en 1964 par le suicide de son fils unique Michael, Charles Boyer se donne la mort le 26 août 1978, à son domicile de Phoenix, en Arizona, deux jours après la disparition de son épouse décédée des suites d'un cancer. Une fin aussi tragique que celle de certaines de ses plus célèbres interprétations au cinéma. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Erich Charell et Loretta Young |
1920 : L'homme du large de Marcel L'Herbier 1921 : Chantelouve de Georges Monca & Rose Pansini 1922 : Le grillon du foyer de Jean Manoussi 1922 : L'esclave de Georges Monca & Rose Pansini 1928 : Le capitaine Fracasse d'Alberto Cavalcanti & Henry Wulschleger 1928 : La ronde infernale de Luitz-Morat 1929 : Barcarolle d'amour de Carl Froelich & Henry Roussel 1930 : Le merveilleux mensonge (the magnificent lie) de Berthold Viertel 1930 : Big house / Revolt in the prison de Paul Fejos & George W. Hill 1930 : Révolte dans la prison de Paul Féjos 1930 : Le procès de Mary Dugan de Marcel de Sano 1931 : Tumultes de Robert Siodmak & André Daven 1932 : I.F.1 ne répond plus / F.P.1 ne répond plus de Karl Hartl 1932 : Le revenant (The Man from yesterday) de Berthold Viertel 1932 : La femme aux cheveux rouges (Red-headed woman) de Jack Conway 1933 : L'épervier de Marcel L'Herbier 1933 : La bataille (The Battle) de Nicolas Farkas 1933 : La bataille de Nicolas Farkas & Victor Tourjansky 1933 : Moi et l'impératrice (Ich und die Kaiserin) de Frederick Hollander 1933 : Moi et l'impératrice de Friedrich Hollander & Paul Martin 1933 : The only girl / Heart song de Friedrich Hollander 1934 : Le bonheur de Marcel L'Herbier 1934 : Liliom de Fritz Lang 1934 : Caravane (Caravan) d'Eric Charell 1934 : Caravane d'Eric Charell 1935 : Mondes privés (Private worlds) de Gregory La Cava 1935 : Hotel Imperial d'Henry Hathaway (inachevé) 1935 : Shanghai de John Ford 1935 : Cours brisés (Break at hearts) de Phillip Moeller 1935 : Mayerling d'Anatole Litvak 1936 : Le jardin d'Allah (The Garden of Allah) de Richard Boleslawski 1936 : Le destin se joue la nuit (History is made at night) de Frank Borzage 1937 : Tovaritch (Tovarich) d'Anatole Litvak 1937 : Marie Walewska (Conquest) de Clarence Brown 1937 : Orage de Marc Allégret 1937 : Casbah (Algiers) de John Cromwell 1938 : Le corsaire de Marc Allégret (inachevé) 1938 : The horn blows at midnight de Raoul Walsh 1939 : Elle et lui (Love affair) de Leo McCarey 1940 : L'étrangère (All this, and heaven too) d'Anatole Litvak 1940 : Veillée d'amour (When tomorrow comes) de John M. Stahl 1940 : Back Street (Back Street) de Robert Stevenson 1941 : Par la porte d'or (Hold back the dawn) de Mitchell Leisen 1941 : Rendez-vous avec l'amour (Appointment for love) de William A. Seiter 1942 : Six destins (Tales of Manhattan) de Julien Duvivier 1943 : Tessa la nymphe au cour fidèle (The constant Nymph) d'Edmund Goulding 1943 : Obsessions (Flesh and Fantasy) de Julien Duvivier 1944 : Coup de foudre (Together again) de Charles Vidor 1944 : Hantise (Gaslight) de George Cukor 1945 : Agent secret (Confidential Agent) d'Herman Shumlin 1946 : La folle ingénue (Cluny Brown) d'Ernst Lubitsch 1947 : Arc de triomphe (Arch of Triumph) de Lewis Milestone 1948 : Vengeance de femme (A woman's vengeance) de Zoltan Korda 1950 : La treizième lettre (The thirteenth letter) d'Otto Preminger 1951 : La première légion (The first legion) de Douglas Sirk 1952 : Tonnerre sur le temple (Thunder in the East) de Charles Vidor 1952 : Sacré printemps (The happy time) de Richard Fleischer 1953 : Madame de. de Max Ophüls 1954 : Nana de Christian-Jaque 1954 : La chance d'être femme (La Fortuna di essere donna) d'Alessandro Blasetti 1955 : La toile de l'araignée (The Cobweb) de Vincente Minnelli 1956 : Le tour du monde en 80 jours (Around the world in eighty days) de Michael Anderson 1956 : Paris Palace Hôtel d'Henri Verneuil 1957 : Une parisienne de Michel Boisrond 1958 : Les boucaniers (The Buccaneer) d'Anthony Quinn 1958 : Maxime d'Henri Verneuil 1960 : Les quatre cavaliers de l'apocalypse (Four horsemen of the apocalypse) de V. Minnelli 1961 : Fanny de Joshua Logan 1961 : Les démons de minuit de Marc Allégret & Charles Gérard 1962 : Adorable Julia (Julia, du bist zauberhaft) d'Alfred Weidenmann 1962 : Le grand-duc et l'héritière (Love is a ball) de David Swift 1964 : Le coup de l'oreiller (A very special Favor) de Michael Gordon 1965 : Comment voler un million de dollars ? (How to steal a million) de W Wyler 1965 : Paris brûle-t-il ? de René Clément 1966 : Casino Royale (Charles K. Feldman's Casino Royale) de John Huston 1966 : Pieds nus dans le parc (Barefoot in the park) de Gene Saks 1967 : Le rouble à deux faces (El rublo de las dos caras) d'Etienne Périer 1968 : Folie d'avril (The april fools) de Stuart Rosenberg 1969 : La folle de Chaillot (The madwoman of Chaillot) de Bryan Forbes 1972 : Horizons perdus (Lost horizon) de Charles Jarrott 1973 : Stavisky d'Alain Resnais 1976 : Nina (A matter of time) de Vincente Minnelli Filmographie de Charles BOYER | |
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