![]() | Jeanne BALIBAR | |
Actrice, chanteuse et réalisatrice française | ||
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Avec son regard effronté, sa voix aux intonations particulières qui n’évite pas quelques faussetés et son allure hautaine parfois fantaisiste, Jeanne Balibar est une actrice cérébrale qui s’est mise pendant trente ans au service d’un cinéma d’auteur intello sans négliger le théâtre et la chanson. Jeanne Balibar voit le jour le 13 avril 1968 à Paris. Fille du philosophe Étienne Balibar et de la physicienne Françoise Balibar, elle entame de hautes études à Normal Sup et décroche une maîtrise d’histoire. Tout en suivant des études de théâtre au cours Florent, elle prépare l’agrégation en histoire et réussit le concours d'entrée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique. De la Comédie Française à Desplechin Après trois mois de Conservatoire, Jeanne Balibar est recrutée comme pensionnaire à la Comédie Française. Elle est remarquée dans le rôle d’Elvire dans le Dom Juan de Molière et dans Les Bonnes de Jean Genet. Très sollicitée par le cinéma, elle quitte la Comédie Française en 1997 mais poursuit régulièrement sa carrière sur scène dans Le Soulier de Satin, Oncle Vania et La Danseuse malade, un spectacle de danse inspiré du Buto japonais. Trilingue, elle se produit dans Solaris en Allemand et dans La Cousine Bette. Après une première apparition au cinéma non créditée dans La Sentinelle d’Arnaud Desplechin, elle retrouve le réalisateur pour un personnage d’amoureuse fantasque dans Comment je me suis disputée (ma vie sexuelle). Elle a pour partenaire Mathieu Amalric qui partage sa vie entre 1996 et 2003. Ils ont deux fils ensemble. Jeanne Balibar lui donne la réplique dans Trois ponts sur la rivière de Jean-Claude Biette et tourne sous sa direction Mange ta soupe et Le Stade de Wimbledon. Au service des auteurs Égérie du cinéma d'auteur, Jeanne Balibar refuse toute proposition d’un cinéma populaire pour tourner avec des réalisateurs exigeants et intellos comme Olivier Assayas (Fin août, début septembre, Clean), Benoît Jacquot (Sade, À jamais), Jacques Rivette (Va savoir, Ne touchez pas à la hache), Raul Ruiz (Comédie de l’innocence), Guillaume Nicloux (Une Affaire privée), Christophe Honoré (17 fois Cécile Cassard), Christine Laurent (Call me Agostino) ou Pierre Léon (L’Idiot, Par exemple, Électre qu’elle coréalise). Le mystère qui se dégage de cette actrice exigeante n'exclut cependant pas la légèreté ni l'humour, comme en témoignent ses prestations en réalisatrice intello et fantasque dans l’iconoclaste Dieu seul me voit de Bruno Podalydès et la collocataire bobo de Ça ira mieux demain... de Jeanne Labrune. Elle tourne en Angleterre un petit rôle dans Code 46 de Michael Winterbottom, Delight de Gareth Jones et Cold War du polonais Pawel Pawlikowski et en Allemagne À l’âge d’Ellen de Pia Marais et Deadweight d’Axel Koenzen. Amante extravagante de Françoise Sagan dans le biopic de Diane Kurys, elle joue avec autodérision de son image d'intellectuelle dans Le Bal des actrices de Maïwenn. Une artiste multi-tâches Jeanne Balibar commence parallèlement une carrière de chanteuse après sa rencontre avec Rodolphe Burger, en mêlant les arrangements du compositeur avec des textes de Pierre Alféri, son compagnon d’alors. Cela donne l’album Paramour suivi de Slalom Dame. C’est en associant chanson et cinéma qu’elle obtient son plus gros succès avec Barbara, un biopic de Mathieu Amalric qui lui permet, grâce à sa prestation de haute tenue de recevoir le César de la meilleure actrice en 2018. Elle travaille avec Philippe Katrine sur le titre J’aime tes fesses et devient sa compagne. Elle qui est toujours cataloguée dans le genre auteurisant, elle écrit et réalise la comédie loufoque Merveilles à Montfermeil. À la télévision, elle est surtout fidèle à Josée Dayan qui la dirige dans Les Rois Maudits, Balzac, Mourir d’aimer, Capitaine Marleau ou Diane de Poitiers et tourne les mini-séries La Corde, film fantastique de Dominique Rocher et Irma Vep d’Olivier Assayas. Jeanne Balibar est de plus une femme engagée auprès des associations en faveur des étrangers en situation irrégulière, opposée à la loi Hadopi, signataire de l’Appel des 58 pour la liberté de manifestation pendant l’état d’urgence en 2015, soutien du mouvement des Gilets jaunes et très critique à l’endroit d’Emmanuel Macron qui s’est dit bouleversé par Les Misérables de Ladj Ly. Jeanne Balibar vit avec le metteur en scène allemand Frank Castorf. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Jacques Rivette |
1992 : La Sentinelle d’Arnaud Desplechin 1994 : Le Beau Pavel de Lou Jeunet (cm) 1994 : Un dimanche à Paris d’Hervé Duhamel 1994 : La Folie douce de Frédéric Jardin 1994 : La Croisade d’Anne Buridan de Judith Cahen 1995 : Le Crime de monsieur Stil de Claire Devers (tv) 1996 : Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) d’Arnaud Desplechin 1997 : J'ai horreur de l'amour de Laurence Ferreira Barbosa 1997 : Mange ta soupe de Mathieu Amalric 1998 : Dieu seul me voit de Bruno Podalydès 1999 : Fin août, début septembre d’Olivier Assayas 1999 : Trois Ponts sur la rivière de Jean-Claude Biette 1999 : Balzac de Josée Dayan (tv) 2000 : Sade de Benoît Jacquot 2000 : Ça ira mieux demain de Jeanne Labrune 2001 : Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz 2001 : Intimisto de Licia Eminenti (cm) 2001 : Va savoir de Jacques Rivette 2001 : Avec tout mon amour d’Amalia Escriva 2001 : Le Stade de Wimbledon de Mathieu Amalric 2002 : Petite Victoire de Gilles Cohen (cm) 2002 : Une affaire privée de Guillaume Nicloux 2002 : 17 fois Cécile Cassard de Christophe Honoré 2003 : Saltimbank de Jean-Claude Biette 2003 : Toutes ces belles promesses de Jean-Paul Civeyrac 2004 : Code 46 de Michael Winterbottom 2004 : Clean d’Olivier Assayas 2005 : Les Rois maudits de Josée Dayan (tv) 2006 : Call Me Agostino de Christine Laurent 2006 : Mademoiselle Y d’Hélène Fillières (cm) 2007 : J'aurais voulu être un danseur d’Alain Berliner 2007 : Ne touchez pas la hache de Jacques Rivette 2007 : Sagan de Diane Kurys 2008 : La Fille de Monaco d’Anne Fontaine 2008 : Le Plaisir de chanter d’Ilan Duran Cohen 2009 : Mourir d’aimer de Josée Dayan (tv) 2009 : L'Idiot de Pierre Léon 2009 : Le Bal des actrices de Maïwenn 2009 : La Femme invisible (d'après une histoire vraie) d’Agathe Teyssier 2010 : Ne change rien de Pedro Costa 2010 : À l'âge d’Ellen (Im Alter von Ellen) de Pia Marais 2012 : Clara s'en va mourir de Virginie Wagon (tv) 2013 : Tunnel de Dominik Moll (tv) 2013 : Par exemple, Électre de Jeanne Balibar et Pierre Léon 2013 : Delight (Delight) de Gareth Jones 2013 : Layla Fourie de Pia Marais 2014 : Grace de Monaco d’Olivier Dahan 2014 : Les Nuits d’été de Mario Fanfani 2015 : Le Dos rouge d’Antoine Barraud 2016 : Deadweight (Deadweight) d’Axel Koenzen 2016 : À jamais de Benoît Jacquot 2017 : La Tueuse caméléon de Josée Dayan (tv) 2017 : Barbara de Mathieu Amalric 2018 : Cold War (Cold War) de Pawel Pawlikowski 2019 : Merveilles à Montfermeil de Jeanne Balibar 2019 : Les Misérables de Ladj Ly 2020 : La Corde de Dominique Rocher (tv) 2021 : Illusions perdues de Xavier Giannoli 2021 : Memoria d’Apichatpong Weerasethakul 2021 : Alors on danse de Michèle Laroque 2022 : Irma Vep d’Olivier Assayas (tv) 2022 : Diane de Poitiers de Josée Dayan (tv) 2022 : Le Processus de Paix d’Ilan Klipper 2023 : Seule, Les Dossiers Silvercloud de Jérôme Dassier 2023 : Connemara d’Isild Le Besco 2023 : Seule, les dossiers Silvercloud (Let her kill you) de Jérôme Dassier 2023 : Laissez-moi de Maxime Rappaz 2023 : Bâtiment 5 de Ladj Ly 2023 : Laissez-moi de Maxime Rappaz 2023 : Boléro d’Anne Fontaine 2024 : Le Molière imaginaire d'Olivier Py 2024 : Ma Famille chérie d'Isild Le Besco 2024 : Lads de Julien Menanteau 2024 : Le Système Victoria de Sylvain Desclous 2025 : Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott Filmographie de Jeanne BALIBAR | |
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