Jean-Pierre BISSON
 Acteur, dramaturge, metteur en scène et réalisateur français
Après un parcours turbulent et créatif au théâtre, Jean-Pierre Biisson s’est lancé dans une carrière très fructueuse à la télévision et au cinéma où il s’est glissé dans la peau de personnages troubles et crapuleux. Un parcours trop court qui laisse une immense impression d’inachevé.
Jean-Pierre Bisson, né le 15 février 1944 à Charenton-le-Pont dans une famille modeste composé de Marc-Antoine Bisson, son épouse Marie-Marthe Rousseau et ses frères et sœurs Celyne, Denyse, Marc-André (comédien sous le prénom de Marco), Hélène et Martine. Il s’intéresse à l’art dramatique depuis l’adolescence mais débute dans les années soixante comme instituteur. Son tempérament fougueux et indiscipliné prend rapidement le pas et il se heurte très vite au conservatisme du milieu scolaire. Il part à l’aventure commme reporter-photographe pour Pathé-Marconi.
Le théâtre dans la mouvance post-soixante-huitarde
Jean-Pierre Bisson suit la classe de Lucien Arnaud, Jean-Pierre Darras et Jean-Paul Moulinot et Lucien Arnaud au cours Dullin et fait ses premiers pas dans L’Agression au théâtre de Chaillot. Il met en scène Les Justes d’Albert Camus et Le Silence de la mer de Vercors. En 1975, il est nommé directeur du Centre dramatique national de Nice et monte des spectacles originaux et controversés comme Hamlet, Kean et Les Séquestrés d’Altona qui s’avèrent des désastres financiers et publics. Il s’engage dans l’écriture dans l’esprit post-soixante-huitard avec des spectacles comme Le Matin rouge de Pierre Jean Oswald, La Passion en bleu, blanc, rouge et Sarcelles sur Mer qui est adapté à la télévision. Il interprète son premier rôle au cinéma en 1969, un intellectuel de gauche devenu ouvrier, dans Élise ou la Vraie Vie de Michel Drach d’après Claire Etcherelli comme frère de Marie-José Nat. Il fait d’autres apparitions comme second rôle dans Lily aime-moi avec Patrick Dewaere et Juliette Gréco, Mon Cœur est rouge de Michèle Rosier où il joue un auto-stoppeur embarqué par Françoise Lebrun et Le Quart d'heure américain avec Anémone et Gérard Jugnot.
Auteur dramatique et brillant second rôle
Jean-Pierre Bisson poursuit ses activités d’auteur dramatique avec Toute honte bue, Délivrez-nous d’O’Neill, Balise de toi et La peau trop fine. Il affectionne les personnages troublants de dandy tête-à-claques avec des dégaines de fêtard sortant de bringue. Pour le petit écran, Il est Paul Gauguin dans Le Voyage du Hollandais, le seigneur de La Sorcière et Willy dans Colette aux côtés de Macha Méril. Il joue l’énigmatique commissaire Mercier dans Zone rouge de Robert Enrico, le commissaire de 37°2 le matin qui n’apparaît que dans la version longue, le vicomte d’Homécourt dit d’H dans Mon beau-frère a tué ma sœur de Jacques Rouffio avec Michel Serrault et Juliette Binoche. Il se plaît dans la noirceur, le cynisme et l’arrogance dissimulant parfois une sensibilité d’écorché vif. Il est ainsi révélé dans le rôle de Cappy Bronsky, maître chanteur manchot, brutal et pitoyable dans Mort un dimanche de pluie de Joël Santoni où il martyrise avec la complicité de Dominique Lavanant le couple formé de Jean-Pierre Bacri et Nicole Garcia.
Un dandy arrogant et désinvolte
Jean-Pierre Bisson devient un second rôle indispensable du cinéma français en enchaînant les rôles de personnages peu recommandables. Il est Bernard Hassler, le banquier fripouille et désinvolte dans Association de malfaiteurs de Claude Zidi, le tueur sadique dans Les Mois d’avril sont meurtriers de Laurent Heynemann face à Jean-Pierre Marielle, l’éditeur peu scrupuleux dans La Couleur du vent de Pierre Granier-Deferre, le commissaire Bouthier, sagace mais méprisant dans Radio Corbeau d’Yves Boisseet qu’il retrouve en médecin magouilleur dans La Tribu et à la télévision dans Le Suspect et Les Carnassiers face à Jean Carmet. Acteur récurrent de séries policières comme Les Cadavres exquis de Patricia Highsmith, Commissaire Moulin, Le Lyonnais, Série noire ou Navarro, il est le gargotier désabusé Rasseneur dans Germinal et endosse le rôle principal de Montana Blues qu’il réalise en 1995. L’insuccès du film l’affecte énormément. Trois mois après la sortie de ce film, Jean-Pierre Bisson meurt d'une crise cardiaque pendant un tournage à Beaune, le 12 décembre 1995. Il était marié à Christine Matte et père de trois filles Marie-Chantal, Alexandra et Emmanuelle.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jean-Pierre Bacri
1970 : Élise ou la vraie vie de Michel Drach
1975 : Lily aime-moi de Maurice Dugowson
1976 : Mon cœur est rouge de Michèle Rosier
1982 : Le Quart d’heure américain de Philippe Galland
1985 : Une femme ou deux de Daniel Vigne
1986 : Mort un dimanche de pluie de Joël Santoni
1986 : Suivez mon regard de Jean Curtelin
1986 : 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix
1986 : Zone rouge de Robert Enrico
1986 : Mon beau-frère a tué ma sœur de Jacques Rouffio
1986 : Lucky Ravi de Vincent Lombard
1987 : D'une heure à l'autre de Pierre Devet (cm)
1987 : La Nuit de l'océan d’Antoine Perset
1987 : Les Mois d’avril sont meurtriers de Laurent Heynemann
1987 : Association de malfaiteurs de Claude Zidi
1987 : D'une heure à l'autre de Pierre Devey
1988 : La Maison de Jeanne de Magali Clément
1988 : La Couleur du vent de Pierre Granier-Deferre
1989 : Moitié-moitié de Paul Boujenah
1989 : Radio Corbeau d’Yves Boisset
1990 : Jean Galmot, aventurier d’Alain Maline
1990 : Plein fer de Josée Dayan
1991 : Lune froide de Patrick Bouchitey
1991 : La Tribu d’Yves Boisset
1993 : Germinal de Claude Berri
1994 : Bonsoir de Jean-Pierre Mocky
1995 : Montana Blues de Jean-Pierre Bisson
1996 : Pourvu que ça dure de Michel Thibaud

Télévision :
1974 : Sarcelles-sur-Mer de Patrick Martin
1974 : Ce que savait Morgan de Luc Béraud
1979 : La Maréchale d’Ancre de Jean Kerchbron
1981 : Le Voyage du Hollandais de Charles Brabant
1982 : La Sorcière de Charles Brabant
1982 : Jupiter 81 de Maurice Frydland
1982 : Rock de Michel Treguer
1984 : Besoin d’amour à Marseille de Bernard Bouthier
1985 : Colette de Gérard Poitou-Weber
1986 : L'Inconnue de Vienne de Bernard Stora
1987 : Le fils Cardinaud de Gérard Mordillat
1987 : Les Passions de Céline de Josée Dayan
1988 : L'Argent de Jacques Rouffio
1988 : La Croisade des enfants de Serge Moati
1988 : La belle Ouvrage de Josée Dayan
1989 : L'ingénieur aimait trop les chiffres de Michel Favart
1989 : Le Suspect d’Yves Boisset
1989 : À corps et à cris de Josée Dayan
1990 : La Goutte d’or de Marcel Bluwal
1990 : L'Ami Giono: Le déserteur de Gérard Mordillat
1990 : Les Cadavres exquis de Patricia Highsmith, L'amateur de frissons de Roger Andrieux
1990 : Le Blé en herbe de Serge Meynard
1991 : Sortie interdite de Daniel Moosmann
1991 : Les Carnassiers d’Yves Boisset
1991 : Cavale de Serge Meynard
1991 : La Nuit des fantômes de Jean-Daniel Verhaeghe
1992 : Mes coquins de Jean-Daniel Verhaeghe
1992 : Les Genoux cagneux d’Hervé Baslé
1992 : Comme un bateau, la mer en moins de Dominique Ladoge
1992 : 2bis, rue de la Combine d’Igaal Niddam
1992 : Le Lyonnais, « Cérémonie religieuse » de Bernard Dumont
1993 : Prat et Harris de Boramy Tioulong
1993 : Chambre froide de Sylvain Madigan
1994 : La Règle de l'homme de Jean-Daniel Verhaeghe
1995 : La Belle de Fontenay de Paule Zajderman
1995 : Quatre pour un loyer de Georges Barrier
1995 : Adrien Lesage: Ma fille est impossible de Jacques Monnet
1995 : Le Groom de Paul Racer
1996 : Adrien Lesage: Un week-end en Bourgogne d’Alain Bonnot
1996 : La Nouvelle Tribu de Roger Vadim


Filmographie de Jean-Pierre BISSON
 
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