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Marie-Christine BARRAULT | |
Actrice française | ||
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Être la nièce d'une icone du théâtre prête à des comparaisons auxquelles il n'est jamais aisé de se soumettre. Il a fallu à Marie-Christine Barrault, beaucoup de courage et de persévérance pour relever le gant sans se cacher derrière un faux-nez. Et ensuite, il a fallu avoir dans sa personnalité cette qualité propre qu'on appelle le talent. Elle déclare : « J'ai la chance d'avoir concrétisé l'idée que je me faisais de ce métier à 13 ans, à savoir servir les grands textes des grands auteurs. Mais rien ne m'était acquis au départ, c'est le fruit de beaucoup, beaucoup de travail. » Marie-Christine naît le 21 mars 1944 dans le 8e arrondissement de Paris, fille unique de Max-Henri Barrault qui fit différents métiers avant de devenir administrateur de théâtre, entre autres ceux de l'Atelier et des Champs-Élysées. Elle rejoint Alain, son frère aîné de deux ans mais son père décède alors qu'elle est adolescente. Sa mère Marthe se remarie et la jeune fille est élevée en partie par sa grand-mère dans un milieu cossu mais austère. Elle effectue sa scolarité à Boulogne-Billancourt dans une institution catholique et se prend de passion pour le théâtre. Elle suit des études supérieures de lettres à Londres et s'inscrit au cours Simon avant de rentrer au Conservatoire. Elle fait des débuts remarqués dans Andorra, pièce de Max Fritsch qui traite de l'antisémitisme en Suisse alémanique. Elle sert de grands auteurs pour la télévision avec Les Joyeuses Commères de Windsor, La grande peur dans la Montagne ou L'Œuvre d'après Zola. De Rohmer à Tacchella Elle épouse le 22 avril 1965 le producteur Daniel Toscan du Plantier, son ami de jeunesse et futur patron de la Gaumont. Ils auront deux enfants, David et Ariane qui travailleront dans la production cinéma. Le couple divorce quatorze ans plus tard. Ses débuts cinématographiques se situent en 1964 avec trois jours de tournage à Soissons dans Les copains que dirige Yves Robert. Toutefois, son véritable envol se révèle avec Ma nuit chez Maud d'Éric Rohmer. Elle y interprète l'étudiante provinciale qui supplante la belle héroïne (Françoise Fabian) dans le cour de Jean-Louis Trintignant. Pierre Richard, aux antipodes de Rohmer, la choisit comme partenaire dans Le distrait où, secrétaire d'une agence en publicité, elle éveille bien des émois chez l'incorrigible étourdi. Rohmer la rappelle pour L'amour l'après-midi, une étude feutrée de la vie d'un couple et pour incarner sa reine Guenièvre dans sa légende médiévale controversée, Perceval le Gallois. La consécration vient avec le triomphe de Cousin, cousine, histoire d'un double adultère contée avec fantaisie par Jean-Charles Tacchella. Son rôle de secrétaire négligée par un mari cavaleur et s'abandonnant dans les bras de son cousin (Victor Lanoux) lui vaut une nomination à l'Oscar. La grâce en toute chose Une carrière internationale lui est promise et elle enchaîne le thriller fantastique La grande Menace avec Richard Burton, Stardust Memories de Woody Allen, Un Amour en Allemagne d'Andrzej Wajda, Femme entre chien et loup du belge André Delvaux et Un Amour de Swann de Volker Schlöndorff. On la retrouve en France dans L'État sauvage de Francis Girod d'après Georges Conchon, Les Mots pour le dire adapté du roman de Marie Cardinal, en surveillante-chef autoritaire de Prisonnières ou dans Bonsoir de Jean-Pierre Mocky où elle fait un enfant au SDF Michel Serrault. Avec Vadim Elle poursuit une brillante carrière pour le petit écran sous la direction de Raymond Rouleau (Le tour d'écrou), Serge Moati (Le sagouin), Michel Wyn (Jenny Marx, la femme du diable) et Roger Vadim (Amour fou, La nouvelle tribu) qu'elle épouse le 21 décembre 1990. Sa carrière au théâtre est aussi riche passant de Garcia Lorca à Giraudoux et de Tchékhov à Achard avec une préférence pour L'Allée du Roi et Le Partage de Midi. Éclectique, elle présente un récital de chansons, L'homme rêvé et fait beaucoup de doublage pour le cinéma et la télévision. Pour la 5e cérémonie des Molière du 8 avril 1991, elle remet sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées la statuette d'honneur à ce couple mythique et amoureux, Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud. Elle rend aussi hommage à Roger Vadim, décédé le 11 février 2000 dans son livre Ce long chemin pour arriver jusqu'à toi. Elle endosse des seconds rôles divers dans La Disparue de Deauville, L'art de la fugue, La vie domestique ou La Fête des mères. En plus d'être une grande artiste, Marie-Christine Barrault est louée par tous pour sa gentillesse et sa très grande disponibilité. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Roger Vadim |
1965 : Les Copains d'Yves Robert 1969 : Ma nuit chez Maud d'Éric Rohmer 1970 : Le Distrait de Pierre Richard 1972 : L'Amour l'après-midi d'Éric Rohmer 1972 : Les Intrus de Sergio Gobbi 1975 : John Glückstadt d'Ulf Miehe 1975 : Cousin, Cousine de Jean-Charles Tacchella 1975 : Du côté des tennis de Madeleine Hartmann-Clausset 1978 : La Grande Menace (The Medusa Touch) de Jack Gold 1978 : L'État sauvage de Francis Girod 1978 : Perceval le Gallois d'Éric Rohmer 1979 : Femme entre chien et loup d'André Delvaux 1980 : Ma chérie de Charlotte Dubreuil 1980 : Même les mômes ont du vague à l'âme de Jean-Louis Daniel 1980 : Stardust Memories de Woody Allen 1981 : L'Amour trop fort de Daniel Duval 1983 : Mir reicht's - ich steig aus de Gustav Ehmck 1983 : Ces Enfants sont à moi (Table for Five) de Robert Lieberman 1983 : Un amour en Allemagne (Eine liebe in Deutschland) d'Andrzej Wajda 1983 : Les Mots pour le dire de José Pinheiro 1984 : Un amour de Swann de Volker Schlöndorff 1984 : Pianoforte de Francesca Comencini 1985 : Louise... l'insoumise de Charlotte Silvera 1985 : Le Meilleur de la vie de Renaud Victor 1985 : Le Pouvoir du mal de Krzysztof Zanussi 1985 : Le Soulier de satin de Manoel de Oliveira 1986 : L'Été 36 d'Yves Robert 1986 : Vaudeville de Jean Marbœuf 1987 : Le Jupon rouge de Geneviève Lefebvre 1988 : Daniya, jardín del harem de Carles Mira 1988 : Adieu, je t'aime de Claude Bernard-Aubert 1988 : L'Œuvre au noir d'André Delvaux 1988 : Sanguines de Christian François 1988 : Prisonnières de Charlotte Silvera 1988 : L'Étudiante de Claude Pinoteau 1989 : Une femme tranquille de Joyce Buñuel 1989 : Jésus de Montréal de Denys Arcand 1989 : Un été d'orages de Charlotte Brandström 1990 : Dames galantes de Jean-Charles Tacchella 1990 : L'Amour nécessaire (L'Amore necessario) de Fabio Carpi 1994 : Bonsoir de Jean-Pierre Mocky 1994 : Et ensuite, le feu (La Prossima volta il fuoco) de Fabio Carpi 1997 : Berlin Niagara (Obsession) de Peter Sehr 1997 : C'est la tangente que je préfère de Charlotte Silvera 1999 : La Dilettante de Pascal Thomas 2000 : Azzurro de Denis Rabaglia 2002 : Les Amants de Mogador de Souheil Ben-Barka 2003 : Rêves en France de Pascal Kané 2006 : La Disparue de Deauville de Sophie Marceau 2009 : Non ma fille tu n'iras pas danser de Christophe Honoré 2013 : Le Grand Méchant Loup de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine 2013 : Je m'appelle Hmmm... d'Agnès B. 2013 : La Vie domestique d'Isabelle Czajka 2014 : L'Art de la Fugue de Brice Cauvin 2015 : Shades of Truth (Sfumature di verita) de Liana Marabini 2016 : À tous les vents du ciel, de Christophe Lioud 2018 : La Fête des mères de Marie-Castille Mention-Schaar Pour la télévision : 1967 : L'Œuvre de Pierre Cardinal 1969 : Que ferait donc Faber ? de Dolorès Grassian 1970 : Lancelot du lac de Claude Santelli 1971 : Les Sesterain, de François Villiers 1971 : Les Papiers d'Aspern de Raymond Rouleau 1972 : Le Sagouin de Serge Moati 1973 : L'Enlèvement de Jean L'Hôte 1973 : Histoire vraie de Claude Santelli 1974 : La Confession d'un enfant du siècle de Claude Santelli 1974 : Le tour d'écrou de Raymond Rouleau 1974 : La Famille Grossfelder de Jean L'Hôte 1977 : Le Chandelier de Claude Santelli 1982 : Le Village sur la Colline d'Yves Laumet 1985 : Le Passage de Franck Apprederis 1999 : Maison de famille de Serge Moati 1990 : L'Enfant des loups de Philippe Monnier 1990 : Moi, général de Gaulle de Denys Granier-Deferre 1991 : Marie Curie, une femme honorable de Michel Boisrond 1993 : Amour fou de Roger Vadim 1993 : Jenny Marx, la femme du diable de Michel Wyn 1995 : Les maîtresses de mon mari de Christiane Lehérissey 1996 : La Nouvelle tribu de Roger Vadim 1996 : Mon père avait raison de Roger Vadim 1996 : Tendre piège de Serge Moati 1997 : Les braconniers de Belledombre de Philippe Triboit 1997 : Un coup de baguette magique de Roger Vadim 1997 : Le Grand Batre de Laurent Carcélès 2001 : Le vieil ours et l'enfant de Maurice Bunio 2002 : La Deuxième Vérité de Philippe Monnier 2002 : Garonne de Claude d'Anna 2003 : Le Don fait à Catchaires de William Gotesman 2003 : Droit d'asile de Jean Marbœuf 2003 : Saint-Germain ou La Négociation de Gérard Corbiau 2005 : Parlez-moi d'amour de Lorenzo Gabriele 2006 : Ange de feu de Philippe Setbon 2006 : Passés troubles de Serge Meynard 2012 : La main passe de Thierry Petit 2013 : Hitchcock by Mocky, Demande en mariage de Jean-Pierre Mocky 2014 : Toi que j'aimais tant d'Olivier Langlois 2014 : Jusqu'au dernier de François Velle 2016 : Mademoiselle de la Charce de Lionel Baillemont 2016 : Meurtres à Strasbourg de Laurence Katrian 2017 : Les Brumes du souvenir de Sylvie Ayme 2018 : Deux gouttes d'eau de Nicolas Cuche 2022 : Et doucement rallumer les étoiles de Thierry Petit Filmographie de Marie-Christine BARRAULT |
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