|  | Pascale AUDRET | |
| Actrice française | ||
|  | La charmante Pascale Audret naît le 12 octobre 1936 à Neuilly-sur-Seine sous le patronyme de Pascale Aiguionne Louise Jacqueline Marie Auffray. Un grand frère de sept ans attend avec impatience la venue de cette petite sœur, Hugues Auffray. La famille Auffray quitte la France pour s'installer à Madrid, Pascale y étudie la danse, Hugues la musique. Rentrée à Paris, elle fait ses débuts de danseuse, en 1954, dans une opérette de Francis Lopez À la Jamaïque derrière Jane Sourza, Maria Candido et l'excellent Jacques Morel. De la scène du Châtelet, Pascale passe à celle très en vogue des Trois Baudets où elle est remarquée par Roger-
Pierre. C'est donc dans l'ombre de ce joyeux drille que la ravissante jeune fille de dix huit ans fait ses débuts au cinéma dans Les deux font la paire. Anne Frank et l'eau vive Il faut croire que la fraicheur et les airs de jeune fille de bonne famille plurent beaucoup aux cinéastes car Pascale Audret enchaîne les tournages dans des rôles certes très discrets mais pour Marc Allégret (Futures Vedettes), André Cayatte (Oil pour oil), André Hunebelle (Mannequins de Paris) ou Jacques Pinoteau (L'Ami de la Famille). En 1956, elle se dirige vers le théâtre sachant que l'on cherche une jeune comédienne afin d'incarner Anne Frank pour la première fois sur scène. Pascale est choisie, elle relève le défi, Paris est sous le charme. Et parmi ce public, François Villiers cherche sa jeune héroïne de L'eau vive. Il rêvait d'une Audrey Hepburn, lorsqu'il vit Pascale en Anne Frank, sa décision fut instantanée et irrévocable. L'eau Vive, ce serait elle et nulle autre. Le film connait un succès mémorable puis, assez paradoxalement et de manière fort injuste tomba dans l'oubli. Pascale Audret rêve déjà de briser cette image idéale et choisit dès son film suivant, Jeux dangereux de Pierre Chenal, d'incarner la jeune Fleur, gangster en jupons qui n'hésite pas à commander une bande d'apprentis blousons noirs dont le plus jeune doit avoir huit ans pour kidnapper un fils de bonne famille afin de récolter un rançon qui paiera un avocat à son petit ami écroué. Rien de bien palpitant à tout cela s'il n'y avait dans cette bande de truands juvéniles un certain Sami Frey. Entre Pascale et Sami, le coup de foudre est instantané. Après leurs fiançailles, Sami est retenu pour tourner dans La vérité avec Brigitte Bardot. Le coup de foudre Sami Frey-Brigitte Bardot sur le plateau d'Henri-Georges Clouzot va défrayer la chronique des mois durant et connaît le plus incroyable battage médiatique jamais déclenché par une amourette de tournage. Brigitte est bien entendu la salope de compétition, Pascale une victime bafouée. Et puis les choses se tassent, comme toujours, quelque soit la gravité des faits et l'ampleur du scandale. Pascale continue une remarquable carrière mais son image de jeune fille idéale est écornée. Ça et quelques films désavoués du public suffisent pour la reléguer au second plan de l'actualité. Belle carrière à la TV Au début des années 1960, elle se tourne davantage vers la télévision pour Les Dossiers de l'Agence O, Les Justes, Splendeurs et misères des courtisanes. Elle devient une habituée du petit écran, tournant des films de qualité sous la direction de Jean-Paul Sassy (Le Ressac), Jean-Claude Brialy (Cinq-Mars), Bernard Queysanne (L'oil de l'autre, La Tendresse, Hélas Alice est lasse) ou Denys Granier-Deferre (L'Impossible Monsieur Papa). Elle se prend de passion pour l'Ardèche où elle vit une longue relation sentimentale avec l'acteur et metteur en scène Roger Coggio avant d'épouser le producteur de musique Francis Dreyfuss et de mettre au monde sa seule fille Julie en 1966. Pascale Audret est devenue au fil du temps une de ces comédiennes que le cinéma aime à garder en réserve, connue de tous, aimée de chacun, régulièrement sollicitées sans jamais retourner tout en haut de l'affiche. Le 17 juillet 2000, le destin de Pascale s'arrête brutalement, la comédienne est tuée sur le coup dans un accident de voiture sur la nationale 20 qui traverse le Lot. La voiture est broyée par un poids lourd et le conducteur, le comédien Rémi Kirch perd aussi la vie dans l'accident. Elle n'avait que soixante-quatre ans. FILMOGRAPHIE : | |
|  Avec Jean Giono et François Villiers | 1954 : Les deux font la paire d'André Berthomieu 1955 : Futures vedettes de Marc Allégret 1956 : L'eau vive de François Villiers 1956 : Mannequins de Paris d'André Hunebelle 1956 : La polka des menottes de Raoul André 1956 : Oil pour oil d'André Cayatte 1957 : L'ami de la famille de Jacques Pinoteau 1958 : Les jeux dangereux de Pierre Chenal 1959 : Le dialogue des carmélites de Philippe Agostini 1959 : Bal de nuit de Maurice Cloche 1960 : Pleins feux sur l'assassin de Georges Franju 1961 : La Fayette de Jean Dréville 1961 : Les ennemis d'Edouard Molinaro 1961 : Donnez-moi dix hommes désespérés de Pierre Zimmer 1962 : Le glaive et la balance d'André Cayatte 1962 : Les carabiniers de Jean-Luc Godard 1963 : L'irrésistible célibataire (Ein Mann im schönsten alter) de Franz Peter Wirth 1963 : Chi lavora è perduto de Tinto Brass 1964 : Mort, où est ta victoire ? d'Hervé Bromberger 1965 : La sentinelle endormie de Jean Dréville 1966 : Ça casse à Caracas (Hölle über Caracas) de Marcello Baldi 1969 : Les chemins de Katmandou d'André Cayatte 1971 : Défense de jouer de Jean-Jacques Grand-Jouan 1971 : La pente douce de Claude d'Anna 1973 : Le fantôme de la liberté de Luis Buñuel 1977 : L'amant de poche de Bernard Queysanne 1979 : Rue du Pied-de-Grue de Jean-Jacques Grand-Jouan 1988 : La maison de Jeanne de Magali Clément 1994 : Dieu que les femmes sont amoureuses de Magali Clément Principaux téléfilms : 1961 : Plainte contre inconnu de Marcel Cravenne 1967 : Le Secret de Wilhelm Storitz d'Éric Le Hung 1968 : La Dame fantôme de François Gir 1970 : La Nuit se lève de Roland Bernard 1973 : Le Ressac de Jean-Paul Sassy 1974 : Entre toutes les femmes de Maurice Cazeneuve 1975 : Splendeur et misères des Courtisanes de Maurice Cazeneuve 1977 : Dernier Appel d'Abder Isker 1977 : L'Oil de l'Autre de Bernard Queysanne 1977 : Attention chien méchant de Roland-Bernard 1981 : Cinq-Mars de Jean-Claude Brialy 1981 : La Guerre des Chaussettes de Maurice Cloche 1982 : La Tendresse de Bernard Queysanne 1983 : Il faut marier Julie de Marc Marino 1984 : Hélas Alice est lasse de Bernard Queysanne 1985 : Simone de Christine Ehm 1995 : L'Impossible monsieur Papa de Denys Granier-Deferre Filmographie de Pascale AUDRET | |
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