![]() | Michel BOUJENAH | |
Acteur, humoriste et réalisateur français | ||
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Véritable bête de scène, Michel Boujenah a construit un personnage de juif d'Afrique du Nord fondamentalement gentil. Reprenant ce même type de personnages sur grand écran, il n'est que rarement suivi dans son entreprise, à l'instar de Coluche ou Guy Bedos. Mais Boujenah a su trouver un second souffle pour offrir une complexité en tant qu'acteur et réalisateur que l'on ne lui soupçonnait pas. Michel Boujenah voit le jour à Tunis, le 3 novembre 1952. Fils de médecin, il est le cadet de quatre garçons (Yves, Jean-Louis et le futur cinéaste Paul Boujenah). Sa famille s'installe en France en 1963, à Bagneux, banlieue modeste de Paris. Comédien amateur, Michel Boujenah fait ses débuts professionnels en 1972. Avec Paul Allio et Corinne Atlas, il fonde une troupe de théâtre baptisée La Grande Cuillère. Refusé par les écoles de théâtre à cause de son accent, il suit divers stages de formation et joue ses propres textes dans des cafés-théâtres. Profondément gentil C'est en 1979 qu'il débute au cinéma avec Mais qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour avoir une femme qui boit dans les cafés avec les hommes ? de Jan Saint-Hamont, dans lequel il joue le fils de Robert Castel. Il y campe déjà un rôle qu'il retrouvera tout au long de sa carrière, celui d'un homme profondément gentil et un peu naïf.Après plusieurs seconds rôles, il effectue une percée spectaculaire en 1985 avec la comédie de Coline Serreau, Trois hommes et un couffin, pour lequel il reçoit le César du Meilleur second rôle masculin. Un succès toutefois éphémère, puis qu'il essuie par la suite un véritable échec avec Lévy et Goliath de Gérard Oury et les confidentiels Le Voyage à Paimpol de John Berry et La dernière image de Mohammed Lakhdar-Hamina, pourtant plus ambitieux et touchants. Il ne renouera avec le succès populaire qu'en 1991, grâce à La Totale de Claude Zidi en séducteur mythomane malchanceux. Le magnifique Il trouve surtout son terrain de prédilection sur les planches pour des one-man-shows qu'il écrit et met en scène. Albert, Anatole, Les Magnifiques, L'Ange gardien et Le petit génie témoignent de sa faconde et de sa capacité à passer du rire à l'émotion. Sa métamorphose en obèse pour Le Nombril du monde d'Ariel Zeitoun lui permet de casser son image faussement naïve et sympathique et de décrocher une nomination au César du Meilleur acteur. Sur cette lancée, il donne la réplique à Jean-Paul Belmondo dans Les Misérables de Claude Lelouch en 1995 et joue le personnage de Sganarelle dans Don Juan de Jacques Wéber, tout en poursuivant en parallèle sa carrière comique sous la direction d'Ariel Zeitoun pour XXL et Une femme très, très, très amoureuse en 1997. Après avoir retrouvé en 2003 Coline Serreau et ses deux complices Roland Giraud et André Dussollier pour 18 ans après, suite de Trois hommes et un couffin, Michel Boujenah est attendu pour son premier long métrage en tant que réalisateur, Père et fils qui réunit Charles Berling, Pascal Elbé et Bruno Putzulu autour de Philippe Noiret. Une première expérience payante puisque le film réunit près d'un million de spectateurs en salles. Fort de ce succès, il renouvelle l'expérience avec la comédie Trois Amis. Des seconds rôles profondément humains Après quelques rares apparitions dramatiques dans Ultimatum d'Alain Tasma, Les Bureaux de Dieu de Claire Simon et La Grande vie, Michel Boujenah repasse derrière la caméra en 2016 et livre la comédie dramatique Le Cour en braille porté par les jeunes Alix Vaillot et Jean-Stan Du Pac, mais aussi Charles Berling et Pascal Elbé que le cinéaste retrouve au théâtre pour partager l'affiche d'Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor en alternance. Michel Boujenah a épousé Isabelle Luzet, une coiffeuse styliste qui donne naissance à Joseph en 1998 et Louise en 2000. Installé à la périphérie de Saint-Paul-de-Vence dans les Alpes-Maritimes, il se met en retrait du monde du spectacle mais vit son rêve, incarner L'Avare et continue à participer aux Grosses Têtes. Une chose qu'il n'a jamais attrapée. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Coline Serreau et Roland Giraud |
1980 : Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour avoir une femme... de Jan Saint-Hamont 1981 : Fais gaffe à la gaffe! de Paul Boujenah 1982 : Le Préféré (Rock 'n Torah) de Marc-André Grynbaum 1983 : Incertain Léo ou L'amour flou de Michel Favart 1985 : Tranches de vie de François Leterrier 1985 : Trois hommes et un couffin de Coline Serreau 1985 : Le Voyage à Paimpol de John Berry 1986 : Prunelles Blues de Jacques Otmezguine 1986 : La Dernière image de Mohammed Lakhdar-Hamina 1987 : Lévy et Goliath de Gérard Oury 1988 : Les Surprises de l'amour de Caroline Chomienne 1989 : Moitié-moitié de Paul Boujenah 1991 : La Totale ! de Claude Zidi 1993 : Le Nombril du monde d'Ariel Zeitoun 1994 : 3000 scénarios contre un virus, segment "Affreux, bêtes et très méchants" de Jacky Cukier 1995 : Les Misérables de Claude Lelouch 1996 : Ma femme me quitte de Didier Kaminka 1996 : Un été à La Goulette de Férid Boughedir 1997 : Une femme très très très amoureuse, d'Ariel Zeitoun 1997 : XXL, d'Ariel Zeitoun 1998 : Don Juan de Jacques Weber 2000 : Mathieu Corot de Pascale Dallet 2001 : La Grande Vie ! de Philippe Dajoux 2003 : 18 ans après, suite de Trois hommes et un couffin de Coline Serreau 2003 : Père et Fils de Michel Boujenah (voix) 2003 : Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie (apparition) 2004 : Par accident de Jérôme Foulon 2007 : Le Dernier gang, d'Ariel Zeitoun 2008 : Les Bureaux de Dieu de Claire Simon 2009 : Ultimatum, d'Alain Tasma 2009 : La Grande Vie, d'Emmanuel Salinger 2021 : On est fait pour s'entendre de Pascal Elbé 2022 : Tous Inconnus de Nicolas Hourès (tv) 2023 : Le petit blond de la Casbah d'Alexandre Arcady 2024 : 14 jours pour aller mieux de Maxime Gasteuil 2024 : N'avoue jamais d'Ivan Calbérac Filmographie de Michel BOUJENAH | |
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