Jacques BALUTIN
 Acteur français
Comédien d’une génération de comiques comme on n’en fait plus, Jacques Balutin a promené son physique simiesque et sa gouaille de parigot aussi bien au cinéma, à la télévision qu'au théâtre. Il a prêté sa voix si particulière à des héros comme le détective David Starsky et une multitude d’acteurs américains. Peu regardant sur la qualité, il n’a jamais quitté le boulevard aussi bien sur les planches que devant la caméra.
De son vrai nom William Albert Buenos, Jacques Balutin voit le jour le 29 juin 1936 à Paris. Fils d’un commerçant et voyageur de commerce d’origine égyptienne et d’une couturière originaire du Cher, il grandit dans une famille aisée du quartier de Montparnasse. Il obtient son baccalauréat et sa mère le rêve déjà enseignant ou avocat. Mais le jeune homme est plus attiré par la comédie. Il s’inscrit au cours Simon et paie ses études en exerçant divers petits boulots.
Comédien du boulevard
Jacques Balutin fait ses premières apparitions sur les planches au théâtre Marigny. Spécialisé dans le boulevard, il acquiert la confiance d’auteurs qui lui taillent des rôles sur mesure comme Marc Camoletti (La bonne Adresse, L’Amour propre, Duos sur Canapé), Francis Veber (Le Contrat) ou Félicien Marceau (L’Ouvre-boîte). Il fait ses débuts au cinéma dans Candide de Norbert Carbonnaux et Le Farceur de Philippe de Broca, deux comédies avec Jean-Pierre Cassel en vedette. Il obtient le rôle du caporal Bourrache, un des rôles principaux dans Tire-au-flanc 62 de Claude de Givray. Malgré la minceur de ses rôles de complément, il est facilement identifiable et remarquable comme l’inspecteur Balutin de La Belle Américaine, le spadassin du Miracle des Loups, le moine Capuccin de Cartouche, le chanteur de la troupe de prisonniers dans Les Culottes Rouges auprès de Bourvil, le reporter dans Le Voyage à Biarritz avec Fernande ou Mac Fish dans Le Roi de Cœur. Il fait une apparition auprès de Peter O’Toole dans Quoi de neuf Pussycat ? de Clive Donner et de Jean-Paul Belmondo et Bourvil dans Le Cerveau de Gérard Oury.
Une gueule et une voix
C’est cependant à la télévision que Jacques Balutin trouve ses plus grands succès. Sa gouaille fait merveille dans des séries comme Janique Aimée, Gaspard des Montagnes, Jean de la Tour Miracle avec le débutant Patrick Dewaere, Les Saintes Chéries ou Arsène Lupin. Avec 20 pièces, le comédien détient un record dans le programme Au Théâtre ce soir avec notamment Les Compagnons de la Marjolaine et La Bagatelle de Marcel Achard, La Manière forte de Jacques Deval, Arsenic et vieilles dentelles, La Main passe de Feydeau, La Tête des Autres de Marcel Aymé, La Sainte Famille d’André Roussin ou Une Nuit chez vous Madame de Jean de Létraz. Il fait partie des fidèles du théâtre de Robert Lamoureux. Il mène parallèlement une intense activité de doublage, prêtant sa voix à Elliott Gould (Les S Pions, Un pont trop loin), Donald Sutherland (Les 12 Salopards), Bob Hoskins (Le Froussard Héroïque) ou Robin Williams (Popeye). Il est surtout connu pour la voix française de Paul Michael Glaser dans Starsky et Hutch. Sa voix est aussi très présente dans le film d’animation comme Dumbo, Merlin l'Enchanteur, Le Livre de la jungle, Astérix et Cléopâtre, Tintin et le Temple du Soleil, Lucky Luke, Le Seigneur des anneaux ou Toy Story.
Cinéma de comédie
Au cinéma, Jacques Balutin évolue surtout dans le vaudeville. Il est surtout Lesueur dans Les Copains d’Yves Robert d’après le roman potache de Jules Romain. Il ne fait que passer dans Le Diable par la queue, Erotissimo, Le Mur de l’Atlantique, Le Concierge ou Opération Lady Marlène. Sans vraiment se compromettre, il glisse dans la grande cavalerie du nanar à la française des années 1980 avec Sacrés Gendarmes, Ça va pas être triste, C’est facile et ça peut rapporter 20 ans ou Mon Curé chez les Thaïlandaises. Pourtant dans Six Hommes en Question de Frédéric Dard qu’il a joué au théâtre et à la télévision sous la direction d’Abder Isker, Balutin a démontré un insoupçonnable talent dramatique (l’histoire raconte les derniers instants de six condamnés à mort par la Gestapo). De 1977 à 2014, Jacques Balutin fait partie des sociétaires des Grosses Têtes, d’abord avec Philippe Bouvard puis Laurent Ruquier. Il prend sa retraite en 2015, après avoir réinterprété Les Stars de Neil Simon. Après une première union avec Marie-Antoinette Chenal, il épouse Olivia qui partage sa vie depuis de nombreuses années. Il est le père de deux filles Véronique et Sarah.


FILMOGRAPHIE :

Avec Michel Galabru
1960 : Candide ou l'optimisme du XXe siècle de Norbert Carbonnaux
1960 : Le Farceur de Philippe de Broca
1961 : Tire-au-flanc 62 de Claude de Givray
1961 : La Belle Américaine de Robert Dhéry et Pierre Tchernia
1961 : Le Miracle des loups d’André Hunebelle
1961 : Cartouche de Philippe de Broca
1962 : Un jour à Paris de Serge Korber (cm)
1962 : Les Culottes rouges d’Alex Joffé
1962 : Le Voyage à Biarritz de Gilles Grangier
1963 : Coplan prend des risques de Maurice Labro
1964 : Les Barbouzes de Georges Lautner
1964 : La Bonne Occase de Michel Drach
1964 : Quoi de neuf, Pussycat ? (What’s new Pussycat) de Clive Donner
1965 : Les Copains d’Yves Robert
1965 : Un milliard dans un billard de Nicolas Gessner
1966 : Le Roi de cœur de Philippe de Broca
1967 : Johnny Banco d’Yves Allégret
1968 : Le Cerveau de Gérard Oury
1968 : Le Diable par la queue de Philippe de Broca
1968 : Delphine d’Éric Le Hung
1968 : Erotissimo de Gérard Pirès
1969 : Les Patates de Claude Autant-Lara
1969 : Appelez-moi Mathilde de Pierre Mondy
1970 : Le Mur de l'Atlantique de Marcel Camus
1971 : Un cave de Gilles Grangier
1972 : Les Portes de feu de Claude Bernard-Aubert
1972 : Les Joyeux Lurons de Michel Gérard
1973 : Le Concierge de Jean Girault
1974 : Opération Lady Marlène de Robert Lamoureux
1975 : L'Intrépide de Jean Girault
1977 : Le mille-pattes fait des claquettes de Jean Girault
1977 : La Vie parisienne de Christian-Jaque
1977 : La Grande Cuisine (Who is killing the great chefs of Europe ?) de Ted Kotcheff
1979 : Sacrés Gendarmes de Bernard Launois
1980 : Une merveilleuse journée de Claude Vital
1982 : Ça va pas être triste de Pierre Sisser
1983 : C'est facile et ça peut rapporter... 20 ans de Jean Luret
1983 : Flics de choc de Jean-Pierre Desagnat
1983 : Mon curé chez les Thaïlandaises de Robert Thomas
1991 : Le Pélican de Pierre Ferrière (cm)
1992 : Keskidi ? de Manuel Pouet (cm)
2005 : L'Éloge de Thierry Teston (cm)
2011 : Monsieur papa de Kad Merad

Télévision :
1959 : La Citoyenne Villirouët de Guy Lessertisseur
1960 : La Grammaire de René Lucot
1961 : La Reine Margot de René Lucot
1961 : Mesdemoiselles Armande de René Lucot
1962 : Gargantua de Pierre Badel
1963 : Commandant X : Le Dossier Pierre Angelet de Jacques Antériou et Guillaume Hanoteau
1963 : Janique Aimée de Jean-Pierre Desagnat
1963 : La Voix dans le Verre de Lazare Iglesis
1964 : Le Commandant Watrin de Jacques Rutman
1964 : Monsieur Un de Michel Drach
1964 : Le Magasin d’antiquités de René Lucot
1964 : Méliès, magicien de Montreuil-sous-Bois de Jean-Christophe Averty
1965 : Le Miroir à trois faces : Faust de Guy Lessertisseur
1965 : Ésope d’Éric Le Hung
1965 : Gaspard des montagnes de Jean-Pierre Decourt
1966 : La Fille du Régent de Jean-Pierre Decourt
1967 : Deslouettes père et fils d’Arlen Papazian et Claude Robrini
1967 : Jean de la Tour Miracle de Jean-Paul Carrère
1967 : La Bicyclette de Monsieur Arnal de Boris Marois
1967 : Lagardère de Jean-Pierre Decourt
1967 : Le Chevalier Tempête de Yannick Andréi
1967 : Souffle de Minuit d’André Fey
1971 : Arsène Lupin, « L'Agence Barnett » de Jean-Pierre Decourt
1972 : Les Évasions célèbres, « Attale l'Esclave gaulois » de Jean-Pierre Decourt
1972 : Les Six Hommes en question d’Abder Isker
1973 : La Pomme oubliée de Jean-Paul Carrère
1974 : La Juive du Château-Trompette de Yannick Andréi
1977 : Le Loup blanc de Jean-Pierre Decourt
1978 : Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut de Jean Delannoy
1978 : Madame Ex de Michel Wyn
1978 : Le Coup monté de Jean Cosmos
1979 : Le Cadran solaire de Michel Wyn
1980 : Les Visiteurs de Michel Wyn
1984 : L'Amour en héritage (Mistral's Daughter) de Douglas Hickox & Kevin Connor
1988 : Hemingway (Hemingway) de Bernhard Sinkel
1988 : La Valise en carton de Michel Wyn
2006 : Fête de famille de Lorenzo Gabriele


Filmographie de Jacques BALUTIN
 
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