Sandrine BONNAIRE
	Actrice et réalisatrice française
	Née le 31 mai 1967, à Gannat dans l'Allier, Sandrine Bonnaire vient au monde dans un milieu très modeste. Septième d'une famille de onze enfants, elle est la fille d'un ajusteur, Marcel, et d'une femme au foyer Lucienne. Sa famille s'installe à Grigny dans un quartier sensible. L'avenir paraît plutôt bouché pour l'adolescente qui ne brille pas sur les bancs de l'école publique. Elle apprend le métier de coiffeuse mais ne tentera jamais son CAP. Entretenant une grande complicité avec sa sœur Lydie dont elle est la benjamine immédiate, elle obtient une figuration dans Les sous-doués en vacances de Claude Zidi et passe le casting pour Suzanne de Maurice Pialat. Le cinéaste sent qu'il tient parmi elles le personnage de Suzanne, une adolescente prête à entrer dans sa vie de femme. Mais Pialat recompose son histoire autour du vécu de Sandrine. Cette relation père-fille contribue au succès du film rebaptisé À nos amours et lance la carrière de la débutante qui n'a pourtant suivi aucun apprentissage d'actrice et décroche à seize ans son premier César. Sous le soleil de Pialat. Sandrine ne tarde pas à voler de ses propres ailes, mais le nid adoptif l'accueillera à plusieurs reprises. Retenue par le tournage de Blanche et Marie, elle refuse le rôle que tient Sophie Marceau dans Police mais accepte un rôle secondaire. Si Pialat et l'interprète principal Gérard Depardieu se montrent odieux avec elle, elle accepte de retrouver le duo dans la peau de Mouchette pour Sous le soleil de Satan, adapté du roman de Georges Bernanos. Une Palme d'Or cannoise, sous les huées du public, vient couronner le travail d'un réalisateur qui se complaît dans la controverse et le dérangement. La sauvageonne césarisée En 1985, après quelques histoires de fesses (Tir à vue, Le meilleur de la vie), elle incarne une routarde sauvageonne et insolente dans Sans toit ni loi d'Agnès Varda. Elle décroche le César de la meilleure actrice. En quelques films, l'adolescente des banlieues grises est devenue l'égérie d'un certain cinéma éloigné des quartiers populaires. Dans les années qui vont suivre, elle va pouvoir épingler les noms de Jacques Doillon (La puritaine), André Téchiné (Les innocents), Claude Sautet (Quelques jours avec moi), Raymond Depardon (La captive du désert) sur sa carte de visite. En 1990, elle donne la réplique à Marcello Mastroianni dans la production franco-italienne Dans la Soirée de Francesca Archibugi. La comédie est rare dans le répertoire de Sandrine Bonnaire, même lorsqu'elle s'invite chez Patrice Leconte (Monsieur Hire, Confidences trop intimes), elle n'aborde jamais le genre de front. Sainte Jeanne Jacques Rivette lui propose d'incarner la figure nationale de Jeanne d'Arc, qu'elle accommode de sa propre personnalité. À la mort de son père, elle entreprend à vingt ans de se charger de l'éducation de ses deux plus jeunes frères. Réussite professionnelle et financière obligent, elle soutient à peu près toute sa nombreuse famille. De 1986 à 1989, elle est la compagne du directeur de la photographie Jean-Yves Escoffier, de 17 ans son aîné. Sur le tournage de La peste en 1992, elle fait la connaissance de William Hurt. Une fille Jeanne voit le jour en 1994. Bien que séparés, les deux parents conserveront des liens affectifs avec l'enfant. Elle tourne avec Claude Chabrol (La Cérémonie), Régis Wargnier (Est-Ouest), Jean-Pierre Améris (C'est la Vie, pendant lequel elle est sauvagement agressée au visage par un membre de son entourage) et surtout Philippe Lioret avec le dyptique Mademoiselle et L'Équipier où elle compose une femme libérée des contraintes du mariage. Une vie privée protégée En 2003, elle épouse le scénariste et écrivain Guillaume Laurant, dont elle aura une fille, Adèle en 2004. Leur divorce est prononcé en 2015. Très regardante sur sa vie privée, elle n'hésite pas à faire déverser une tonne de fumier devant l'entrée du journal qui a publié des photographies non autorisées de sa petite famille. Sandrine Bonnaire commence à s'intéresser à la réalisation. Son premier travail, Elle s'appelle Sabine est un portrait de sa jeune sœur autiste. Elle signe sa première fiction J'enrage de son absence avec William Hurt dans le rôle principal accompagné d'Alexandra Lamy. Elle a fait son retour au théâtre en 2014 pour L'Odeur des planches de Samira Sedira et fait quelques apparitions à la télévision (La loi de Marion, Ce soir-là et les jours d'après ou Les Combattantes). Cette femme aux multiples visages n'a pas fini de nous éblouir par l'éclat de son large sourire. FILMOGRAPHIE :
Avec Gérard Depardieu et Maurice Pialat	1980 : La Boum de Claude Pinoteau (figuration) 1982 : Les Sous-doués en vacances de Claude Zidi(figuration) 1983 : À nos amours de Maurice Pialat 1984 : Tir à vue de Marc Angelo 1985 : Le Meilleur de la vie de Renaud Victor 1985 : Blanche et Marie de Jacques Renard 1985 : Police de Maurice Pialat 1985 : Sans toit ni loi de Agnès Varda 1986 : La Puritaine de Jacques Doillon 1987 : Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat 1987 : Jaune revolver d'Olivier Langlois 1987 : Les Innocents d'André Téchiné 1988 : Quelques jours avec moi de Claude Sautet 1988 : Peaux de vaches de Patricia Mazuy 1989 : Monsieur Hire de Patrice Leconte 1990 : La Captive du désert de Raymond Depardon 1990 : Dans la soirée (Verso sera) de Francesca Archibugi 1991 : Le Ciel de Paris de Michel Béna 1991 : La Peste (The Plague) de Luis Puenzo 1992 : Prague d'Ian Sellar 1994 : Jeanne la Pucelle de Jacques Rivette 1994 : Confidences à un inconnu (Ispoved neznakomtsu) de Georges Bardawil 1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda 1995 : La Cérémonie de Claude Chabrol 1996 : Never Ever de Charles P. Finch 1997 : Die Schuld der Liebe d'Andreas Gruber 1997 : Une femme en blanc d'Aline Isserman (tv) 1998 : Secret défense de Jacques Rivette 1998 : Voleur de vie d'Yves Angelo 1999 : Au cour du mensonge de Claude Chabrol 1999 : Est-Ouest de Régis Wargnier 2001 : Mademoiselle de Philippe Lioret 2001 : C'est la vie de Jean-Pierre Améris 2002 : Femme fatale de Brian de Palma 2003 : La maison des enfants d'Aline Issermann (tv) 2003 : Résistance de Todd Komarnicki 2004 : Confidences trop intimes de Patrice Leconte 2004 : Le Cou de la girafe de Safy Nebbou 2004 : L'Équipier de Philippe Lioret 2006 : Demandez la permission aux enfants d'Éric Civanyan 2006 : Le Procès de Bobigny de François Luciani (tv) 2007 : Je crois que je l'aime de Pierre Jolivet 2007 : Un cour simple de Marion Laine 2008 : L'Empreinte de l'Ange de Safy Nebbou 2009 : Joueuse de Caroline Bottaro 2011 : Signature d'Hervé Hadmar (tv) 2012 : Adieu Paris de Franziska Buch 2013 : La Balade de Lucie de Sandrine Ray (tv) 2014 : Rouge Sang de Xavier Durringer (tv) 2014 : Salaud, on t'aime de Claude Lelouch 2015 : Elles. les filles du Plessis de Bénédicte Delmas (tv) 2015 : The Soul of a Spy (Dusha shpiona de Vladimir Bortko 2015 : La Dernière Leçon de Pascale Pouzadoux 2016 : Le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar 2016 : Bébés volés d'Alain Berliner (tv) 2017 : Prendre le large de Gaël Morel 2018 : La loi de Marion de Stéphane Kappes (tv) 2018 : Une saison en France de Mahamat Saleh Haroun 2018 : K contraire de Sarah Marx 2019 : Trois jours et une vie de Nicolas Boukhrief 2019 : Ce soir-là et les jours d'après de Marion Laine (tv) 2020 : Voir le jour de Marion Laine 2021 : Umami de Slony Sow 2021 : L'Amour c'est mieux que la vie de Claude Lelouch 2021 : L'Événement d'Audrey Diwan 2022 : Les Combattantes d'Alexandre Laurent 2023 : Comme une Louve de Caroline Glorion 2023 : Dance First (Dance First) de James Marsh 2024 : Le Mangeur d'âmes d'Alexandre Bustillo et Julien Maury Filmographie de Sandrine BONNAIRE
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