![]() |
Paul AZAÏS | |
Acteur français | ||
![]() |
Paul Azaïs fait partie des seconds rôles qui ont toujours conservé l'affection du public. Tout en rondeur, issu de l'opérette et du vaudeville, il a toujours su apporter à ses personnages une grande humanité même quand il incarnait les mauvais garçons. Il s'est retiré du cinéma pour une voie qui lui avait paru meilleure, celle de se mettre au service de son prochain, totalement et avec un dévouement, une abnégation, un don de soi admirables. C'est dans le dixième arrondissement de Paris que naît Paul Azaïs le 6 mai 1902. Jeune, il fréquente plus les endroits louches des quartiers populaires de Belleville et du canal Saint-Martin, que les bancs de l'école, mais il rêve très tôt de devenir un jour chanteur ou comédien. Il n'a pas encore vingt ans quand un ami l'incite à se présenter au théâtre du Châtelet où l'on cherche du personnel. Il est engagé et enchaîne les figurations. Il se produit aussi sur les boulevards parisiens dans bon nombre de pièces, d'opérettes et de spectacles de music-hall. En 1930, il joue un rôle conséquent dans Langrevin père et fils, une comédie de Tristan Bernard, mise en scène Jacques Baumer au Théâtre des Nouveautés. En 1929, Paul Azaïs apparaît pour la première fois au cinéma, dans le premier film français parlant, Les trois masques, un drame réalisé à Londres en seulement quinze jours, par André Hugon, d'après la pièce de Charles Méré, où il interprète le frère de Renée Héribel. La gouaille du petit Parigot Les épaules larges bien qu'il ne soit pas très grand, le sourire toujours vissé aux lèvres et sa gouaille de petit parigot, vont faire de lui l'un des seconds rôles les plus populaires de l'entre-deux guerres. Parmi les presque soixante-dix films qu'il tourne jusqu'au début des années quarante, nous pouvons citer Fantômas de Paul Féjos, Les Croix de Bois et Les Misérables de Raymond Bernard, Pension Mimosas de Jacques Feyder ou Tempête sur l'Asie de Richard Oswald. Max Ophüls l'apprécie beaucoup et lui confie des rôles importants dans Divine, Sans Lendemain et plus tard dans Le Plaisir et Madame de. Il participe à bon nombre de comédies donnant ainsi la réplique à Raimu (Les gaietés de l'escadron), Fernandel (Un de la Légion), Rellys (Narcisse), Pierre Larquey et Roland Toutain dans la série des Trois Artilleurs et Noël-Noël (Ademaï aviateur), et croise toutes les grandes vedettes de l'écran d'Arletty à Edwige Feuillère, en passant par Harry Baur (Cette vieille Canaille), Jean Gabin et Brigitte Helm (L'Étoile de Valencia), Käthe von Nagy (Le Diable en bouteille), Madeleine Renaud (Les petites Alliées), Pierre Blanchar (Amants et Voleurs), Tino Rossi (Au son des guitares), Michel Simon (Jeunes Filles de Paris) ou Annabella (Anne-Marie). Il passe allègrement d'un film de mariniers comme À la belle Frégate à des films d'aventures comme Passeurs d'hommes ou SOS Sahara. La Roue tourne En 1943, alors qu'il circule à vélo, Paul Azaïs est renversé par un camion qui le laisse pour mort sur le bord de la route. Hospitalisé, un traumatisme crânien le plonge une vingtaine de jours dans le coma. À son réveil, son corps se remet rapidement de ses blessures, mais sa mémoire lui joue des tours. En 1946, il reprend les chemins des studios, mais très vite il comprend qu'il ne jouera plus jamais des rôles conséquents car il ne peut plus retenir ses textes et prend alors conscience de la précarité du métier d'acteur. Ses amis du cinéma qui lui sont restés fidèles, lui proposent des petits rôles. On peut l'apercevoir auprès de Tino Rossi dans Destins, de Pierre Fresnay dans Au Grand Balcon, de Simone Signoret dans Casque d'or ou d'Erich von Stroheim dans Série noire mais, au fil du temps, la défaillance de sa mémoire est de plus en plus prononcée, ses interprétations sont alors limitées à des silhouettes. Il apparaît une dernière fois au cinéma en 1960, avant de faire ses adieux définitifs, dans un épisode de la série Le théâtre de la jeunesse pour la télévision en 1966. En mai 1957, soutenu par sa compagne, l'ancienne résistante française Janalla Jarnach, Paul Azaïs fonde l'œuvre de bienfaisance La Roue Tourne vouée à l'aide aux gens du spectacle en difficulté. Pour cette action qui aidera beaucoup d'artistes indigents, l'acteur sera fait Officier de l'Ordre international du Bien Public, il recevra le Grand Prix Humanitaire de France et la médaille d'or du Mérite National. Il se consacrera pleinement à son association jusqu'à son dernier souffle survenu le 17 novembre 1974 à Paris. Il sera inhumé au cimetière ancien d'Asnières-sur-Seine. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Fernandel et Janalia Jarnach pour La Roue Tourne |
1929 : Les trois masques d'André Hugon 1930 : Le défenseur d'Alexandre Ryder 1930 : Paris la nuit d'Henri Diamant-Berger 1931 : Fantômas de Paul Féjos 1931 : L'enfant du miracle de D.B. Maurice 1931 : Faubourg Montmartre de Raymond Bernard 1931 : Les croix de bois de Raymond Bernard 1932 : Le chien jaune de Jean Tarride 1932 : Maquillage de Karl Anton 1932 : Les gaietés de l'escadron de Maurice Tourneur 1932 : La poule de René Guissart 1932 : Les bleus du ciel d'Henri Decoin 1932 : L'ange gardien de Jean Choux 1932 : La rue sans nom de Pierre Chenal 1933 : Cette vieille canaille d'Anatole Litvak 1933 : Les misérables de Raymond Bernard 1933 : L'agonie des aigles de Roger Richebé 1933 : L'étoile de Valencia de Serge de Poligny 1933 : Les filles de la concierge de Jacques Tourneur 1933 : Adémaï aviateur de Jean Tarride 1934 : Pension Mimosas de Jacques Feyder 1934 : Roi de Camargue de Jacques de Baroncelli 1934 : Cessez le feu ! de Jacques de Baroncelli 1934 : Sidonie Panache d'Henry Wulschleger 1934 : Le zouave Chabidou d'Henry Wulschleger 1934 : Le diable en bouteille d'Heinz Hilpert & Raoul Ploquin 1935 : Divine de Max Ophüls 1935 : La rosière des halles de Jean de Limur 1935 : La marmaille de Bernard-Deschamps 1935 : Le bébé de l'escadron de René Sti 1935 : Amants et voleurs de Raymond Bernard 1935 : Haut comme trois pommes de René Ramelot 1935 : Coup de vent ( Colpo di vento ) de Jean Dréville & Giovacchino Forzano 1936 : Au son des guitares de Pierre-Jean Ducis 1936 : Gigolette d'Yvan Noé 1936 : Les petites alliées de Jean Dréville 1936 : Un de la légion de Christian-Jaque 1936 : Trois dans un moulin de Pierre Weill 1936 : Nitchevo / L'agonie du sous-marin de Jacques de Baroncelli 1936 : Ménilmontant de René Guissart 1936 : Jeunes filles de Paris de Claude Vermorel 1936 : Anne-Marie de Raymond Bernard 1936 : Moutonnet de René Sti 1937 : Passeurs d'hommes de René Jayet 1937 : Franco de port de Dimitri Kirsanoff 1937 : La femme du bout du monde de Jean Epstein 1937 : Trois artilleurs en vadrouille de René Pujol 1938 : Trois artilleurs à l'opéra d'André Chotin 1938 : Tempête sur l'Asie de Richard Oswald 1938 : Deuxième bureau contre kommandantur de Robert Bibal & René Jayet 1938 : Les rois de la flotte de René Pujol 1938 : Frères corses de Géo Kelber 1938 : S.O.S. Sahara de Jacques de Baroncelli 1939 : Sans lendemain de Max Ophüls 1939 : Narcisse d'Ayres d'Aguiar 1939 : Campement treize de Jacques Constant 1939 : Frères d'Afrique d'André Zwoboda 1940 : Bifur trois de Maurice Cam 1940 : Le collier de chanvre de Léon Mathot 1941 : Patrouille blanche de Christian Chamborant 1941 : À la Belle Frégate d'Albert Valentin 1941 : Forte tête de Léon Mathot 1941 : Ne le criez pas sur les toits de Jacques Daniel-Norman 1941 : L'ange gardien de Jacques de Casembroot 1943 : Mon amour est près de toi de Richard Pottier 1943 : Adrien de Fernandel 1946 : Destins de Richard Pottier 1946 : Cour de coq de Maurice Cloche 1946 : Quartier chinois de René Sti 1947 : Si jeunesse savait d'André Cerf 1947 : Mandrin de René Jayet 1948 : Marlène de Pierre d'Hérain 1948 : Rapide de nuit de Marcel Blistène 1948 : Fantômas contre Fantômas de Robert Vernay 1949 : Retour à la vie, segment Le retour de René de Jean Dréville 1949 : Je n'aime que toi de Pierre Montazel 1949 : Au Grand Balcon d'Henri Decoin 1949 : Au P'tit Zouave de Gilles Grangier 1949 : Drame au Vel-d'Hiv' de Maurice Cam 1949 : L'invité du mardi de Jacques Deval 1949 : Amédée de Gilles Grangier 1950 : Les aventuriers de l'air de René Jayet 1950 : Maria du bout du monde de Jean Stelli 1950 : Le roi du bla-bla-bla de Maurice Labro 1950 : Les petites Cardinal de Gilles Grangier 1950 : La nuit est mon royaume de Georges Lacombe 1951 : Ce coquin d'Anatole de Émile Couzinet 1951 : Duel à Dakar de Claude Orval & Georges Combret 1951 : Casque d'or de Jacques Becker 1951 : LePlaisir, segment Le Masque de Max Ophüls 1951 : Le costaud des Batignolles de Guy Lacourt 1951 : Monsieur Octave de Maurice Téboul 1951 : Les sept péchés capitaux, segment La paresse de Jean Dréville 1952 : Monsieur Taxi d'André Hunebelle 1952 : Quitte ou double de Robert Vernay 1952 : Madame de. de Max Ophüls 1952 : Les amours finissent à l'aube d'Henri Calef 1952 : La môme vert-de-gris de Bernard Borderie 1952 : Les enfants de l'amour de Léonide Moguy 1953 : Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry 1953 : Gamin de Paris de Georges Jaffé 1953 : Minuit, Champs-Élysées de Roger Blanc 1953 : Tourments de Jacques Daniel-Norman 1953 : La rage au corps de Ralph Habib 1953 : Les femmes s'en balancent de Bernard Borderie 1953 : Les amoureux de Marianne de Jean Stelli 1953 : Les révoltés de Lomanach de Richard Pottier 1954 : Série noire de Pierre Foucaud 1954 : Les intrigantes d'Henri Decoin 1954 : Sur le banc de Robert Vernay 1954 : Le comte de Monte-Cristo de Robert Vernay 1954 : Dix-huit heures d'escale de René Jolivet 1954 : Opération tonnerre de Gérard Sandoz 1955 : Razzia sur la chnouf d'Henri Decoin 1955 : Alerte aux Canaries d'André Roy 1955 : La loi des rues de Ralph Habib 1955 : L'impossible monsieur Pipelet d'André Hunebelle 1956 : Le sang à la tête de Gilles Grangier 1956 : Les carottes sont cuites de Robert Vernay 1956 : Le long des trottoirs de Léonide Moguy 1956 : Bonjour toubib de Louis Cuny 1956 : Les Indiscrètes de Raoul André 1957 : Sénéchal le magnifique de Jean Boyer 1958 : Miss Pigalle de Maurice Cam 1960 : Tendre et violente Elisabeth d'Henri Decoin Filmographie de Paul AZAÏS | |
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs A > Contact |