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Jean-Paul BELMONDO | |
Acteur français | ||
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Avec une vraie gueule de cinéma, un nez aplati, des lèvres charnues, on lui prédisait un avenir incertain, très éloigné des rôles de séducteur. Il va pourtant se hisser parmi les plus grandes stars du cinéma français, tenant dans ses bras les plus belles actrices et jouissant sans intermittence d'une immense popularité. Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine, Jean-Paul Belmondo est le fils du célèbre sculpteur Paul Belmondo (1898-1982) et de Sarah Rainaud-Richard (1901-1997), une artiste-peintre. Elève dissipé et bagarreur, il s'intéresse tout d'abord au football puis à la boxe qu'il exerce en amateur et brièvement en professionnel. Adolescent, il est victime d'une infection des bronches et profite d'une mise au vert en Auvergne pour prendre une décision ferme et définitive : il sera comédien. Il prend des cours de théâtre sous la direction de Raymond Girard qui l'aide à entrer au Conservatoire d'art dramatique en 1951. Ses copains resteront ses meilleurs amis comme Jean Rochefort, Michel Beaune, Bruno Crémer, Pierre Vernier, Jean-Pierre Marielle ou Claude Rich. En 1953, il fait ses débuts sur les planches dans Médée de Jean Anouilh et Zamore de Georges Neveux. Rejeté du Conservatoire après un bras d'honneur au jury, il obtient son premier rôle dans Les Copains du Dimanche qui reste longtemps inédit puis en 1957 dans Sois belle et tais-toi de Marc Allegret aux côtés d'un certain Alain Delon. Il se marie en 1953 avec Élodie Constantin, une danseuse avec qui il a trois enfants : Patricia, en 1958 (décédée dans un incendie en 1994), Florence, en 1960 et Paul, en 1963. Les professeurs de Jean-Paul Belmondo continuent de ne pas tenir son talent en haute estime. Sa carrière cinématographique débute vraiment avec l'un des rôles principaux du film Les Tricheurs de Marcel Carné. Belmondo retrouve ensuite Marc Allégret pour Un drôle de dimanche, avec Bourvil et Danielle Darrieux. Le premier souffle Jean-Luc Godard, alors critique aux Cahiers du cinéma, juge le talent de Belmondo comme héritier de Michel Simon et Jules Berry. Il l'embauche dans son court métrage Charlotte et son jules, puis le triomphal À bout de souffle. Avec son style décontracté et sa gouaille, il va inventer une nouvelle façon de jouer. Après Classe tous risques de Claude Sautet, dont il partage la vedette avec Lino Ventura, il va trouver son emploi grâce à Philippe de Broca qui en fait le héros virevoltant de Cartouche et de L'Homme de Rio. S'il s'impose comme comédien-phare de la Nouvelle Vague, il apparaît dans des contre-emploi dans La Ciocara avec Sophia Loren, Le mauvais chemin avec Claudia Cardinale ou Moderato cantabile avec Jeanne Moreau. Il devient un des piliers du film policier pour Jean-Pierre Melville (Le Doulos, L'Aîné des Ferchaux), Robert Enrico (Ho) ou Jacques Deray (Par un beau matin d'été). L'apogée du succès Il connaît son plus grand succès en donnant la réplique à Jean Gabin dans le mythique Un singe en hiver réalisé par Henri Verneuil d'après le roman d'Antoine Blondin. Les succès s'enchaînent, allant du film d'aventures (Cent mille dollars au soleil) au film dramatique (Week-end à Zuydcoote) en passant par le film d'auteur (Pierrot le Fou, La Sirène du Mississippi). Il retrouve Philippe de Broca pour Les Tribulations d'un Chinois en Chine. Sur le tournage, il tombe amoureux de sa partenaire Ursula Andress. Il acquiert le surnom de Bebel. Après sa rupture en 1968, il partage pendant huit années la vie de l'actrice italienne Laura Antonelli. Borsalino de Jacques Deray, association avec son grand rival Alain Delon est un sommet du box-office. Bébel le magnifique En 1971, l'acteur fonde une maison de production, Cerito Films, dans le but de gérer plus efficacement sa carrière. Ses films deviennent standardisés avec un qualificatif unique comme Le Magnifique, L'Incorrigible, Le Marginal ou Le Solitaire. Les cascades les plus folles et le cabotinage sur des textes d'Audiard sont de mise dans des productions de Verneuil comme Le Casse, Peur sur la ville, Le corps de mon ennemi ou de Lautner comme Flic ou voyou, Le professionnel, Joyeuses Pâques. Il obtient le César pour Itinéraire d'un enfant gâté de Claude Lelouch. À bout de souffle, il retourne au théâtre dans un répertoire classique (Kean, La Puce à l'Oreille, Cyrano de Bergerac). Delon et Belmondo se retrouve compère de l'étoile montante Vanessa Paradis dans Une chance sur deux où les deux stars s'auto-parodient mais le film marque la fin d'une époque et se révèle un gros échec. En août 2001, Jean-Paul Belmondo est victime d'un accident vasculaire cérébral qui a nécessité plusieurs jours de soins intensifs à l'hôpital Saint-Joseph de Paris. En 2002, il épouse Natty, une ex Coco-Girl qui partage sa vie pendant 13 ans et lui donne une fille Stella, née le 13 août 2003. Fin 2008, Jean-Paul Belmondo et Natty annoncent leur séparation, quelques mois avant la sortie sur grand écran d'Un homme et son chien, qui signe son grand retour et son ultime prestation. Jean-Paul Belmondo meur à son domicile parisien, le 6 septembre 2021 à l'âge de 88 ans. Son décès suscite une vive émotion en France où un public fidèle a eu l'impression de perdre un de ses meilleurs copains. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Georges Lautner et Jacques Deray |
1956 : Les Copains du dimanche d'Henri Aisner 1957 : À pied, à cheval et en voiture de Maurice Delbez 1957 : Sois belle et tais-toi de Marc Allégret 1958 : Les Tricheurs de Marcel Carné 1958 : Un drôle de dimanche de Marc Allégret 1958 : Charlotte et son jules, court métrage de Jean-Luc Godard 1959 : Mademoiselle Ange de Géza von Radványi 1959 : À double tour de Claude Chabrol 1960 : À bout de souffle de Jean-Luc Godard 1960 : Classe tous risques de Claude Sautet 1960 : Moderato cantabile de Peter Brook 1960 : La Française et l'Amour (L'Adultère) d'Henri Verneuil 1960 : Les Distractions de Jacques Dupont 1960 : La Ciociara de Vittorio de Sica 1960 : La Novice d'Alberto Lattuada 1961 : Les Mauvais Chemins (La Viaccia) de Mauro Bolognini 1961 : Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville 1961 : Une femme est une femme de Jean-Luc Godard 1961 : Les Amours célèbres (Lauzun) de Michel Boisrond 1961 : Scandale sur la Riviera (Riviera-Story) de Wolfgang Becker 1961 : Un nommé La Rocca de Jean Becker 1962 : Le Doulos de Jean-Pierre Melville 1962 : Cartouche de Philippe de Broca 1962 : Un singe en hiver d'Henri Verneuil 1962 : Le Jour le plus court (Il giorno più corto) de Sergio Corbucci 1963 : La Mer à boire (Mare Matto) de Renato Castellani 1963 : Peau de banane de Marcel Ophüls 1963 : Dragées au poivre de Jacques Baratier 1963 : L'Aîné des Ferchaux de Jean-Pierre Melville 1964 : L'Homme de Rio de Philippe de Broca 1964 : Cent mille dollars au soleil d'Henri Verneuil 1964 : Échappement libre de Jean Becker 1964 : La Chasse à l'homme d'Édouard Molinaro 1964 : Week-end à Zuydcoote d'Henri Verneuil 1965 : Par un beau matin d'été de Jacques Deray 1965 : Pierrot le fou de Jean-Luc Godard 1965 : Les Tribulations d'un Chinois en Chine de Philippe de Broca 1966 : Tendre Voyou de Jean Becker 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément 1967 : Casino Royale de Val Guest et John Huston 1967 : Le Voleur de Louis Malle 1968 : Ho ! de Robert Enrico 1969 : Le Cerveau de Gérard Oury 1969 : La Sirène du Mississipi de François Truffaut 1969 : Un homme qui me plaît de Claude Lelouch 1970 : Borsalino de Jacques Deray 1971 : Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau 1971 : Le Casse d'Henri Verneuil 1972 : Docteur Popaul de Claude Chabrol 1972 : La Scoumoune de José Giovanni 1972 : L'Héritier de Philippe Labro 1973 : Le Magnifique de Philippe de Broca 1974 : Stavisky... d'Alain Resnais 1974 : T'es fou Marcel , court métrage de Jean Rochefort 1975 : Peur sur la ville d'Henri Verneuil 1975 : L'Incorrigible de Philippe de Broca 1976 : L'Alpagueur de Philippe Labro 1976 : Le Corps de mon ennemi d'Henri Verneuil 1977 : L'Animal de Claude Zidi 1978 : Flic ou Voyou de Georges Lautner 1980 : Le Guignolo de Georges Lautner 1981 : Le Professionnel de Georges Lautner 1982 : L'As des as de Gérard Oury 1983 : Le Marginal de Jacques Deray 1984 : Les Morfalous d'Henri Verneuil 1984 : Joyeuses Pâques de Georges Lautner 1985 : Hold-up d'Alexandre Arcady 1987 : Le Solitaire de Jacques Deray 1988 : Itinéraire d'un enfant gâté de Claude Lelouch 1992 : L'Inconnu dans la maison de Georges Lautner 1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda 1995 : Les Misérables de Claude Lelouch 1996 : Désiré de Bernard Murat 1998 : Une chance sur deux de Patrice Leconte 1999 : Peut-être de Cédric Klapisch 2000 : Les Acteurs de et 2000 : Amazone de Philippe de Broca 2001 : L'Ainé des Ferchaux de Bernard Stora 2009 : Un homme et son chien de Francis Huster Filmographie de Jean-Paul BELMONDO | |
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