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Sami BOUAJILA | |
Acteur français | ||
![]() | Sami Bouajila voit le jour à Grenoble, le 12 mai 1966. Enfant, il découvre le cinéma en compagnie de son père, d'origine tunisienne, et de son frère. Attiré très tôt par le métier d'acteur, il intègre le Conservatoire Régional de Grenoble et le Centre dramatique de Saint-Étienne, avant de jouer sur les planches du Shakespeare, du Marivaux ou du Koltès. En 1991, Philippe Galland le fait débuter au cinéma en lui confiant le rôle principal de La Thune, celui d'un ado de banlieue débrouillard et ambitieux. On le retrouve ensuite dans Les Histoires d'amour finissent mal... en général, premier opus d'Anne Fontaine en 1993, et des Silences du palais de Moufida Tlatli, mais c'est dans Bye-bye de Karim Dridi en 1995 que le talent du comédien, entre douceur et intensité, éclate véritablement. Une grande variété de rôles S'il tente une incursion hollywoodienne avec Couvre-feu dans lequel il campe un terroriste palestinien traqué par Denzel Washington, l'acteur choisit le plus souvent de tourner avec de jeunes auteurs comme Olivier Assayas pour Anna Oz ou Jacques Maillot pour Nos vies heureuses. En 2000, Sami Bouajila trouve des rôles marquants salués par la critique. Après le séropositif optimiste dans le road movie gay Drôle de Félix, il incarne Jallel, le candide sans-papiers de La Faute à Voltaire, coup d'essai d'Abdellatif Kechiche. S'il interprète encore un garçon en galère dans Vivre me tue, l'acteur, refusant les clichés liés à la jeunesse immigrée, ne cesse d'élargir son répertoire. Tendre amant dans La Répétition et Embrassez qui vous voudrez, travesti dans Change-moi ma vie, il passe sans complexe du film d'action avec Nid de guêpes au cinéma de Desplechin avec Léo en jouant Dans la compagnie des hommes. Porte-parole du Maghreb Loin de renier sa culture, il participe à Indigènes, film de guerre sur les soldats nord-africains mobilisés en 1943, pour lequel il obtient en 2006 à Cannes un Prix d'interprétation partagé avec ses frères d'armes. L'année suivante, Bouajila, devenu un acteur de premier plan, se révèle aussi crédible en flic tourmenté chez Téchiné dans Les Témoins, film pour lequel il remporte le César du Meilleur second rôle qu'en gangster dans le polar grand public Le Dernier gang. Toujours en 2007, le comédien donne à nouveau la réplique à Benoît Magimel dans 24 mesures, un drame réalisé par Jalil Lespert, où les destins propres à quatre personnages vont se croiser le temps d'une nuit mouvementée... Après les thrillers Le Premier cercle avec Jean Reno et La Sainte Victoire avec Clovis Cornillac, Sami Bouajila change de registre en jouant dans Le Siffleur de Philippe Lefebvre, une comédie dans laquelle il côtoie François Berléand et Thierry Lhermitte. En 2010, il retrouve le Festival de Cannes, le réalisateur Rachid Bouchareb et les comédiens Jamel Debbouze et Roschdy Zem dans Hors-la-loi, un film centré sur la guerre d'Algérie, quatre ans après Indigènes. La même année, il figure au générique du nouveau film de Pierre Salvadori, De vrais mensonges, avec Audrey Tautou et Nathalie Baye. Son compère Roschdy Zem lui confie le rôle d'Omar Raddad dans Omar m'a tuer, sur l'affaire judiciaire la plus médiatisée des années 1990. Un rôle fort, plébiscité par la critique. Alternant films sombres (Carré blanc, Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils, Orage) et comédies (Du goudron et des plumes, Divin enfant), l'acteur campe dans Good Luck Algeria un fils d'Algérien se lançant dans un pari fou, se qualifier aux Jeux d'hiver dans la discipline du ski de fond. Gangster et père arabe Aimant jouer dans des films de gangsters, comme ses prestations dans Braqueurs, Lukas, Paradise Beach et La Terre et le sang en témoignent, Sami Bouajila revient en 2020 au drame avec Un fils, où il campe un Tunisien dont le fils est blessé lors d'une attaque terroriste. Un rôle qui lui vaut le Prix Orizzonti du meilleur interprète masculin au Festival de Venise ainsi que le César du meilleur acteur. Parallèlement, il participe à la mini-série Souviens-toi et se glisse pour l'occasion dans la peau d'un inspecteur de police qui tente d'élucider une affaire aussi complexe que sordide. Acteur engagé, Sami Bouajila se dit impudique et colérique mais fait toujours preuve d'une grande sensibilité. Discret sur sa vie privée, il est marié et père de deux enfants. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Rachid Bouchareb |
1991 : La Thune de Philippe Galland 1993 : Les histoires d'amour finissent mal... en général d'Anne Fontaine 1993 : L'Heure du cochon (The Hour of the Pig) de Leslie Megahey 1994 : Les Silences du palais de Moufida Tlatli 1995 : En mai, fais ce qu'il te plaît de Pierre Grange 1995 : Bye Bye de Karim Dridi 1996 : Anna Oz d'Éric Rochant 1997 : Le Déménagement d'Olivier Doran 1997 : Artemisia d'Agnès Merlet 1998 : Nés quelque part de Malik Chibane 1998 : Une voix en or de Patrick Volson (tv) 1998 : Couvre-feu (The Siege) d'Edward Zwick 1999 : Nos vies heureuses de Jacques Maillot 1999 : Inséparables de Michel Couvelard 2000 : Drôle de Félix de Jacques Martineau et Olivier Ducastel 2000 : Faites comme si je n'étais pas là d'Olivier Jahan 2000 : La Faute à Voltaire d'Abdellatif Kechiche 2001 : La Répétition de Catherine Corsini 2001 : Change-moi ma vie de Liria Bégéja 2002 : Nid de guêpes de Florent-Emilio Siri 2002 : Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc 2003 : Vivre me tue de Jean-Pierre Sinapi 2003 : Pas si grave de Bernard Rapp 2003 : Dans la compagnie des hommes» d'Arnaud Desplechin 2005 : Avant l'oubli d'Augustin Burger 2005 : Zaïna, cavalière de l'Atlas de Bourlem Guerdjou 2006 : Indigènes de Rachid Bouchareb 2006 : Le Concile de pierre de Guillaume Nicloux 2007 : Les Témoins d'André Téchiné 2007 : Le Dernier Gang d'Ariel Zeitoun 2008 : 24 mesures de Jalil Lespert 2009 : Le Premier Cercle de Laurent Tuel 2009 : London River de Rachid Bouchareb 2009 : La Sainte Victoire de François Favrat 2009 : Le Siffleur de Philippe Lefebvre 2010 : De vrais mensonges de Pierre Salvadori 2010 : Hors-la-loi de Rachid Bouchareb 2011 : Omar m'a tuer de Roschdy Zem 2011 : Carré blanc de Jean-Baptiste Leonetti 2013 : Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils de Pierre Aknine 2014 : Divin Enfant d'Olivier Doran 2014 : Du goudron et des plumes de Pascal Rabaté 2015 : Orage de Fabrice Camoin 2016 : Pattaya de Franck Gastambide 2016 : Good Luck Algeria de Farid Bentoumi 2016 : Braqueurs de Julien Leclercq 2016 : Ne m'abandonne pas de Xavier Durringer 2017 : La Mécanique de l'ombre de Thomas Kruithof 2017 : Les Bienheureux de Sofia Djama 2018 : Lukas de Julien Leclercq 2018 : Sauver ou périr de Frédéric Tellier 2019 : Paradise Beach de Xavier Durringer 2019 : Un fils (Bik eneich) de Mehdi Barsaoui 2020 : La Terre et le Sang de Julien Leclercq 2020 : Rouge de Farid Bentoumi 2021 : Deux mariages et une révolution d'Ibrahim Letaïef 2022 : Les Miens de Roschdy Zem Filmographie de Sami BOUAJILA | |
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