![]() | Bernard BLIER | |
Acteur français | ||
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Bernard Blier naît le 11 janvier 1916 en Argentine où son père, biologiste vétérinaire Jules Blier, a été envoyé en mission par l'Institut Pasteur. Bernard grandit à Paris auprès de sa mère Suzanne et rêve de devenir comédien. Il suit d'abord les cours de Raymond Rouleau qui lui donne, en 1936, un premier petit rôle dans 3.6.9 avec Renée Saint-Cyr. En 1937, Bernard épouse Gisèle Brunet et tourne sept films. Il côtoie Elvire Popesco, Madeleine Robinson, Edwige Feuillère, Raimu, Jean Gabin mais aussi Victor Francen dans l'adaptation du roman de Pierre Nord Double crime sur la ligne Maginot. Recalé par deux fois au Conservatoire, il intègre en auditeur libre la classe de Louis Jouvet. Le cocu magnifique En 1938, il tourne avec son professeur dans Entrée des artistes de Marc Allégret aux côtés d'Odette Joyeux et Claude Dauphin. Suivent des films emblématiques écrits par Jacques Prévert et réalisés par Marcel Carné Hôtel du Nord puis Le jour se lève en 1939, année de la naissance de Bertrand, l'unique enfant du comédien. L'acteur ne peut finir Tourelle 3 filmé à bord de navires de la marine. Mobilisé puis fait prisonnier, il réussit à s'évader et apparaît dans le premier film de l'occupation allemande L'assassinat du Père Noël de Christian-Jaque avec notamment Harry Baur et Robert Le Vigan. Bernard Blier se fait progressivement un nom, malgré un physique ingrat, en étant de nombreuses productions dont celles de la firme allemande Continental. Il poursuit une carrière tout aussi active après la guerre en donnant la réplique à la pétulante Suzy Delair dans Quai des orfèvres d'Henri-Georges Clouzot et, tourne deux films avec Yves Allégret et Simone Signoret, Dédé d'Anvers et surtout Manèges qui assoit son emploi de cocu magnifique. Il termine la décennie en instituteur idéaliste dans L'école buissonnière, chronique chaleureuse de Jean-Paul Le Chanois. Virage international À partir des années cinquante Bernard Blier travaille également en Italie et tourne avec Carlo Lizzani (Le bossu de Rome), Mario Camerini (Chacun son alibi), Ettore Scola (Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami), Mario Monicelli (Les Camarades, Mes chers amis) ou Luchino Visconti (L'Étranger), tandis que ses rôles en France gagnent en consistance et en intensité dramatique. Il incarne ainsi d'une façon remarquable le Docteur Leproux, maire d'un petit village normand en juin 1944, dans Arrêtez les tambours produit et réalisé par son ami et complice Georges Lautner. Le film tourné dans le Calvados est un magnifique plaidoyer contre la guerre. Le duo se retrouve pour Le Septième Juré d'après Simenon, puis vient le film culte Les Tontons flingueurs où il est le sanguin Raoul à l'humour décapant opposé à Lino Ventura, Francis Blanche et Jean Lefebvre. La bande se retrouve dans Les Barbouzes avec en plus la coqueluche de Lautner, Mireille Darc. Les trublions détonnants Dans les années soixante, il ne faut pas oublier Si j'étais un espion dans lequel Papa Blier est filmé par son fiston Bertrand. Il déploit ses talents comiques chez Audiard avec Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ou Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques ou Molinaro pour la farce paillarde Mon oncle Benjamin avec Jacques Brel. Dans les années soixante-dix, l'acteur accentue encore le côté cynique de son personnage avec des comédies comme Jo de Jean Girault avec Louis de Funès, Tout le Monde il est beau tout le monde il est gentil et Les Chinois à Paris de Jean Yanne, des films avec Pierre Richard comme Le Distrait et Le Grand Blond avec une chaussure noire et tous les films concoctés par Michel Audiard dont il déclame goulument les phrases devenues proverbiales. Il est à ce titre le partenaire le plus fidèle de Jean Gabin avec quinze films. Toujours fidèle à l'Italie, en 1985, il joue dans le dernier film de Coluche Le fou de guerre réalisé par Dino Risi et dans Pourvu que ce soit une fille de Mario Monicelli qui lui vaut enfin un prix d'interprétation! La bande de Jean-Marie Poiré ne l'oublie pas et offre un vrai régal dans Twist again à Moscou où il embrasse à la russe Philippe Noiret (il s'était déjà fait embrasser l'arrière-train par Jacques Brel dans Mon Oncle Benjamin). Malgré une activité surabondante au cinéma, il n'en a pas pour autant négliger le théâtre, jouant aussi bien Molière que Feydeau. Du cran et de l'humour jusqu'à la fin Bernard Blier tourne son cent quatre-vingt cinquième et dernier film en 1989, Paganini de Klaus Kinski. Sa dernière image plublique n'est pas la meilleure lorsqu'il se rend le 4 mars 1989 au théâtre de l'Empire pour recevoir un césar d'honneur des mains de Michel Serrault. Rongé par le cancer, il flotte dans son smoking mais trouve la force de plaisanter. "Je vais être présentable, j'ai enfin perdu mes rondeurs", déclare-t-il. Il décède quelques jours plus tard, le 29 mars 1989, dans sa résidence de la région parisienne. En 53 ans de carrière, cet immense acteur gourmand, fin lettré, au caractère imprévisible, aura joué tous les rôles sauf celui de jeune premier! Même dans les productions les plus modestes ou les moins réussies, Bernard Blier a toujours livré des prestations impeccables. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Michel Audiard et Annie Girardot |
1936 : 3.6.9. de Raymond Rouleau 1937 : L'habit vert de Roger Richebé 1937 : Gribouille de Marc Allégret 1937 : Double crime sur la ligne Maginot de Félix Gandéra 1937 : La dame de Malacca de Marc Allégret 1937 : Altitude 3200 de Jean-Benoît Lévy & Jean Epstein 1937 : Grisou de Maurice de Canonge 1937 : Le messager de Raymond Rouleau 1938 : Entrée des artistes de Marc Allégret 1938 : Le ruisseau de Maurice Lehmann & Claude Autant-Lara 1938 : Place de la Concorde de Carl Lamac 1938 : Hôtel du Nord de Marcel Carné 1938 : Accord final d'Ignacy Rosenkranz 1938 : Quartier Latin de Pierre Colombier 1939 : Le jour se lève de Marcel Carné 1939 : Nuit de décembre / Heure exquise de Curtis Bernhardt 1939 : L'enfer des anges de Christian-Jaque 1939 : Tourelle 3 de Christian-Jaque 1939 : Les musiciens du ciel de Georges Lacombe 1940 : L'assassinat du Père Noël de Christian-Jaque 1941 : Le pavillon brûle de Jacques de Baroncelli 1941 : Premier bal de Christian-Jaque 1941 : La symphonie fantastique de Christian-Jaque 1941 : Caprices de Léo Joannon 1941 : Le mariage de Chiffon de Claude Autant-Lara 1941 : La nuit fantastique de Marcel L'Herbier 1942 : La femme que j'ai le plus aimée de Robert Vernay 1942 : Le journal tombe à cinq heures de Georges Lacombe 1942 : Romance à trois de Roger Richebé 1942 : Carmen de Christian-Jaque 1943 : Marie-Martine d'Albert Valentin 1943 : Domino de Roger Richebé 1944 : Les petites du quai aux fleurs de Marc Allégret 1944 : Je suis avec toi d'Henri Decoin 1944 : Farandole d'André Zwoboda 1945 : Seul dans la nuit de Christian Stengel 1945 : Monsieur Grégoire s'évade de Jacques Daniel-Norman 1945 : Messieurs Ludovic de Jean-Paul Le Chanois 1946 : Le Café du Cadran de Jean Gehret & Henri Decoin 1947 : Quai des Orfèvres d'Henri-Georges Clouzot 1947 : Dédée d'Anvers d'Yves Allégret 1948 : D'homme à hommes de Christian-Jaque 1948 : Les casse-pieds de Jean Dréville 1948 : L'école buissonnière de Jean-Paul Le Chanois 1949 : Retour à la Vie, sketch Le retour de Tante Emma d'André Cayatte 1948 : Manèges d'Yves Allégret 1948 : Monseigneur de Roger Richebé 1948 : La souricière d'Henri Calef 1950 : L'invité du mardi de Jacques Deval 1950 : Les anciens de Saint-Loup de Georges Lampin 1950 : Souvenirs perdus de Christian-Jaque 1950 : Sans laisser d'adresse de Jean-Paul Le Chanois 1951 : La maison Bonnadieu de Carlo Rim 1951 : Agence matrimoniale de Jean-Paul Le Chanois 1952 : Je l'ai été trois fois de Sacha Guitry 1952 : Suivez cet homme de Georges Lampin 1953 : Avant le déluge d'André Cayatte 1954 : Secrets d'alcôve, segment Le Lit de la Pompadour de Jean Delannoy 1954 : Scènes de ménage d'André Berthomieu 1954 : Le dossier noir d'André Cayatte 1955 : Les hussards d'Alex Joffé 1955 : Mère Courage (Mutte Courage) de Wolfgang Staude 1955 : Les prisonniers du mal (Revelación) de Mario Costa 1956 : Crime et châtiment de Georges Lampin 1956 : L'homme à l'imperméable de Julien Duvivier 1956 : Quand la femme s'en mêle d'Yves Allégret 1957 : Retour de manivelle de Denys de La Patellière 1957 : Les misérables de Jean-Paul Le Chanois 1957 : La bonne tisane d'Hervé Bromberger 1957 : Sans famille d'André Michel 1957 : L'école des cocottes de Jacqueline Audry 1958 : En légitime défense d'André Berthomieu 1958 : La chatte d'Henri Decoin 1958 : Le joueur de Claude Autant-Lara 1958 : Les grandes familles de Denys de La Patellière 1958 : Archimède le clochard de Gilles Grangier 1958 : Marie-Octobre de Julien Duvivier 1958 : Le secret du chevalier d'Eon de Jacqueline Audry 1959 : La grande guerre (La grande Guerra) de Mario Monicelli 1958 : Les yeux de l'amour de Denys de La Patellière 1958 : Marche ou crève de Georges Lautner 1960 : L'ennemi dans l'ombre de Charles Gérard 1960 : La famille Fenouillard d'Yves Robert 1960 : Le bossu de Rome (Il Gobbo) de Carlo Lizzani 1960 : Arrêtez les tambours de Georges Lautner 1960 : Chacun son alibi (Crimen) de Mario Camerini 1960 : Le président d'Henri Verneuil 1960 : Vive Henri IV. vive l'amour ! de Claude Autant-Lara 1961 : Le cave se rebiffe de Gilles Grangier 1961 : Le monocle noir de Georges Lautner 1961 : Les guérilleros (I Briganti italiani) de Mario Camerini 1961 : Les petits matins de Jacqueline Audry 1961 : Le septième juré de Georges Lautner 1962 : Mathias Sandorf de Georges Lampin 1962 : Marco Polo de Christian-Jaque (Inachevé) 1962 : Pourquoi Paris ? de Denys de La Patellière 1962 : Les saintes nitouches de Pierre Montazel 1962 : Germinal d'Yves Allégret 1963 : Les camarades (I Compagni) de Mario Monicelli 1963 : L'aigle de Florence (il magnifico avventuriero) de Riccardo Freda 1963 : Les tontons flingueurs de Georges Lautner 1963 : La bonne soupe de Robert Thomas 1963 : Haute infidélité (Alta infidelità), Le Gens modernes de Mario Monicelli 1963 : Cent mille dollars au soleil d'Henri Verneuil 1964 : Quand passe les faisans d'Édouard Molinaro 1964 : La chasse à l'homme d'Édouard Molinaro 1964 : La chance et l'amour , segment Une chance explosive de Bertrand Tavernier 1964 : Le cocu magnifique (il magnifico cornuto) d'Antonio Pietrangeli 1964 : Les barbouzes de Georges Lautner 1964 : Les bons vivants de Gilles Grangier & Georges Lautner 1965 : Casanova 70 de Mario Monicelli 1965 : Question d'honneur (Una Questione d'onore) de Luigi Zampa 1965 : Rapt à Damas (Delitto quasi perfetto) de Mario Camerini 1965 : Le grand restaurant de Jacques Besnard 1965 : Go, go play-boy (Bel Ami 2000) de Michael Pfleghar 1966 : Du mou dans la gâchette de Louis Grospierre 1966 : Duel dans le monde (Duello nel mondo) de Luigi Scattini 1966 : Peau d'espion d'Edouard Molinaro 1966 : Un idiot à Paris de Serge Korber 1966 : Si j'étais un espion de Bertrand Blier 1967 : L'étranger (Lo straniero) de Luchino Visconti 1967 : Le fou du Labo IV de Jacques Besnard 1967 : Coplan sauve sa peau d'Yves Boisset 1967 : Caroline Chérie de Denys de La Patellière 1968 : Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages de Michel Audiard 1968 : Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami d'Ettore Scola 1968 : La limite du péché (Quarta parete) d'Adriano Bolzoni 1969 : Appelez-moi Mathilde ! de Pierre Mondy 1969 : Mon oncle Benjamin d'Édouard Molinaro 1969 : Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais. elle cause ! de Michel Audiard 1970 : La grosse combine (Il Furto è l'anima del commercio ! ?) de Bruno Corbucci 1970 : Le Distrait de Pierre Richard 1970 : Homo eroticus de Marco Vicario 1970 : Laisse aller. c'est une valse de Georges Lautner 1970 : Le cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques de Michel Audiard 1971 : Jo de Jean Girault 1971 : Les doigts croisés (Catch me a spy / to catch a spy) de Richard Clement 1971 : Boccace raconte (Boccacio) de Bruno Corbucci 1972 : Le tueur de Denys de La Patellière 1972 : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne 1972 : Elle cause plus. elle flingue de Michel Audiard 1972 : Le grand blond avec une chaussure noire d'Yves Robert 1973 : Moi y'en a vouloir des sous de Jean Yanne 1973 : Je sais rien, mais je dirai tout de Pierre Richard 1973 : La main à couper d'Etienne Périer 1973 : Par le sang des autres de Marc Simenon 1974 : Les Chinois à Paris de Jean Yanne 1974 : Procès express (processo per direttissima) de Lucio de Caro 1974 : Le tapis hurle (il piatto piange) de Paolo Nuzzi 1974 : Bons baisers. à lundi ! de Michel Audiard 1974 : C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule ! de Jacques Besnard 1974 : Ce cher Victor de Robin Davis 1975 : Mes chers amis (amici miei) de Mario Monicelli 1975 : C'est dur pour tout le monde de Christian Gion 1975 : Le faux-cul de Roger Hanin 1975 : Calmos / Femmes fatales de Bertrand Blier 1976 : Nuit d'or de Serge Moati 1976 : Le corps de mon ennemi d'Henri Verneuil 1978 : Série noire d'Alain Corneau 1978 : Le malade imaginaire (il malato immaginario) de Tonino Cervi 1979 : Buffet froid de Bertrand Blier 1979 : Eugenio (Voltati Eugenio) de Luigi Comencini 1979 : La fuite en avant / Le compromis de Christian Zerbib 1980 : Passion d'amour (Passione d'amore) d'Ettore Scola 1980 : Pétrole ! pétrole ! de Christian Gion 1981 : Il turno de Tonino Cervi 1983 : Cuore de Luigi Comencini 1984 : Le voyageur des 4 saisons (El Viajero de las quatro estaciones) de Miguel Littin 1980 : Ca n'arrive qu'à moi de Francis Perrin 1985 : La double vie de Mathias Pascal (Le due vite di Mattia Pascal) de Mario Monicelli 1985 : Le fou de guerre (Scemo di Guerra) de Dino Risi 1985 : Pourvu que ce soit une fille. (Speriamo che sia femmina) de M Monicelli 1985 : Mes chers amis III (Amici miei atto III) de Nanni Loy 1986 : Je hais les acteurs de Gérard Krawczyk 1986 : Twist again à Moscou de Jean-Marie Poiré 1986 : Sotto il ristorante cinese de Bruno Bozzetto 1987 : Une catin pour deux larrons (I Picari) de Mario Monicelli 1987 : Les possédés d'Andrzej Wajda 1987 : Migrations (Soebe) d'Aleksandar Petrovic 1988 : Ada dans la jungle de Gérard Zingg 1988 : Mangeclous de Moshe Mizrahi 1988 : Paganini (Kinski Paganini) de Klaus Kinski 1989 : Les deux fanfarons (Una botta di vita) d'Enrico Oldoini Filmographie de Bernard BLIER | |
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