Gérard BARRAY
 Acteur français
Gérard Barray a eu son heure de gloire dans les années soixante quand il a pris la succession de Jean Marais pour devenir le grand spécialiste de films de cape et d'épée d'après Dumas ou Zevaco et de films d'aventures maritimes. Prince de l'aventure, il ne lui aura manqué qu'un grand réalisateur de renom pour paraître parmi les meilleurs acteurs de sa génération.
Gérard Marcel Louis Baraillé voit le jour à Toulouse, le 2 novembre 1931. Son père, originaire de Mazamet, est ingénieur des arts et métiers et dirige une usine à Toulouse. Sa mère est née à Montauban, et diplômée d'une licence de français-latin-grec. Ses parents se séparent assez rapidement et sa mère décide de retourner à Montauban avec son petit garçon. Elle reprend des études pour devenir sage-femme et dirige ensuite une clinique d'accouchement.
Le nouveau Jean Marais
Vers l'âge de quinze ans, il découvre le jazz et la passion qu'il éprouve pour ce genre musical ne se démentira jamais. Il participe à quelques spectacles dans des cabarets, tout en poursuivant ses études et obtient le baccalauréat à la faculté de Toulouse. Il entame alors des études pour devenir médecin-obstétricien et succéder à sa mère à la tête de la clinique, mais il n'est pas vraiment motivé... Ses goûts le portent plutôt vers le théâtre et la comédie. Il prend conseil auprès de Camille Ricard, comédienne devenue professeur au conservatoire de Toulouse, qui lui conseille de se rendre à Paris muni d'une lettre de recommandation pour un de ses amis, Noël Roquevert qui lui fait travailler quelques scènes. Mais Roquevert doit partir en tournée. Il le fait donc admettre au Cours Simon. Quatre ans plus tard, il obtient le Prix du Jury. Il reprend à 22 ans le rôle de Jean Marais dans L'Aigle à deux têtes, pièce de Jean Cocteau. Quatorze ans après sa création, cette pièce a été reprise au théâtre Sarah-Bernhardt dirigée par Edwige Feuillère.
Bretteur et séducteur
En 1961, après des entraînements d'escrime avec Claude Carliez, et de bagarres avec Henri Cogan, Gérard Barray campe le rôle du duc de Vallombreuse dans Le Capitaine Fracasse de Pierre Gaspard-Huit, devenant après son partenaire Jean Marais l'un des acteurs emblématiques du genre. Il excelle ensuite dans les rôles de chevalier au grand cour. Il est D'Artagnan dans Les Trois Mousquetaires et Pardaillan par deux fois pour Bernard Borderie, Surcouf, le tigre des sept mers pour Sergio Bergonzelli et Scaramouche pour Antonio Isasi-Isasmondi ainsi que Renaud de Villecroix dans Shéhérazade de Gaspard-Huit. Au total, il pratique le genre dans une dizaine de longs-métrages qui pour la plupart sont des succès du box-office, largement diffusés à l'étranger.
Commissaire San Antonio
Grand ami de Frédéric Dard, il interprète le commissaire San-Antonio dans Sale temps pour les mouches puis dans Béru et ces dames avec Jean Richard comme adjoint. En 1969, il joue avec la jeune Claude Jade le personnage de Van Britten, un mystérieux conservateur de musée, qui séduit une jeune prof d'anglais dans Le Témoin d'Anne Walter. C'est son dernier rôle en tête d'affiche. Pour Claude Berri, il tourne Le Cinéma de papa, dans le rôle de Richard, un acteur super star et plutôt capricieux. Dans la série Au théâtre ce soir, il incarne François Ier dans La Reine galante en 1974. On le retrouve à plusieurs reprises au théâtre dans Madame Sans Gêne ou À cor et à cri. Pour son come-back en 1997, il est Devernois, un homme de télévision, dans Ouvre les yeux d'Alejandro Amenabar puis un professeur d'histoire dans Galindez. Gérard Barray est nommé Officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres en janvier 2010. En 2018, l'acteur publie une nouvelle pleine de hardiesse, L'Artiste ou La mariée dormait encore. Gérard Barray se marie en juillet 1965 à la mairie de Montauban avec Teresa Lorca, qui fut danseuse et actrice, rencontrée sur le tournage des Mercenaires du Rio Grande. Il est le père de Marie et Julien. Retiré en Andalousie, il pratique un art bien agréable, celui d'être grand-père auprès de ses trois petits-enfants. Gérard Barray est décédé à Marbella, le 15 février 2024 à l'âge de 92 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jean Cocteau
et Edwige Feuillère
1955 : Série noire de Pierre Foucaud
1955 : Chantage de Guy Lefranc
1955 : Coup dur chez les mous de Jean Loubignac
1956 : Les collégiennes d'André Hunebelle
1959 : Les portes claquent de Jacques Poitrenaud & Michel Fermaud
1959 : L'eau à la bouche de Jacques Doniol-Valcroze
1960 : Le capitaine Fracasse de Pierre Gaspard-Huit
1961 : Les trois mousquetaires, Les ferrets de la reine de Bernard Borderie
1961 : Les trois mousquetaires, La vengeance de Milady de Bernard Borderie
1961 : Les frères Corses (I Fratelli Corsi) d'Anton Giulio Majano
1962 : Le chevalier de Pardaillan de Bernard Borderie
1962 : Shéhérazade de Pierre Gaspard-Huit
1963 : Scaramouche (La máscara de Scaramouche) d'A Isasi-Isasmendi
1963 : Alerte à Gibraltar de Pierre Gaspart-Huit
1963 : Hardi, Pardaillan ! de Bernard Borderie
1964 : Les mercenaries de Rio Grande I (Der Schatz der Azteken) de Robert Siodmak
1964 : Les mercenaires de Rio Grande II (Die Pyramide des Sonnengottes) de Robert Siodmak
1965 : Surcouf, le tigre des sept mers (Surcouf d'eroe dei sette mari) de Sergio Bergonzelli
1965 : Tonnerre sur l'océan (Il grande colpodi di Surcouf) de Sergio Bergonzelli
1965 : Baraka sur X 13 de Maurice Cloche
1966 : Sale temps pour les mouches / Commissaire San Antonio de Guy Lefranc
1966 : Tendres requins (Tender Sharks) de Michel Deville
1967 : Flammes sur l'Adriatique d'Alexandre Astruc & Stjepan Cikes
1968 : Béru de ces dames de Guy Lefranc
1968 : Le témoin d'Anne Walter
1969 : Le cinéma de papa de Claude Berri
1970 : Week-end pour Héléna (Helena y Fernanda) de Julio Diamante
1970 : El Triangulito de José María Forqué
1972 : Meurtres au soleil (Un verano para matar) d'Antonio Isasi-Isasmandi
1976 : Pourquoi ? d'Anouk Bernard
1981 : Othello (Othello, el comando negro) de Max H. Boulois
1996 : Ouvre les yeux (Abre los ojos) d'Alejandro Amenábar
1999 : Sexy beast de Jonathan Glazer
2000 : No te fallaré de Manuel Ríos San Martín
2000 : El paraíso ya no es lo que era de Francisco Betriú
2003 : Galindez (El misterio Galíndez) de Gerardo Herrero


Filmographie de Gérard BARRAY
 
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