![]() | Gérard BLAIN | |
Acteur et réalisateur français | ||
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Gérard Blain aurait pu être l'une des stars du cinéma français. Il en avait la stature, le charisme et une forte personnalité. Mais cela ne devait pas faire partie de ses prérogatives. Acteur emblématique de la Nouvelle Vague, réalisateur de films personnels et confidentiels, il n'a pas atteint le Graal mais a conduit la carrière qu'il souhaitait. Gérard Blain naît à Paris le 23 octobre 1930 à Paris. Son père architecte quitte tôt le domicile conjugal. Alors Gérard fait l'école buissonnière et multiplie les fugues. À treize ans, il quitte l'école et apparaît comme figurant dans trois films tournés dans le sud de la France dont Le carrefour des enfants perdus où Léo Joannon aborde le thème des jeunes délinquants et Les Enfants du Paradis. Nous somme alors en pleine Occupation. Il multiplie les petits boulots comme garçon d'écurie à Maisons-Laffitte. Menant une vie chaotique, Gérard Blain retrouve le cinéma en 1953 en tournant notamment Les Fruits sauvages d'Hervé Bromberger avec en vedette Micheline Estellat qui prendra le nom d'Estella Blain après leur mariage. Repéré par Julien Duvivier, il devient le fils de Jean Gabin dans Voici le temps des assassins, manipulé par Danièle Delorme. Il divorce d'Estella en 1956. Emblème de la Nouvelle Vague Avec sa nouvelle épouse, Bernadette Lafont, il devient un des acteurs phares du nouveau mouvement de la Nouvelle Vague. Ils apparaissent ensemble dans Les Mistons, un court métrage de François Truffaut et sont réunis dans Le beau Serge de Claude Chabrol grâce auquel Blain devient une grande vedette avec son rôle de provincial ivrogne et brutal face à Jean-Claude Brialy. Chabrol engage le duo d'acteurs pour Les Cousins, peinture acerbe de la jeunesse parisienne de l'époque. Jean-Pierre Mocky le dirige dans Les Vierges, nouveau portrait grinçant de la jeunesse des années soixante. Grâce à sa renommée naissante, Gérard Blain démarre une carrière internationale en étant le Français qui assiste John Wayne et courtise aussi la belle Elsa Martinelli dans Hatari ! de Howard Hawks. Mais l'acteur n'aime guère l'ambiance des productions hollywoodiennes et refuse d'autres propositions. Il travaille beaucoup en Italie où il s'illustre dans deux évocations de l'Italie sous l'occupation allemande, Le Bossu de Rome et Traqués par la Gestapo, tous deux signés Carlo Lizzani. Il donne, notamment la réplique à Pier Angeli dans Objectif Hambourg, Antonella Lualdi dans La rue des amours faciles, Michèle Mercier dans Boulevard du Vice et Claudia Cardinale dans Les Dauphins. Il tourne son dernier rôle grand public dans Un Homme de trop, récit de guerre de Costa-Gavras d'après Jean-Pierre Chabrol. Passage derrière la caméra Acteur reconnu, Gérard Blain devient cinéaste à partir des années soixante-dix en adoptant un style dépouillé pour décrire les blessures de la vie. Il met en scène dans Les Amis, un quadragénaire, joué par Philippe March épris d'amour pour un adolescent meurtri. Ce premier film est largement inspiré de douloureuses expériences que Blain a du subir dans son adolescence. L'inspiration autobiographique est également présente dans ses réalisations suivantes, Un enfant dans la foule et Le rebelle. Dans Le Pélican, Gérard joue un pianiste qui perd la garde de son fils interprété par son propre fils Régis Blain. Dans Ainsi soit-il, c'est au tour de l'aîné de ses trois fils, Paul, d'être la vedette. Il crée la polémique en décrivant un amour impossible dans une banlieue dans le touchant Pierre et Djemila. Pourtant malgré leur qualité, ses films ne trouvent pas la reconnaissance du grand public. De plus, l'acteur part dans des chemins de traverses avec Joe Caligula de José Bénazéraff ou son apparition dans L'Ami américain de Wim Wenders. Il incarne un prêtre dans Bandits d'amour de Pierre Lebret qui constitue son dernier rôle. Ecorché vif, homme de cour et de passion, Gérard Blain est un cas unique dans le panorama français, toujours près de la controverse. Divorcé de sa troisième épouse Monique Sobieski, la mère de Paul, il se remarie en 1985 avec Marie-Hélène Bauret qui lui donne deux autres fils, Régis et Pierre et sera la compagne de sa quasi-retraite. Il décède des suites d'un cancer le 17 décembre 2000 dans une clinique parisienne à l'âge de soixante-dix ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Jean-Claude Brialy et Claude Chabrol |
1944 : Le Bal des passants de Guillaume Radot 1944 : Le Carrefour des enfants perdus de Léo Joannon 1945 : Les Enfants du paradis de Marcel Carné 1946 : Fils de France de Pierre Blondy 1954 : Avant le déluge d'André Cayatte 1954 : Touchez pas au grisbi de Jacques Becker 1954 : Escalier de service de Carlo Rim 1956 : Voici le temps des assassins de Julien Duvivier 1956 : Crime et Châtiment de Georges Lampin 1957 : Les Mistons, court métrage de François Truffaut 1958 : Le Beau Serge de Claude Chabrol 1958 : Les Jeunes Maris (Giovani mariti) de Mauro Bolognini 1958 : Le désir mène les hommes de Mick Roussel 1959 : Les Cousins de Claude Chabrol 1959 : Match contre la mort de Claude Bernard-Aubert 1960 : Le Bossu de Rome (Il Gobbo) de Carlo Lizzani 1960 : Les Dauphins (I Delfini) de Francesco Maselli 1960 : Charlotte et son Jules, court métrage de Jean-Luc Godard 1960 : La Rue des amours faciles (Via Margutta) de Mario Camerini 1961 : La Peau et les Os de Jean-Paul Sassy 1961 : Traqués par la Gestapo (L'oro di Roma) de Carlo Lizzani 1962 : Quand la colère éclate (Lo Sgarro) de Silvio Siano 1962 : Hatari ! (Hatari) d'Howard Hawks 1963 : Viol à l'italienne (Lo smania addosso) de Marcello Andrei 1963 : Les Vierges de Jean-Pierre Mocky 1963 : La Soupe aux poulets de Philippe Agostini 1964 : La Bonne Soupe de Robert Thomas 1964 : Boulevard du vice (Via Veneto) de Giuseppe Lipartiti 1965 : La Guêpe de François Leterrier (tv) 1965 : Une garce inconsciente (Un amore) de Gianni Vernuccio 1966 : Objectif Hambourg, mission 083 (Missione morte molo 83) de Sergio Bergonzelli 1966 : Joë Caligula - Du suif chez les dabes de José Benazeraf 1967 : Un homme de trop de Costa-Gavras 1968 : Negresco (Negresco, eine tödliche Affaire) de Klaus Lemke 1970 : Caïn de nulle part de Daniel Daert 1971 : Paul et Françoise (Paolo e Francesca) de Gianni Vernuccio 1973 : Le Pélican de Gérard Blain 1976 : Un enfant dans la foule de Gérard Blain 1977 : L'Ami américain (Der amerikanische Freund) de Wim Wenders 1977 : La Machine de Paul Vecchiali 1978 : Utopia d'Iradj Azimi 1981 : La Flambeuse de Rachel Weinberg 1982 : Si je réponds pas c'est que je suis mort de Christine Van de Putte 1983 : Un dimanche de flic de Michel Vianey 1983 : La Derelitta de Jean-Pierre Igoux 1984 : Sortie interdite de Patty Villiers (tv) 1986 : La Presqu'île de Georges Luneau 1987 : Poussière d'ange d'Édouard Niermans 1989 : L'Enfant de l'hiver d'Olivier Assayas 1989 : Jour après jour d'Alain Attal 1989 : Natalia de Bernard Cohn 1992 : Chasse gardée de Jean-Claude Biette 1995 : Jusqu'au bout de la nuit de Gérard Blain 2001 : Bandits d'amour de Pierre Le Bret Filmographie de Gérard BLAIN | |
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