Valérie BENGUIGUI
 Actrice française
Femme sensible et épicurienne, brillante second rôle dans une trentaine de films, Valérie Benguigui aura du patienter d'atteindre la cinquantaine pour connaître enfin la reconnaissance avec le rôle de Babou dans Le Prénom qui lui vaut un Molière en 2011 puis un César en 2013. Trop tôt disparue, elle demeure dans les mémoires comme une femme d’un tempérament affirmé.
D’origine juive berbère, Valérie Clotilde Benguigui est née à Oran le 8 juillet 1961. Sa famille de commerçants doit rapidement se résoudre à l’exode à Paris. Adolescente, Valérie travaille dans le magasin de tissus familial dans le 18e arrondissement de Paris. En 1984, après avoir hésité entre une carrière de styliste ou d’avocat, elle renonce à un job d’été pour suivre un stage de théâtre de dix jours au Cours Florent. C'est la naissance d'une vocation.
Au service de la comédie
Valérie Benguigui fait la connaissance au Cours Florent d’Éric Wapler qu’elle épousera le 15 juin 1996. De cette union, naîtront deux fils César et Abraham. Elle poursuit sa formation d’actrice à l'école du théâtre national de Chaillot et décroche son premier rôle sur grand écran en 1986 dans On a volé Charlie Spencer ! de et avec Francis Huster. Entre 1992 et 1997, l'actrice joue dans plusieurs courts métrages tels que Si vous dites à un Français... d'Alban Guitteny ou encore I got a woman d'Yvan Attal. Elle s'illustre aussi en soubrette dans Palace de Jean-Michel Ribes. Elle est très remarquée pour son role de la sœur de Vincent Elbaz dans La Vérité si je mens ! de Thomas Gilou. Cette prestation fait décoller sa carrière. Elle campe une irrésistible interprète auprès de Daniel Russo où elle ne peut s’empêcher d’éclater de rires devant les inepties qu’elle doit traduire dans Droit dans le mur de Pierre Richard. Elle endosse des rôles de complément dans des comédies comme Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs de Charlotte de Turckheim, Reines d’un jour de Marion Vernoux, Grégoire Moulin contre l’humanité d’Artus de Penguern, Le Grand Rôle de Steve Suissa en épouse de l’impressario François Berléand, Le Rôle de sa vie de François Favrat avec Karin Viard et Je préfère qu’on reste amis auprès de Jean-Paul Rouve et Annie Girardot.
Des femmes cocasses et dynamiques
Parallèlement Valérie Benguigui poursuit une brillante carrière au théâtre où elle met en scène plusieurs spectacles de Valérie Lemercier et un one-woman-show de Charlotte de Turckheim. Elle tient un rôle récurrent dans la série Avocats et Associés. Elle agrandit son audience en participant à la comédie chorale féminine Comme t’y es belle ! de Lisa Azuelos avec Michèle Laroque et Aure Atika. Elle forme avec Lionel Abelanski un des trois couples de vacanciers dans Je déteste les enfants des autres. Très à l'aise avec le registre comique, Valérie Benguigui multiplie les rôles cocasses comme Solange la femme de prof dans La Vie d’Artiste, Véro, la femme du truand en cavale Kad Merad dans Pur Week-end d’Olivier Doran et la psychanalyste de Baby Blues. Elle donne la réplique à Emmanuelle Devos dans Deux Vies plus une d’Idit Cebula, Clovis Cornillac dans La Sainte Victoire, Michel Aumont dans Les Invités de mon père. Elle aborde un registre plus grave et émouvant dans La Famille Wolfberg d’Axelle Ropert auprès de François Damiens.
La consécration pour Babou
Valérie Benguigui retourne à la comédie et fait équipe à plusieurs reprises avec Kad et O, avec Olivier Baroux à la réalisation et Kad Merad en vedette dans Safari et L’Italien. En 2010, elle joue la pièce Le Prénom de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Pattelière au théâtre Édouard VII dans une mise en scène de Bernard Murat. Elle y incarne Elisabeth Garraud-Larchet dite Babou, une épouse de prof (Jean-Michel Dupuis remplacé par Charles Berling dans la version ciné), mère de deux enfants Myrtille et Apollin et sœur du fantasque Vincent (Patrick Bruel). Le triomphe de la pièce pour lequel elle remporte un Molière fait l’objet d’une adaptation cinématographique triomphale. Elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle en février 2013. Mais déjà, Valérie Benguigui souffre d’un cancer du sein. Avec l’énergie qui la caractérise, l’actrice joue Le Dindon au théâtre et Fiston au cinéma. Valérie Benguigui succombe à la maladie, le 2 septembre 2013 à Paris à l'âge de 52 ans. Une carrière trop tôt interrompue.


FILMOGRAPHIE :

Avec Patrick Bruel
1986 : On a volé Charlie Spencer de Francis Huster
1997 : La Vérité si je mens ! de Thomas Gilou
1997 : Droit dans le mur de Pierre Richard
1999 : Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs… de Charlotte de Turckheim
1999 : Mes amis de Michel Hazanavicius
1999 : Le Voyage à Paris de Marc-Henri Dufresne
2000 : Jet Set de Fabien Onteniente
2001 : Reines d’un jour de Marion Vernoux
2001 : Grégoire Moulin contre l'humanité d’Artus de Penguern
2001 : Chaos de Coline Serreau
2003 : Rire et Châtiment d’Isabelle Dorval
2004 : Le Grand Rôle de Steve Suissa
2004 : Le Rôle de sa vie de François Favrat
2005 : Cavalcade de Steve Suissa
2005 : Je préfère qu'on reste amis... d’Éric Toledano et Olivier Nakache
2006 : Comme t'y es belle ! de Liza Azuelos
2006 : Selon Charlie de Nicole Garcia
2006 : Je déteste les enfants des autres d’Anne Fassio
2006 : La Vie d’artiste de Marc Fitoussi
2006 : Deux vies plus une d’Idit Cebula
2007 : La Mémoire de l’Eau de Bernard Murat (tv)
2007 : Pur Week-end d’Olivier Doran
2008 : Drôle de Noël de Nicolas Picard-Dreyfuss (tv)
2008 : Baby Blues de Diane Bertrand
2009 : Jusqu'à toi de Jennifer Devoldère
2009 : Safari d’Olivier Baroux
2009 : La Sainte Victoire de François Favrat
2009 : La Famille Wolberg d’Axelle Ropert
2010 : Les Invités de mon père d’Anne Le Ny
2010 : Tête de Turc de Pascal Elbé
2010 : L'Italien d’Oliver Baroux
2011 : Les Tuche d’Olivier Baroux
2012 : Le Prénom d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte
2012 : Le Dindon d’Emmanuel Murat
2014 : Fiston de Pascal Bourdiaux


Filmographie de Valérie BENGUIGUI
 
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