Léon BÉLIÈRES
 Acteur français
Personnage tout en rondeur joviale, Léon Bélières a su marier bonhomie et une certaine subtilité. Très apprécié par Marcel Pagnol, il s’est signalé chez un autre méridional André Hugon par la série de films Lévy et Cie où il campe Salomon associé à Charles Lamy en Moïse. Il campa à de nombreuses reprises des écclésiastiques Ce qui lui permettra d’être membre de l’ordre de la Francisque sous l’Occupation.
Alexandre Léon Bélières est né le 14 décembre 1880 à Paris. Élève de Feraudy au Conservatoire, il obtient un second prix en comédie. Il débute aux Capucines par des petits spectacles hilarants comme Y avait un arrêt à Dijon. Il poursuit dans le répertoire comique aux Nouveautés avec Dix minutes d’auto ou Florette et Patapon. On le retrouve au Grand-Guignol, aux Mathurins et même dans le mélodrame à l’Ambigu.
Une rondeur du Boulevard
Léon Bélières devient un habitué du boulevard avec L’Escapade de Trarieux, L’Occident de Kistermaeckers, Un fils d’Amérique de Veber et Gerbidon, Monsieur Brontonneau de Flers et Caillavet ou La Livrée de monsieur le comte de Croisset. Pour sa première apparition au cinéma, il a pour partenaire Max Linder dans Max et sa belle-mère en 1910. Il enchaîne avec des rôles moins légers en Schaunard dans La Bohème de Capellani, un courrier marron dans La Fièvre de l’Or de René Leprince et Ferdinand Zecca ou un petit rôle dans Les Misérables d’Albert Capellani avec Henry Krauss en Jean Valjean. Après le premier conflit mondial, il reprend le chemin de la scène aux Capucines et à l’Athénée. Il fait un détour au théâtre Sarah Bernhardt dans Les Grognards de Lenotre et Cain. S’il passe aisément sur les planches du badin au grave, il n’a guère l’occasion de démontrer ses talents de comédien dans la période muette. Il est cependant remarqué dans Le Bouif errant et dans Figaro de Gaston Ravel et Tony Lekain où il incarne Bartholo auprès d’Arlette Marchal.
De Salomon Lévy à l'abbé Constantin
À la venue du parlant, il prétend faire ses débuts dans Atlantis d’Ewald André Dupont. Il est vrai que ses rôles les plus mémorables commencent avec le cinéma sonore. Il incarne le fripier Samuel Ginsberg dans La route est belle de Robert Florey, avec Laurette Fleury et André Baugé. Il incarne des personnages savoureux comme les quatre films de la série Lévy et compagnie associé à Charles Lamy. Ils sont de prétendus héritiers dans Les Galeries Lévy et Cie, Moïse et Salomon parfumeurs ou Les Mariages de Mademoiselle Lévy. Changeant de religion, il obtient le rôle principal dans L’abbé Constantin de Jean-Paul Paulin. Toujours présent au théâtre dans Fascicule noir de Louis Verneuil ou Le maître des forges de Georges Ohnet, il éclaire ses personnages de sa voix claironnante et de son regard malicieux. Il est ainsi Sinclair, fidèle second de Joseph Rouletabille dans Le parfum de la dame en noir et Le mystère de la chambre jaune, deux films de Marcel L’Herbier où Roland Toutain incarne le jeune reporter, un docteur auprès de Raimu dans Charlemagne, un pickpocket dans Le Billet de Mille, un abbé dans L’Amour veille d’Henry Roussel et Dernière Aventure de Robert Péguy.
Avec Pagnol et Guitry
Léon Bélières est très apprécié de Marcel Pagnol et Sacha Guitry. Avec l’auteur marseillais, il joue l’escroc Castel-Bénac dans Topaze joué par Arnaudy et le producteur Meyerboom dans Le Schpountz avec Fernandel. Avec Guitry, il est directeur de théâtre dans Le Comédien. Avec superbe, il redevient curé dans La Dame de Haut-le-Bois où il retrouve Françoise Rosay, incarne l’imprésario dans L’assassin habite… au 21 d’Henri-Georges Clouzot et le maire d’Ars dans Le Sorcier du Ciel, consacré au Curé d’Ars. Indispensable second couteau de l’entre-deux guerres, il est ainsi apparu dans une soixantaine de films où sa rondeur en a fait un élément indispensable de comédie ou de drame. Léon Bélières avait épousé le 7 novembre 1905 à Dunkerque, une belge Marie Elisa Paternoster. L’année précédente, il avait été réformé du régiment d’infanterie de Melun pour obésité, ce qui ne l’empêche pas d’être incorporé comme infirmier pendant la Grande Guerre. Léon Bélières meurt à son domicile du 14e arrondissement de Paris, le 10 janvier 1952 à l’âge de 71 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Marcel Pagnol
et Alice Robert
1910 : Max et sa belle-mère de Lucien Nonguet & Max Linder (cm)
1911 : Les misérables d’Albert Capellani (4 parties)
1912 : La bohême d’Albert Capellani (cm)
1912 : Les mystères de Paris d’Albert Capellani
1912 : La fièvre de l’or : l’oiseau de proie de René Leprince & Ferdinand Zecca (10 parties)
1912 : La fièvre de l’or : la hausse de René Leprince & Ferdinand Zecca (10 parties)
1912 : La fièvre de l’or : la baisse de René Leprince & Ferdinand Zecca (10 parties)
1912 : La dernière aventure du prince Curaçao de Georges Denola
1913 : Le fils de Lagardère d’Henri Andréani
1922 : Cœur léger de Robert Saidreau
1926 : Le bouif errant de René Hervil
1929 : Figaro de Tony Lekain & Gaston Ravel
1929 : La dame de bronze et le monsieur de cristal de Marcel Manchez
1929 : La route est belle de Robert Florey
1930 : Atlantis d’Ewald André Dupont & Jean Kemm
1930 : Un trou dans le mur de René Barberis
1930 : Le mystère de la chambre jaune de Marcel L’Herbier
1930 : Le parfum de la dame en noir de Marcel L’Herbier
1930 : Rondes des heures / La ronde des heures d’Alexandre Ryder
1930 : Lévy et Cie d’André Hugon
1930 : Paroles et musique de Maurice Champreux (cm)
1931 : Un soir, au front d’Alexandre Ryder
1931 : Les Galeries Lévy et Cie d’André Hugon
1931 : Aux urnes, citoyens ! de Jean Hémard
1932 : Rouletabille aviateur de Steve Sekely
1932 : Une petite femme dans le train de Karl Anton
1933 : Les surprises du divorce de Jean Kemm
1933 : L’abbé Constantin de Jean-Paul Paulin
1933 : Charlemagne de Pierre Colombier
1933 : Le maître de forges de Fernand Rivers
1933 : Un de la montagne de Serge de Poligny
1933 : Le mari garçon d’Alberto Cavalcanti
1934 : Le voyage de monsieur Perrichon de Jean Tarride
1934 : Le père Lampion de Christian-Jaque
1934 : Le billet de mille de Marc Didier
1934 : La reine de Biarritz de Jean Toulout
1935 : Moïse et Salomon parfumeurs d’André Hugon
1935 : Johnny, haute-couture de Serge de Poligny
1936 : Topaze de Marcel Pagnol
1936 : Les mariages de Mademoiselle Lévy d’André Hugon
1937 : Le porte-veine d’André Berthomieu
1937 : L’amour veille d’Henry Roussel
1938 : Le Schpountz de Marcel Pagnol
1938 : Conflit de Léonide Moguy
1938 : Trois de Saint-Cyr de Jean-Paul Paulin
1938 : Raphaël le tatoué de Christian-Jaque
1938 : Vacances payées de Maurice Cammage
1939 : Marseille mes amours de Jacques Daniel-Norman
1939 : Monsieur Brotonneau d’Alexandre Esway
1940 : Miquette de Jean Boyer
1940 : Ce n’est pas moi de Jacques de Baroncelli
1941 : Dernière aventure de Robert Péguy
1942 : L’assassin habite… au 21 d’Henri-Georges Clouzot
1942 : Ne le criez pas sur les toits de Jacques Daniel-Norman
1943 : Le soleil de minuit de Bernard-Roland
1943 : Le bal des passants de Guillaume Radot
1945 : L’affaire du Grand Hôtel d’André Hugon
1945 : Master love de Robert Péguy
1946 : La dame de Haut-le-Bois de Jacques Daroy
1947 : Le comédien de Sacha Guitry
1948 : Le sorcier du ciel de Marcel Blistène
1948 : Les bienfaits de Monsieur Ganure d’André Hugon (cm)
1949 : Millionnaires d’un jour d’André Hunebelle
1950 : Paris chante toujours ! de Pierre Montazel
1951 : Ils sont dans les vignes de Robert Vernay


Filmographie de Léon BÉLIÈRES
 
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